REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - La voix du paysan ...

COMPOSANTE 6.4
Mesures d’accompagnement du PNSA
Il s’agira de créer un environnement propice à l’amélioration de la sécurité alimentaire
des populations. Pour cela, des mesures d’accompagnement sont envisagées pour permettre un
meilleur accès des producteurs aux services financiers, pour rendre opérationnel un système de
suivi et de stabilisation des prix et pour renforcer les capacités en alphabétisation des ruraux.
Résultat attendu N°53: L'accès des producteurs aux services financiers est amélioré
Contexte et Justification
Le secteur congolais de la micro finance, bien qu’embryonnaire et renaissant, offre des
produits financiers et non financiers (épargne, crédit, transfert d’argent, assistance conseil, etc)
aux agents économiques et aux ménages vulnérables exclus du système bancaire classique et ce,
en vue de leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenus indispensables pour
réduire leur vulnérabilité.
Les développements récents du secteur font apparaître malheureusement une offre
limitée face à une forte demande.
Les populations les plus vulnérables situées en milieu rural et périurbain ne sont pas
desservies par l’offre de micro finance existante.
Les institutions de micro finance (IMF) internationales très professionnelles, sont
déployées essentiellement dans la capitale et dans quelques chefs lieux des provinces. Les IMF
locales connaissent des problèmes de gestion (sous capitalisation ou faible dotation en fonds
propres). Par ailleurs, bon nombre des IMF évoluent dans l’informel et échappent à la
supervision et au contrôle de la Banque Centrale ; cela constitue une menace pour la protection
de l’épargne des membres en cas de mauvaise gestion.
En ce qui concerne particulièrement l’impact des activités financées par les IMF, il
convient de relever que la part des prêts agricoles dans le portefeuille des prêts reste très faible
malgré le fait que la majorité de la population reste dépendante du secteur agricole qui lui assure
l’emploi et le revenu. Généralement, les financements des IMF sont à court terme et
prioritairement dirigés vers les activités urbaines et particulièrement le petit commerce. Au
niveau rural, la couverture des activités agricoles est quasi nulle. C’est pourquoi il est toujours
difficile d’amorcer une augmentation substantielle de la production agricole sans promouvoir la
micro finance et améliorer son accès aux producteurs agricoles.
Actions à réaliser
53.1 : Former les producteurs et leurs organisations aux techniques d’évaluation des besoins et
d’élaboration des demandes de financement
53.2 : Renforcer les capacités des acteurs de la micro finance
53.3 : Mettre en place un système flexible et durable de financement du secteur agricole doté
d’un mécanisme approprié de recouvrement des prêts contractés
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