REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - La voix du paysan ...

• L’orientation et l’appui aux opérateurs économiques tant nationaux qu’étrangers
intéressés à investir dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage vers les
sites à hautes potentialités de production de manière à minimiser les coûts
d’exploitation ;
• La collecte, l’analyse et la publication des données statistiques de l’agriculture, de la
pêche et de l’élevage sous forme d’annuaire.
Cependant, les activités du secteur agricole sont partagées entre les Ministères suivants :
Agriculture, Développement Rural, Environnement, Recherche Scientifique et Technologique,
Genre, Famille et Enfant ainsi que l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel. S’il y
a eu harmonisation des politiques entre les Ministères de l’Agriculture et du Développement
Rural, il n’en a pas été le cas encore avec les autres Ministères.
Dans ce contexte, la recherche agricole est entreprise par l’Institut National pour l’Etude
et la Recherche Agronomique (INERA) placé sous la tutelle du Ministère de la Recherche
Scientifique et Technologique. Après une tentative de restructuration opérée en 1984, l’INERA,
dont les activités ont été réparties dans cinq centres (Nioka, Yangambi, Mulungu, Ngandajika et
M’Vuazi) et dans sept stations (Bambesa, Kiyaka, Luki, Boketa, Kipopo, Gimbi et Bongabo), a
bénéficié de l’Assistance du Gouvernement des Etats Unis, de la Banque Mondiale et du PNUD.
Depuis l’arrêt de cette assistance en Octobre 1995, l’Institution est restée confrontée aux mêmes
difficultés que par le passé, à savoir : pénurie de ressources financières et matérielles. Cette
situation a réduit les capacités de production des technologies et a provoqué le départ du
personnel scientifique vers d’autres institutions.
En ce qui concerne la vulgarisation agricole, restée sous la tutelle du Ministère de
l’Agriculture, elle a connu, sous l’impulsion des financements du PNUD, de la FAO et de la
Banque Mondiale, un début d’harmonisation dans les approches et les méthodes de
vulgarisation. S’appuyant sur ces financements, le Ministère de l’Agriculture a pu développer le
système national de vulgarisation géré par le Service National de Vulgarisation. L’arrêt des
interventions extérieures en 1993 et la non libération de la contrepartie du Gouvernement a
aussitôt rendu inactif le personnel de ce service.
Le financement du monde Rural à travers un circuit formel des institutions financières a
quasiment disparu du paysage agricole de la RDC. Les institutions d’épargne et de crédit ont été
mises en mal, pour la plupart, par l’inflation et l’incapacité à s’adapter à un environnement
dominé par l’instabilité monétaire. Des expériences encourageantes, par le biais de la
microfinance, sont actuellement menées (cas des provinces du Katanga et des deux Kassaï avec
le projet PRESAR) ; elles méritent d’être encouragées et étendues à d’autres provinces.
La desserte en eau potable en milieu périurbain et rural est assurée par le Service
National de l’Hydraulique Rurale (SNHR). La réhabilitation et l’entretien des voies de desserte
agricole sont confiés à la Direction des Voies de Desserte Agricole (DVDA) ; ces deux
structures sont sous la tutelle du Ministère du Développement Rural. Le SNHR et la DVDA
sont opérationnels grâce aux appuis des partenaires techniques et financières (PTF) extérieurs et
plus récemment à ceux du Gouvernement.
En plus des structures publiques évoquées ci-dessus, on retrouve dans le secteur agricole
des Organisations Non Gouvernementales de Développement (ONGD) et des Organisations de
Producteurs Agricoles (OPA). Ces Institutions à caractère privé accusent, pour la plupart, des
faiblesses organisationnelles et managériales.
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