REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - La voix du paysan ...

notamment les cultures vivrières avec des possibilités de deux récoltes par an,
l’arboriculture fruitière, les cultures de rente, l’élevage, la pêche et les produits
forestiers non ligneux ;
- Une grande disponibilité des terres agricoles qui peuvent être valorisées et les
étendues de pâturages et de savane qui sont susceptibles de supporter des charges
animales importantes ;
- L’existence d’une forêt équatoriale d’une richesse inégalée et pratiquement encore
inexploitée malgré un potentiel de régénération jugé très important ;
- L’existence de potentialités réelles de développement de plusieurs cultures
d’exportation hautement compétitives sur le marché international et susceptibles de
générer des revenus importants ;
- L’existence de stations et centres de recherche de l’Institut National pour l’Etude et la
Recherche Agronomiques (INERA) pouvant être réhabilités en grande majorité ;
- Les politiques et programmes de développement agricole antérieurs ont certains
acquis positifs qui pourront être valorisés dans un nouveau contexte de modernisation
de l’agriculture vivrière et de développement des cultures d’exportation ;
- Un mouvement associatif en expansion dans l’ensemble de la RDC depuis 1990 et
l’existence de grandes Organisations Non Gouvernementales de
Développement (ONGD) avec des antennes disséminées à travers le
pays et actives dans l’encadrement des producteurs ainsi que les Petites et Moyennes
Entreprises Agricoles (PMEA) qui s’installent progressivement sur le terrain.
Mais la plupart des activités de ces structures ont encore un caractère informel
et précaire ; ce qui empêche le mouvement associatif de peser de tout son poids dans
le processus décisionnel au niveau national ou public.
III.4.3. Défis
Eu égard à ce qui précède, on note que face aux nombreuses contraintes énumérées, les
potentialités existent pour s’y attaquer. Mais pour que ces potentialités puissent permettre
d’atteindre la sécurité alimentaire des populations, il faudra mettre en place des politiques et
stratégies spécifiques s’attaquant aux causes profondes de l’insécurité alimentaire, plutôt qu’aux
manifestations les plus évidentes à première vue. La fonction première de l’agriculture étant de
nourrir la population, il va de soi que les politiques agricoles, dans leur finalité, doivent
converger vers l’objectif ultime de rendre disponible et accessible, une alimentation saine et
équilibrée, à une population croissante, de plus en plus urbaine, et qui exigera davantage de
protéines animales et d’aliments plus faciles à préparer, et se conservant mieux. Les
interventions devraient être axées sur la réduction de l’insécurité alimentaire en réduisant les
disparités sociales par le biais de :
- La reconstitution de la capacité de production agricole ;
- La réorganisation des structures d’appui technique (recherche, formation, vulgarisation) ;
- La réhabilitation ou la reconstruction des infrastructures socioéconomiques de base ;
- L’atténuation des facteurs de risque qui affectent la sécurité alimentaire des ménages
- L’amélioration des projections et des prévisions, la minimisation des changements
climatiques dangereux, l’adaptation face aux répercussions des changements climatiques
et l’intégration des changements climatiques dans tous les niveaux pertinents de
gouvernance;
- L’amélioration de la productivité des groupes les plus vulnérables à travers l’éducation
nutritionnelle et les activités génératrices de revenus ;
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