REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - La voix du paysan ...

Le dispositif de la recherche (centres et stations) permettra de produire et de former les
agri-multiplicateurs à la production des semences, des boutures et des rejets de qualité. Ces agri
multiplicateurs seront formés et appuyés sur la mise en place de parcelles de production de
semences, des boutures et des rejets. Le Programme d’Actions Prioritaires du Gouvernement
prévoit l’encadrement de 500 agri multiplicateurs de 2011 à 2013 ; ce nombre sera retenu aussi
comme un minimum à atteindre dans le cadre de la mise en œuvre du PNSA.
Un appui particulier sera accordé aux agri-multiplicateurs dans les domaines de
stockage, du contrôle de la qualité et de la certification.
La stabilité macroéconomique est pour le moment propice à l’importation des engrais
chimiques. Il sera question d’identifier les opérateurs capables d’importer et des structures
disposées à approvisionner les utilisateurs.
COMPOSANTE 1.2
Valorisation des ressources naturelles de base
La RDC regorge d’importantes ressources en terres irrigables, en eaux de surface et des
bas-fonds qui restent encore peu utilisés pour la production agricole.
Le pays a connu quelques essais d’irrigation, au profit des petits exploitants agricoles,
dans certains sites comme la plaine de la Ruzizi (Sud-Kivu), la vallée de la Luala (Bas-Congo),
le Pool Malebo (Kinshasa), le site de Loma (Bas-Congo). La plupart de ces ouvrages sont
tombés en désuétude, soit par abandon, soit suite aux pillages. Certains ouvrages résistent
encore aujourd’hui, de même que certains dispositifs d’irrigation informelle construits par des
groupes d’exploitants soutiennent encore le secteur. En effet, au fil des années, les petits
exploitants, forts des résultats des cultures des bas-fonds, se sont mis à provoquer des crues dans
les terrains non inondables grâce à des barrages érigés sur les parcours des ruisseaux qui ont
servi à irriguer les cultures maraîchères (feuilles), les légumineuses (haricots) ainsi que les
céréales (riz).
La valorisation des bas-fonds et des plaines inondables permet des rendements plus
élevés, la protection de l’environnement, la sédentarisation des paysans exploitants et la
potentialisation des sites. Il s’agira dans le volet « aménagement et mise en valeur des bas-fonds
et plaines inondables », d’assurer une maîtrise de l’eau en réhabilitant d’anciens périmètres
hydro agricoles avec une priorité aux anciens périmètres rizicoles et en aménageant de nouveaux
périmètres hydro agricoles. La priorité reste pour les aménagements à faible coût facilement
maîtrisables par les bénéficiaires, la formation des comités de gestion des périmètres dans la
maîtrise de l’eau et l’entretien des périmètres, sans oublier l’appui à la mise en valeur (apport de
semences, engrais, produits phytosanitaires, petit outillage agricole, formation, etc.)
Par ailleurs, la valeur de la terre du point de vue économique et son aptitude à produire
dépendent de beaucoup de facteurs dont la fertilité, la situation géographique, l’aménagement et
la superficie. Cependant les ressources naturelles qui constituent la base des systèmes de
production subissent, d’année en année, sous l’influence des aléas climatiques et de la
croissance de la population humaine et animale, une pression sans cesse continue liée à la
surexploitation, notamment dans les régions montagneuses (Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu), au
Bas-Congo, dans l’hinterland minier et les zones périurbaines. Cette pression contribue à la
réduction de l’espace cultivable, engendre une dégradation de la fertilité des terres, et pousse les
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