REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - La voix du paysan ...

La mise en œuvre de cette composante durant la première phase du programme permettra
de passer d’une production estimée (toutes pêches confondues) de 300 000 tonnes à 419 098
tonnes 16 ; ainsi les besoins de consommation des populations estimés à 500 000 tonnes en
moyenne par an ne seront couverts qu’à 83,8% à la 5 ième année du programme (référence aux
tableaux à l’annexe VI).
COMPOSANTE 2.3
Promotion et Développement de l’agroforesterie et de l’arboriculture fruitière
Contexte et justification
L’approvisionnement en matière ligneuse est en nette régression à cause de l’agriculture
itinérante, la récolte du bois de feu et d’œuvre pour une population toujours croissante. Le
système agro forestier contribue efficacement au maintien de la fertilité du sol en fixant l’azote
atmosphérique et en augmentant la teneur en matière organique. Aussi permet-il d’améliorer le
rendement à l’unité de surface, à augmenter les revenus des ménages et sédentariser les
agriculteurs.
Beaucoup d’essences forestières jouent un rôle dans la sécurité alimentaire ; il s’agit
notamment : de l’Acacia pour la production du charbon de bois et du miel ; du Moringa, plante à
usage multiple (fourrage, biogaz, agent nettoyant domestique, teinture, engrais vert), de
l’Albizzia lebbeck pour la matière organique et le charbon de bois ; du Teck et du Limba pour
produire le bois d’œuvre et de service.
Les conditions climatiques sont favorables à la culture de beaucoup d’espèces fruitières ;
les arbres fruitiers, principalement les manguiers, avocatiers, safoutiers, orangiers, mandariniers,
citronniers, pamplemoussiers, ananas, papayers, etc. généralement non greffés, poussent sans
soins particuliers dans les parcelles autour des maisons, dans toutes les agglomérations aussi
bien rurales qu’urbains et périurbains. Ce sont donc essentiellement des cultures de cases et
vergers de postes de missions confessionnelles.
Cependant, ces cultures fruitières souffrent de l’absence de programmes pour les soutenir
et d’infrastructures de déstockage/conservation.
En dehors de certaines zones et de certaines espèces telles que les agrumes,
l’arboriculture fruitière est très peu développée.
Parmi les contraintes à l’exploitation et la production des PFNL, on peut citer la faible
régénération de certaines ressources naturelles fournissant des PFNL alimentaires, à cause des
méthodes de prélèvement à la fois non appropriées et excessives. La pression est plus forte pour
16 La projection est fournie par la Direction de la Pêche et de l’Aquaculture sur la base des éléments de calcul
suivants : (i) Pour les pêches semi-industrielle et artisanale, le taux de capture par pêcheur passera de 2 à 4% par
an ; le taux de capture par unité de pêche passera de 3 à 5% par an ; le taux de pertes après capture passera de 4 à
1% par an et le nombre de pêcheurs par unité de pêche serait de 3 ; (ii) Pour la pisciculture/aquaculture, le taux
d’accroissement des pisciculteurs est de 10% par an ; le taux d’accroissement de la superficie des étangs est de
10% par an et le rendement à l’hectare va s’accroître de 10% par an
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