REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - La voix du paysan ...

La production de protéines d’origine animale est très faible par rapport aux besoins. Les
statistiques, malgré leur manque de fiabilité, estiment la consommation congolaise à moins de
15 kg par habitant et par an. Le petit élevage peut jouer un rôle éminemment important dans
l’accroissement de l’offre en protéines animales, la diversification des revenus des ménages et
surtout celles des groupes les plus vulnérables (femmes et jeunes) en raison des faibles coûts
d’investissements et de la prolificité des espèces élevées. La composante va porter son intérêt
sur l’aviculture villageoise, l’élevage des petits ruminants, des porcs et celui non conventionnel
se rapportant aux aulacodes pour diverses raisons. En effet, la volaille est partout élevée dans le
pays. Elle a comme avantages la rapidité du cycle biologique, un métabolisme élevé et le faible
coût de production par rapport aux viandes rouges. L’aviculture offre les avantages suivants : (i)
grande source de protéines animales facilement accessibles à un plus grand nombre des
populations rurales, urbaines et périurbaines ; (ii) source de revenus et d’épargne au producteur
et (iii) assurance à l’amélioration de la sécurité alimentaire. Les principales contraintes sont, en
milieu traditionnel, les performances génétiques réduites des sujets locaux, l’absence d’habitat
et d’alimentation améliorés, l’exposition aux maladies, en particulier celle de Newcastle qui
décime périodiquement les élevages. L’élevage semi-intensif reste tributaire des circuits
d’importation de sujets améliorés, des difficultés d’accès aux intrants, aliments et produits
vétérinaires.
L’élevage des petits ruminants et des porcs est pratiqué dans presque toutes les provinces
dans les mêmes conditions et contraintes que l’aviculture traditionnelle, avec une faible
productivité.
L’élevage des aulacodes (agoutis) se trouve encore au stade embryonnaire et se pratique
dans le pays de façon artisanale. C’est une nouvelle activité très intéressante. Elle contribue à la
protection de l’environnement en limitant, dans une certaine mesure, le braconnage en
diminuant la pression anthropique sur la faune sauvage.
La composante cherchera à améliorer l’élevage des espèces à cycle court, par une
amélioration de la race, de l’habitat avec des matériaux locaux, de l’alimentation (biomasse,
sous-produits agricoles et sous-produits agro-industriels disponibles à proximité), de l’hygiène,
de la prévention et du traitement des maladies à travers une assistance pour la réhabilitation de
la chaîne des laboratoires, cliniques et pharmacies vétérinaires de campagne dans le cadre de la
conception des plans de prophylaxie et d’hygiène
Résultat attendu N°8: La situation de l'aviculture villageoise est améliorée
Actions à réaliser
8.1 : Organiser et former les aviculteurs
8.2 : Introduire les coqs et canards de races améliorées en milieu rural
8.3 : Installer des unités de production d’aliments de volaille pour améliorer les rations
alimentaires à base des matières premières locales
8.4 : Concevoir et appliquer des plans de prophylaxie et d’hygiène
8.5 : Appuyer l’amélioration des poulaillers
8.6 : Promouvoir les races locales performantes et les multiplier
33