Une équation à résoudre - FOOD MAGAZINE

Détection de bactéries
et de toxines
Nouveau défi !
Hana Vaisocherova, chercheuse à l’Institut de Photonique et d’Electronique
de l’Académie des Sciences de la République Tchèque, travaille
sur la mise au point d’un dispositif qui permettrait de détecter la
présence de bactéries et toxines dans l’eau et la nourriture en 20 minutes.
Cet appareil est pensé sous la forme d’une petite boîte équipée
d’une pompe et d’une biopuce. Le détecteur serait capable de repérer
la présence de plusieurs douzaines de types de bactéries et donnerait un résultat dans les vingt minutes à compter du
prélèvement de l’échantillon. Toutefois, il ne pourra fonctionner que pour des solutés, d’où la nécessité de mixer tout
aliment solide à tester et de le placer en solution. Le dispositif pourrait être prêt d’ici la fin de l’année et commercialisé
à partir de 2013. Sa mise sur le marché serait effectuée, en priorité, à destination des gérants de commerces de denrées
alimentaires ou des inspecteurs sanitaires. Notons finalement que la jeune chercheuse a reçu une bourse d’un
montant d’environ 10.000 €, attribuée par le fonds L’Oréal en vue de soutenir ses travaux de recherche.
Packaging alimentaire
Un film… de carotte ! Des films de carotte comestibles peuvent constituer un important potentiel
pour l’emballage alimentaire. C’est ce qu’a démontré une étude
récente
menée
par le
chercheur
Xinwei
Wang au
sein de
l’Université
de Jilin
en Chine.
En effet,
grâce aux
propriétés « barrière » qu’ils présentent, ces films pourraient
servir d’emballage pour plusieurs types d’aliments.
La recherche vise à produire, à partir de purée de carotte,
un film composite comestible et d’examiner à quels
niveaux les composants ajoutés (carboxylmethylcellulose,
amidon de maïs, gélatine) affecteront les caractéristiques
mécaniques du film. L’obtention de film doté d’une bonne
perméabilité à l’oxygène et des propriétés mécaniques
désirées serait une indication sur la possibilité d’utiliser la
carotte comme source alternative d’emballage, rentable
et biodégradable. Ce travail a pris la carotte pour objet en
raison de ses valeurs nutritionnelles ainsi que pour marquer
un point en faveur des travaux relatifs aux légumes,
encore peu développés. Enfin, le film présente un important
avantage pour la phase de la commercialisation, car
il fait office d’aliment et d’emballage alimentaire. L’étude a
été publiée dans la revue Food and Bioproducts Processing.
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FOOD MAGAZINE N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 21