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Une équation à résoudre - FOOD MAGAZINE

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L’Interview<br />

Suite de la page 3<br />

Filiale <strong>à</strong> 100% d’International Paper depuis 2007, le Groupe CMCP (Compagnie Marocaine des Cartons<br />

et des Papiers) est désormais dirigé par Bertrand Laplaud, également Directeur Général d’International<br />

Paper France. L’occasion de faire le point avec lui sur la nouvelle stratégie du groupe, acteur de premier<br />

plan dans le secteur de l’emballage au Maroc.<br />

Quelle est la part de l’agroalimentaire<br />

dans votre activité et comment<br />

évolue-t-elle ?<br />

Les fruits et légumes représentent<br />

environ 80% du volume de la caisserie<br />

d’Agadir. A l’échelle des deux<br />

caisseries, ce ratio est de l’ordre<br />

de 50%. Il s’agit donc d’un pilier de<br />

base dans notre stratégie et nous<br />

avons une organisation particulière<br />

pour cette filière qui nous tient <strong>à</strong><br />

cœur et pour laquelle nous avons<br />

une certaine expertise. Nous voulons<br />

conserver nos parts de marché en<br />

servant mieux nos clients, en leur<br />

apportant d’autres services, d’autres<br />

produits. Nous nous intéressons très<br />

fortement au secteur des agrumes,<br />

qui sont aujourd’hui exportées<br />

essentiellement en emballage bois.<br />

Nous sommes l<strong>à</strong> pour trouver des<br />

produits adaptés <strong>à</strong> l’export des agrumes,<br />

notamment pour la Russie, le<br />

Canada, les Etats-Unis.<br />

Sur le marché local, le vrac domine<br />

mais cela évolue doucement, grâce<br />

<strong>à</strong> la grande distribution. Nous avons<br />

d’ailleurs réalisé de nouveaux emballages<br />

pour la GMS, créés spécifiquement<br />

pour les rayons fruits et<br />

légumes.<br />

Nous travaillons également beau-<br />

22<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

coup avec le secteur des PGC,<br />

notamment sur des projets en<br />

relation avec la GMS, en proposant<br />

par exemple du Prêt A Vendre (PAV).<br />

Le Maroc est un peu en retard sur ce<br />

sujet, mais ce type d’emballage se<br />

développe de plus en plus.<br />

Pourquoi le PAV ne se développet-il<br />

pas plus ?<br />

Nous rencontrons nos clients pour<br />

leur proposer, mais au départ, il faut<br />

que ce soit la grande distribution<br />

locale qui le demande <strong>à</strong> ses fournisseurs.<br />

Le PAV présente de nombreux<br />

avantages, puisque l’emballage va<br />

directement dans le rayon : il est <strong>à</strong> la<br />

fois emballage de transport et emballage<br />

de présentation. De ce point de<br />

vue, nous sommes d’ailleurs capables<br />

de faire de belles impressions<br />

qui accompagnent nos emballages<br />

puisque nous avons mis en place<br />

la pré-impression sur Casablanca<br />

en novembre 2011. Cette nouvelle<br />

corde <strong>à</strong> notre arc nous permet d’imprimer<br />

en amont directement sur la<br />

bobine de papier, ce qui donne un<br />

rendu parfait. Un point important<br />

pour nos clients chez lesquels l’emballage<br />

est le support de présentation<br />

finale en rayon.<br />

Le secteur de la restauration évolue<br />

rapidement. Pensez-vous développer<br />

l’activité food service au Maroc ?<br />

Il existe effectivement une activité<br />

food service chez International<br />

Paper, mais au Maroc ce n’est pas<br />

prévu <strong>à</strong> ce jour. Il s’agit en effet<br />

d’emballages en contact direct avec<br />

les aliments et nous nous concentrons<br />

sur les emballages dits secondaires<br />

ou de transport, voire de<br />

présentation dans le cadre du PAV.<br />

Comment adaptez-vous vos produits<br />

aux contraintes du marché<br />

marocain (logistique plus ou<br />

moins organisée, manipulations<br />

multiples demandant une grande<br />

résistance…) ?<br />

Le secteur le plus contraignant est<br />

sans nul doute celui des fruits et<br />

légumes. Aux prises et reprises<br />

d’emballage s’ajoutent des conditions<br />

climatiques extrêmes : froid<br />

et humidité, avec quelquefois des<br />

ruptures de la chaine de charge.<br />

Ces dernières, combinées aux<br />

amplitudes thermiques, créent des<br />

problèmes sur les emballages.<br />

Dans ce cadre, nous essayons bien<br />

entendu de répondre aux besoins<br />

des clients, mais dans une logique<br />

d’optimisation : optimisation <strong>à</strong> travers<br />

le design de l’emballage - d’où<br />

l’innovation - et optimisation dans<br />

le choix de nos papiers. Nos clients<br />

nous demandent de leur apporter<br />

des économies. Il y a un juste milieu<br />

<strong>à</strong> trouver entre les contraintes logistiques,<br />

qui sont réelles, et la demande<br />

de nos clients, qui veulent des<br />

optimisations. De ce point de vue,<br />

le carton ondulé est assez intéressant<br />

car on peut le manipuler dans<br />

tous les sens, changer le design, et<br />

répondre, malgré des papiers plus<br />

légers, <strong>à</strong> des problématiques clients.<br />

Quelles sont les pistes d’innovation<br />

pour cet emballage somme<br />

toute banal qu’est le carton ?<br />

On tend vers une réduction du coût<br />

au sens large. Il s’agit donc de réduire<br />

le poids en utilisant les grammages<br />

les plus performants possibles<br />

tout en conservant les caractéristiques<br />

de l’emballage. Mais au-del<strong>à</strong><br />

du coût du carton, c’est le coût global<br />

de l’emballage qui est intéressant.<br />

Ce coût intègre notamment toute<br />

la supply chain : nous devons être<br />

capable de faire faire des économies<br />

de stock <strong>à</strong> nos clients, de lui livrer du<br />

juste <strong>à</strong> temps, d’automatiser l’emballage<br />

chez lui, etc. Selon le client,<br />

les problématiques peuvent être<br />

différentes, mais ce qui m’intéresse,<br />

c’est vraiment le coût global, l’apport<br />

de valeur, pas simplement le coût du<br />

« bout de carton ». C’est vrai que le<br />

carton est un matériau banal, peu<br />

onéreux, très fragile et qui se transporte<br />

mal. La moindre des choses

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