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Une équation à résoudre - FOOD MAGAZINE

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est bien sûr de répondre au besoin<br />

explicite du client, mais ce n’est pas<br />

suffisant. Je demande <strong>à</strong> mes équipes<br />

d’être créatives et de proposer<br />

un service global, dont la R&D, la<br />

logistique, etc.<br />

CMCP est la première entreprise<br />

de son secteur <strong>à</strong> obtenir le Label<br />

CGEM pour la Responsabilité<br />

Sociale de l’Entreprise. Comment<br />

cela se concrétise-t-il dans le quotidien<br />

de l’entreprise ?<br />

Cette certification s’inscrit dans la<br />

logique et l’éthique du groupe IP.<br />

Nous sommes engagés <strong>à</strong> respecter<br />

les droits humains, avoir des relations<br />

transparentes et claires avec<br />

nos clients et fournisseurs et protéger<br />

l’environnement. Nous souhaitons<br />

que nos fournisseurs aient des<br />

salariés qui soient déclarés et bien<br />

traités et promouvoir la responsabilité<br />

sociale. En ce qui nous concerne,<br />

nous effectuons tous les deux ans un<br />

questionnaire non pas de satisfaction<br />

mais d’engagement, de motivation,<br />

auprès de nos salariés, afin de<br />

mesurer leur appréciation d’IP sur<br />

différentes questions et par la suite<br />

de nous améliorer. C’est un indicateur<br />

important pour nous.<br />

La sécurité est un autre cheval de<br />

bataille du groupe, un travail de tous<br />

les jours. Via notre projet « Life »,<br />

nous nous engageons <strong>à</strong> ce que nos<br />

salariés rentrent indemnes chez<br />

eux. C’est la moindre des choses,<br />

car nous sommes dans un environnement<br />

un peu hostile, avec<br />

des machines, qui doivent être les<br />

plus sécuritaires possible pour nos<br />

salariés. La rigueur n’est pas contradictoire<br />

avec le bien-être de nos<br />

salariés, tout comme elle n’est pas<br />

contradictoire avec l’innovation.<br />

Bertrand Laplaud, Directeur Général CMCP et IP France<br />

Mettez-vous en place une politique<br />

de développement durable ?<br />

Cela fait partie de notre stratégie.<br />

Aujourd’hui, tous les sites d’IP<br />

France sont certifiés FSC (Forest<br />

Stewardship Council, une organisation<br />

non gouvernementale indépendante<br />

pour la promotion de la gestion<br />

responsable des forêts). Je souhaite<br />

que dans un avenir très proche les<br />

sites de IP Maroc soient également<br />

certifiés FSC. C’est une de nos<br />

préoccupations et un vrai sujet pour<br />

la CMCP pour 2012. En effet, cette<br />

certification, qui consiste <strong>à</strong> garantir<br />

que le bois utilisé au départ est issu<br />

de forêts gérées durablement, est<br />

demandée par un certain nombre de<br />

nos grands clients.<br />

Quelle est l’importance du recyclage<br />

dans votre production ?<br />

Avez-vous des projets pour mieux<br />

organiser la filière de recyclage<br />

des papiers ?<br />

Environ 40% de notre consommation<br />

de papier est d’origine recyclée.<br />

Comme nous sommes très implantés<br />

sur les fruits et légumes, qui nécessitent<br />

du papier <strong>à</strong> base de fibres<br />

vierges, notre ratio n’est pas très<br />

important, mais nous récupérons tout<br />

de même <strong>à</strong> nous seuls, par l’intermédiaire<br />

de sous-traitants, 70% des<br />

vieux papiers au Maroc.<br />

La filière de recyclage s’organise<br />

petit <strong>à</strong> petit, s’industrialise. Cela<br />

fait partie aussi de la RSE car<br />

beaucoup d’emplois sont en jeu.<br />

Mais aujourd’hui, on ne récupère<br />

pas assez bien. Notre objectif est<br />

d’amplifier le mouvement avec nos<br />

partenaires, pour créer des réseaux<br />

capables de recycler de plus en plus<br />

de matière. Ainsi, nous proposons<br />

<strong>à</strong> nos clients, via des sous-traitants,<br />

Parcours<br />

Originaire du Limousin, en France, Bertrand Laplaud a passé 21 ans dans l’activité papier et<br />

carton, dont 10 chez International Paper, un leader mondial du secteur papier et emballage.<br />

Son parcours dans le groupe débute comme Directeur de la plus grosse usine d’IP France,<br />

<strong>à</strong> Chalon-sur-Saône. En 2007, il devient Directeur Général d’IP France en remplacement<br />

de Jean-Claude Constant, ce dernier prenant la tête de CMCP au Maroc. En octobre 2011,<br />

Bertrand Laplaud prend la direction de CMCP, tout en conservant celle d’IP France, et partage<br />

donc son temps entre les deux pays, « un challenge <strong>à</strong> titre professionnel et personnel. » Son<br />

objectif : apporter son expérience au Maroc afin d’améliorer les organisations, le service client<br />

et développer l’entreprise. « De plus, il peut y avoir des synergies franco-marocaines, et dans<br />

les deux sens », ajoute-t-il.<br />

de récupérer leurs déchets et de les<br />

ramener <strong>à</strong> notre papeterie, y compris<br />

au niveau des grandes surfaces.<br />

Nous avons également constitué le<br />

GIE PROGRES Action Citoyenne<br />

avec d’autres sociétés complémentaires<br />

: la SEVAM pour le verre, Aqua<br />

Flore Protect pour les hydrocarbures<br />

et Replay Plast pour le plastique. Le<br />

principe est d’effectuer un tri sélectif<br />

au niveau des hôtels et des restaurants,<br />

puis de recycler les matières<br />

récupérées. Cette belle initiative est<br />

un exemple de nos actions pour développer<br />

le recyclage. Ce n’est pas<br />

facile et nous partons de loin mais<br />

nous avons bien démarré.<br />

Quelle est votre analyse,<br />

aujourd’hui, sur le secteur de<br />

l’emballage au Maroc ?<br />

J’estime que le secteur n’est pas<br />

<strong>à</strong> la traîne au Maroc. A l’instar du<br />

transport, l’emballage est un bon<br />

indicateur économique. Et bon an<br />

mal an, l’économie du Maroc continue<br />

<strong>à</strong> progresser. Il est vrai que le<br />

pays exporte beaucoup vers l’Europe,<br />

qui est en crise. De près ou de<br />

loin, nous serons forcément touchés.<br />

Mais le Maroc a un certain nombre<br />

de spécificités et nous devons être<br />

capables d’en tirer profit. Ce n’est<br />

pas un hasard si Renault s’installe<br />

ici. C’est un exemple, mais c’est un<br />

gage pour l’avenir.<br />

Propos recueillis par<br />

Florence CLAIR<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 23

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