• 1.2 • HllllcI/1I tic /1I7hOIl ci tI'/I//
d'un Etat kur<strong>de</strong> indépendant dans le Kurdistan irakien. Des diplomates étrangers dont ceux <strong>de</strong>s Etats-Unis, <strong>de</strong> l'Union européenne <strong>et</strong> du Canada, ainsi que dix avocats ont assisté à la séance du tribunal. Les sept Kur<strong>de</strong>s avaient été arrêtés fin JUin 2003 lors d'une manifestation à proximité du siège du Fonds <strong>de</strong> l'Onu pour l'enfance (Unicef) à Damas à l'occasion <strong>de</strong> la journée mondiale pour la protection <strong>de</strong> l'enfance, le 25 juin. Durant c<strong>et</strong>te manifestation, les protestataires avaient réclamé «la nationalité syrienne ainsi que la reconnaissance <strong>de</strong>s droits culturels du peuple kur<strong>de</strong>», selon <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'Homme. (officiellement) Syrie. mais présents» en Un dirigeant kur<strong>de</strong>, Aziz Daoud, a appelé le 6 juin les autorités <strong>de</strong> Damas à promulguer une nouvelle loi sur les partis politiques. «La décision d'interdire par la répression les mouvements kur<strong>de</strong>s ne garantira ni la sécurité ni le calme. La solution serait <strong>de</strong> promulguer une loi» qui autorisera la création <strong>de</strong> partis politiques en Syrie, affirme M. Daoud, secrétaire général du Parti démocratique progressiste kur<strong>de</strong>, dans un communiqué. «Les partis politiques kur<strong>de</strong>s sont <strong>de</strong>s mouvements patriotiques présents en Syrie <strong>de</strong>puis l'indépendance (1946). Ils ne cesseront pas leurs activités politiques», poursuit le communiqué. «Leur présence en Syrie est similaire à celle <strong>de</strong>s partis du Front national progressiste» (FNP, coalition <strong>de</strong> sept partis au pouvoir dirigés par le Baas), <strong>et</strong> leur interdiction relève d'une politique discriminatoire à l'encontre du peuple kur<strong>de</strong>", estime le communIqué. La Syrie compte près <strong>de</strong> 1,5 millions <strong>de</strong> Kur<strong>de</strong>s. Outre la reconnaissance <strong>de</strong> leur langue <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur culture, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à être traités comme <strong>de</strong>s citoyens à part entière «dans le cadre <strong>de</strong> l'intégrité territoriale du pays». IRAN: ARRESTATION DU DIRECTEUR DE L'INSTITUT KURDE DE TÉHÉRAN -) Par ailleurs, les autorités syriennes ont signifié récemment à <strong>de</strong>s dirigeants <strong>de</strong> partis kur<strong>de</strong>s syriens que leurs mouvements étaient interdits, a affirmé le 3 juin l'avocat <strong>et</strong> militant <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'Homme, Anouar Bounni dans un communiqué. «Les services <strong>de</strong> la sécurité militaire ont convoqué <strong>de</strong>s dirigeants kurd~spour leur signifier que leurs partis politiques étaient interdits <strong>et</strong> qu'ils <strong>de</strong>vaient cesser toute activité politique», a indiqué le communiqué. . Il a été signifié aux dirigeants kur<strong>de</strong>s Fouad Alliko (Yakiti), Aziz Daoud (Parti démocratique progressiste kur<strong>de</strong>) <strong>et</strong> Saleh Kaddo (Parti socialiste kur<strong>de</strong>) qu'ils «<strong>de</strong>1Jraientattendre la promulgation d'une nouvelle loi sur lespartis» pour pouvoir reprendre leurs activités. Me Bounni s'est <strong>de</strong>mandé si c<strong>et</strong>te mesure n'était pas «le début d'une .campagne <strong>de</strong> répression contre les partis <strong>de</strong> l'opposition, les organisations <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'Homme <strong>et</strong> <strong>de</strong> la société civile non autorisées E directeur <strong>de</strong> l'<strong>Institut</strong> culturel kur<strong>de</strong> <strong>de</strong> Téhéran, L Bahram Valibeyghi, a été le 22 juin libéré quatre jours après avoir été arrêté par la police alors qu'il se rendait au Kurdistan irakien. Bahram Valibeyghi, directeur <strong>de</strong> l'<strong>Institut</strong> culturel kur<strong>de</strong>, qui dirige également le quotidien bilingue persan <strong>et</strong> kur<strong>de</strong> «Achti» (Paix) s'est rendu en compagnie d'un groupe d'amis au poste-frontière <strong>de</strong> Khosravi pour • aller en Irak, mais il a été arrêté sur ordre du parqu<strong>et</strong> général <strong>de</strong> Téhéran. Aucune explication n'a été fournie sur les raisons <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te arrestation. Le directeur d'un hebdomadaire kur<strong>de</strong> iranien avait été, le 21 juin, libéré contre une caution <strong>de</strong> 70 millions <strong>de</strong> rials (environ 8.100 dollars) une semaine après avoir été arrêté pour <strong>de</strong>s articles favorisant «les idées indépendantistes». Mohammad Sadigh Kaboudvand avait été arrêté le 15 juin pour «trouble à l'ordre public, publication d'articles favorisant les dissensions religieuses <strong>et</strong> <strong>et</strong>hniques <strong>et</strong> lesidéesindépendantistes». La justice reproche notamment à son journal, Message du peuple, d'avoir publié <strong>de</strong>s informations sur Ghazi Mohammad, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République kur<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1946 <strong>et</strong> fondateur du PDK iranien, pendu en 1947 <strong>et</strong> chef historique kur<strong>de</strong>, <strong>et</strong> Abdullah Ocalan, chef du parti <strong>de</strong>s travailleursdu Kurdistan (PKK). Le Message du peuple, publié à Sanandaj, chef-lieu <strong>de</strong> la province iranienne du Kurdistan, paraissait en persan <strong>et</strong> en kur<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis début 2004. L'Iran, où la communauté kur<strong>de</strong> est estimée à dix millions <strong>de</strong> personnes, combat sans merci toute revendication démocratique ou autonomiste kur<strong>de</strong> sur son territoire. Le Kurdistan iranien fait l'obj<strong>et</strong> d'un quadrillage militaire <strong>et</strong> policier serré. Les partis politiques <strong>et</strong> les écoles kur<strong>de</strong>s son interdits. Une douzaine <strong>de</strong> journalistes iraniens sont actuellement emprisonnés, ce