méthodes supplémentaires et les recommandations en matière
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Chapitre 4 : Méthodes supplém<strong>en</strong>taires <strong>et</strong> <strong>recommandations</strong> résultant du Protocole de Kyoto<br />
Végétation non arborée<br />
Pour <strong>les</strong> proj<strong>et</strong>s non forestiers (gestion des terres cultivées <strong>et</strong> des pâturages, par exemple), pour <strong>les</strong>quels on prévoit<br />
des variations importantes de la biomasse souterraine dues à la végétation non arborée, on doit estimer <strong>les</strong> stocks de<br />
carbone du bassin de biomasse souterraine (Tableau 4.3.1). Pour la végétation non arborée, il n’est pas possible<br />
d’estimer la biomasse souterraine à partir de données sur la biomasse aéri<strong>en</strong>ne, <strong>et</strong> des mesures de terrain peuv<strong>en</strong>t<br />
donc être nécessaires.<br />
La mesure directe de la biomasse souterraine nécessite la collecte d’échantillons de sols, <strong>en</strong> général sous forme de<br />
colonnes de sols, de diamètre <strong>et</strong> profondeur connus, avec séparation des racines <strong>et</strong> du sol, <strong>et</strong> séchage <strong>et</strong> pesage des<br />
racines. Il est recommandé d’observer <strong>les</strong> points suivants pour mesurer directem<strong>en</strong>t la biomasse souterraine sur le<br />
terrain :<br />
• La conception de l’échantillonnage doit suivre <strong>les</strong> procédures décrites à la Section 4.3.3.4.<br />
• En raison de la proportion importante de biomasse racinaire non arborée souv<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te dans <strong>les</strong> couches<br />
supérieures des sols, dans la plupart des cas, un échantillonnage à une profondeur de 0,3 à 0,4 m devrait suffire.<br />
Lorsque des échantillons sont collectés à de plus grandes profondeurs, il est recommandé de diviser<br />
l’échantillon <strong>en</strong> deux couches, ou plus, <strong>en</strong> indiquant clairem<strong>en</strong>t la profondeur de chaque couche.<br />
• La séparation des racines <strong>et</strong> du sol peut être effectuée à l’aide de matériel de n<strong>et</strong>toyage des racines (Cahoon <strong>et</strong><br />
Morton, 1961 ; Smucker <strong>et</strong> al., 1982) pour une récupération optimale. Si ce matériel n’est pas disponible, des<br />
méthodes plus simp<strong>les</strong> (par exemple, <strong>en</strong> plaçant <strong>les</strong> échantillons de sols dans un tamis <strong>et</strong> <strong>en</strong> lavant <strong>les</strong> racines à<br />
l’eau à haute pression) peuv<strong>en</strong>t perm<strong>et</strong>tre de récupérer une proportion relativem<strong>en</strong>t élevée de la biomasse racinaire.<br />
• La biomasse souterraine non racinaire (stolons, rhizomes, tubercu<strong>les</strong>, <strong>et</strong>c.) devra être considérée comme faisant<br />
partie du bassin de biomasse souterraine.<br />
• Les racines devront être séchées <strong>en</strong> étuve à 70 o C, puis pesées. Le poids obt<strong>en</strong>u devra être divisé par la superficie<br />
de la section transversale de la colonne échantillon pour déterminer la biomasse souterraine par superficie.<br />
La méthode par division de colonne s’est avérée être une méthode rapide pour l’évaluation des distributions des<br />
racines sur le terrain (Böhm, 1979 ; B<strong>en</strong>nie <strong>et</strong> al., 1987). Avec c<strong>et</strong>te technique, <strong>les</strong> colonnes sont collectées à<br />
différ<strong>en</strong>tes profondeurs des sols, divisées <strong>en</strong> deux, <strong>et</strong> <strong>les</strong> axes des racines visib<strong>les</strong> sur chaque superficie de la section<br />
transversale sont comptés <strong>et</strong> moy<strong>en</strong>nés. La conversion du nombre de racines <strong>en</strong> estimations de la d<strong>en</strong>sité de la<br />
longueur racinaire ou <strong>en</strong> biomasse nécessite des équations de calibrage pour chaque espèce de culture, type de sols<br />
<strong>et</strong> pratiques de gestion. Les équations de calibrage devront être développées localem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> peuv<strong>en</strong>t changer avec le<br />
développem<strong>en</strong>t des cultures ou la profondeur des sols (Drew <strong>et</strong> Saker, 1980 ; B<strong>en</strong>nie <strong>et</strong> al., 1987 ; Bland, 1989).<br />
4.3.3.5.3 MATIERE ORGANIQUE MORTE<br />
Litière<br />
L’échantillonnage de la litière peut être effectué directem<strong>en</strong>t à l’aide d’un p<strong>et</strong>it cadre (circulaire ou carré), qui<br />
recouvre <strong>en</strong> général <strong>en</strong>viron 0,5 m 2 , comme décrit précédemm<strong>en</strong>t pour la végétation herbacée (quatre sousparcel<strong>les</strong><br />
dans la parcelle d’échantillonnage). Après avoir placé le cadre dans la parcelle d’échantillonnage, on<br />
collecte <strong>et</strong> on pèse toute la litière dans le cadre. Un sous-échantillon bi<strong>en</strong> mélangé est collecté pour déterminer<br />
<strong>les</strong> rapports poids sec/poids humide pour convertir la masse humide totale <strong>en</strong> masse sèche.<br />
Pour <strong>les</strong> écosystèmes à couche de litière bi<strong>en</strong> définie <strong>et</strong> profonde (plus de 5 cm), une autre méthode consiste à<br />
développer une équation de régression locale associant la profondeur de la litière à la masse par superficie unitaire.<br />
On échantillonne la litière dans <strong>les</strong> cadres m<strong>en</strong>tionnés précédemm<strong>en</strong>t, tout <strong>en</strong> mesurant la profondeur de la litière.<br />
On devra collecter au moins 10 à 15 points de données, <strong>en</strong> veillant à échantillonner la plage complète de la<br />
profondeur prévue pour la litière.<br />
Bois mort<br />
En général, il n’est pas facile de corréler le bois mort, sur pied <strong>et</strong> au sol, avec un indice de structure du peuplem<strong>en</strong>t<br />
(Harmon <strong>et</strong> al., 1993). Des méthodes ont été développées pour mesurer la biomasse du bois mort <strong>et</strong> testées dans un<br />
grand nombre de types de forêts ; <strong>en</strong> général, el<strong>les</strong> ne sont pas plus coûteuses <strong>en</strong> ressources que la mesure d’arbres<br />
vivants (Brown, 1974 ; Harmon <strong>et</strong> Sexton, 1996 ; Delaney <strong>et</strong> al., 1998). Pour le bois mort au sol, la méthode générale<br />
consiste à estimer le volume du bois par catégorie de d<strong>en</strong>sité (souv<strong>en</strong>t associée au taux de décomposition, mais pas<br />
toujours) puis à convertir <strong>en</strong> masse, comme produit du volume <strong>et</strong> de la d<strong>en</strong>sité, pour chaque catégorie de d<strong>en</strong>sité.<br />
On a le choix <strong>en</strong>tre deux méthodes pour estimer le volume du bois mort prés<strong>en</strong>t, selon la quantité prévue prés<strong>en</strong>te.<br />
Méthode 1 – lorsque la quantité doit être une proportion relativem<strong>en</strong>t faible (<strong>en</strong>viron 10 à 15 pour c<strong>en</strong>t, selon<br />
l’opinion d’experts). La méthode à ligne d’intersection est une méthode rapide ; conformém<strong>en</strong>t aux bonnes pratiques,<br />
on utilisera au moins 100 m de ligne, <strong>en</strong> général divisée <strong>en</strong> deux sections de 50 m placées à ang<strong>les</strong> droits au c<strong>en</strong>tre de<br />
la parcelle. On mesure <strong>les</strong> diamètres de tous <strong>les</strong> rondins <strong>en</strong> intersection avec la ligne, <strong>et</strong> chaque rondin de bois mort est<br />
aussi classé par catégories de d<strong>en</strong>sité. Si le rondin <strong>en</strong> intersection a une forme elliptique, on doit mesurer <strong>les</strong> diamètres<br />
minimum <strong>et</strong> maximum. L’estimation du volume par hectare pour chaque catégorie de d<strong>en</strong>sité s’effectue à l’aide de<br />
l’équation ci-dessous (pour des informations plus détaillées sur la dérivation de c<strong>et</strong>te équation, voir Brown (1974)) :<br />
4.104 Recommandations du GIEC <strong>en</strong> matière de bonnes pratiques pour le secteur UTCATF