La définition d'une stratégie d'intervention. La ... - RehabiMed
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<strong>La</strong> <strong>définition</strong> d’une <strong>stratégie</strong> d’intervention.<br />
<strong>La</strong> definición de una estrategia de intervención<br />
Defining a strategy for intervention<br />
nombre de bâtis traditionnels.<br />
Une fois les amas de débris enlevés, le taux de destruction est devenu<br />
très clair. Des premières évaluations estiment une durée de trois à cinq<br />
ans pour la reconstruction, et un budget de dizaines de millions de<br />
dollars.<br />
On est aujourd’hui dans une situation où, malgré les études qu’on dit<br />
déjà « prêtes pour exécution », malgré la multitude des dons et malgré<br />
‘la vague de bonnes intentions’, la ville de Bint Jbeil est encore en ruine,<br />
gelée, dans une situation bloquée et incompréhensible.<br />
Ainsi on résume ci-dessous les facteurs qui ont constitué de principales<br />
menaces au patrimoine :<br />
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au sein des premières équipes d’inventaires a eu ses répercussions<br />
sur la marginalisation du bâti traditionnel dans la première phase<br />
d’évaluation.<br />
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toute démarche de sa part fut difficile. De plus, le manque de<br />
réglementation propre à la protection de ce patrimoine a aggravé la<br />
situation.<br />
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politiques et leurs intérêts a compliqué la gestion ; ils se trouvaient<br />
dans un amalgame de distribution de responsabilités et des taches.<br />
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par Jihad el binaa, tantôt par l’état, plusieurs propriétaires ont préféré<br />
obtenir l’argent et se déplacer à un habitat « nouveau ». Ceci les a<br />
poussés à demander eux-mêmes la destruction de leurs propres<br />
maisons, encore en état reconstructible !<br />
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la première phase fut secondaire ; ainsi la première étude du projet<br />
de reconstruction proposait une tabula rasa, après laquelle le vieux<br />
centre sera remplacé par de nouveaux blocs d’habitation, avec des<br />
jardins au niveau des pilotis...<br />
En conclusion, on n’est pas encore arrivé à un accord, au niveau des<br />
indemnités, ni sur le choix des modalités de la reconstruction. Ce qui<br />
est clair pour la plupart est que les maisons anciennes détruites ne<br />
seront pas reconstruites, et la reconstruction prendra seulement en<br />
considération les bâtis qui ont échappé aux bombardements d’abord<br />
puis aux ‘bulldozers de la reconstruction’.<br />
Pour autres, le besoin d’installer un nouveau réseau d’infra structure, et<br />
profiter de la situation pour remplacer ‘les routes anciennes très étroites’<br />
par de larges rues avec des emplacements pour parkings, est évident.<br />
Face à cette vision, des critiques s’attachent à la situation actuelle<br />
: ’ la ruine des bâtiments anciens est plus digne que l’effacement de<br />
l’identité...’<br />
Quel caractère aura ce contexte historique, une fois la reconstruction<br />
aura lieu ? Comment vont se marier les formes anciennes avec les<br />
nouvelles formes modernes envisagées ?<br />
D’autre part une question plus pénible se pose : dans quelle mesure<br />
le patrimoine va être toujours menacé par l’indifférence du grand<br />
<br />
d’urgence, ou bien c’est le résultat logique d’une culture d’indifférence<br />
et d’irresponsabilité envers le patrimoine, cumulée a travers les<br />
générations ?<br />
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