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Question<br />
capitale<br />
Louer ou acheter votre matériel<br />
roulant? De tout temps, les flottes<br />
se questionnent sur les meilleures<br />
façons de financer leurs actifs roulants,<br />
mais ne cherchez pas de réponse<br />
universelle : chaque cas est unique.<br />
Par Valérie Noël-Létourneau<br />
L’industrie du transport routier évolue sans arrêt. Que<br />
ce soit au niveau environnemental, économique ou<br />
de la gestion des opérations, les entreprises qui<br />
performent sont celles qui s’ajustent constamment.<br />
La crise économique que l’industrie vient de traverser a<br />
d’ailleurs apporté son lot de changements, les plus<br />
importants touchant sans aucun doute au financement.<br />
<strong>Dans</strong> un contexte où l’économie reprend son souffle et<br />
où les technologies éco-énergétiques coûtent de plus en<br />
plus cher, quelle est la meilleure stratégie en matière de<br />
gestion du matériel roulant : l’achat ou la location ?<br />
Puisque toutes les entreprises sont différentes, que<br />
leur capital varie et que leurs enjeux ne sont pas les<br />
mêmes, il n’y a pas une seule réponse magique. Avec<br />
l’aide de spécialistes, nous tenterons de brosser un<br />
portrait réaliste des différentes tendances en matière de<br />
financement en 2012, en gardant en tête qu’une solution<br />
qui est avantageuse pour une flotte de quelques<br />
centaines de camions ne l’est pas nécessairement pour<br />
une compagnie qui en possède dix.<br />
Les compagnies qui ont traversé la crise sans trop de<br />
heurts sont celles qui ont revu leur modèle d’affaire. Il est inévitable<br />
ici de parler de l’envergure des compagnies puisque, selon<br />
leur taille et leur capital, les stratégies ne sont vraiment pas les<br />
mêmes. C’est d’ailleurs ce que tous les spécialistes en financement<br />
nous ont affirmé : aujourd’hui, la première étape essentielle à respecter<br />
lors de l’acquisition de matériel roulant, c’est de connaître et<br />
de définir les besoins et les attentes exactes de l’entreprise.<br />
Le contrat de vente conditionnelle (CVC)<br />
Le nom l’exprime : la vente est conditionnelle à ce que tous les<br />
paiements ait été acquittés. Généralement, dans un CVC, le<br />
client doit fournir un montant en argent comptant qui équivaut<br />
à plus ou moins dix pour cent de la valeur totale du camion, en<br />
plus de devoir assumer les taxes à la livraison. Par exemple, à<br />
l’achat d’un camion neuf d’une valeur de 100 000 $, le client<br />
devrait débourser 23 000 $ en argent comptant, soit 10 000 $ pour<br />
assumer 10 % de la valeur totale et 13 000 $ pour s’acquitter des<br />
taxes qui correspondent à environ 13 %.<br />
Le contrat de vente conditionnelle est le seul moyen de financement<br />
où le nom de la compagnie ou du client acquéreur apparaît<br />
comme propriétaire sur le contrat. <strong>Dans</strong> les deux autres<br />
options qui suivent, le client est identifié comme étant locataire<br />
et la compagnie de financement ou le concessionnaire apparaît<br />
comme locateur.<br />
L’économie se relève lentement et les flottes recommencent à<br />
magasiner. Une bonne stratégie de financement peut faire<br />
une grosse différence comptable en bout de ligne.<br />
La location-acquisition<br />
Depuis quelques années, la tendance à la location-acquisition a<br />
gagné en popularité. En effet, plutôt que de devoir payer une<br />
valeur résiduelle de l’ordre des 20 pour cent, on a vu apparaître<br />
des valeurs résiduelles à 100$, 10$ ou à 1$. Cette nouvelle technique<br />
permet de s’adapter davantage aux besoins du client. «À la<br />
première rencontre, je demande toujours au client ce qu’il veut.<br />
AVRIL 2012 35