Oeuvres complètes. Tome 2

IU Montpellier
MALADIES DE LA TETE ET DU COU
con:;iclérnhle, on \Oit les deux bo•·ds se continuer inl'ensiblement,
circon tance défél\orablc pour l'opération ct qui, plus que toute
autre. C\pOse i1 la permanence d'une encoche à l'extrémité inférieure
de la cicatrice.
La hauteur ou la profondeur de la fissure labiale ofl'l·e à on
tour des différences notables, suiYant que la lè' re est affectee
partiellement ou en tolalit6, ou suirant qu'elle s'accompagne do
l'érartemcnt des os correspondants. Comme dans le bec-de-lièwe
inférieur, la fissure est quelquefois bornée au bord lib•·e de la
lè' re, témoignage incomplet du vice de conformation qui en constate
pour uinsi di•·o le mode d'origine ; d'autres fois elle atteint
le milieu ou la hauteur de la lèvre ; plus souvent enfin elle en
occupe la totalité, ct dans ce cas l'angle supérieur n'est séparé
de la narine que par un t1·ès faible intervalle. A cc degré, la
nsure présente un écartement assez marqué, ftui augmente par
tous les mou,erncntsdc la face, notamment par le rire, les cris ct
les pleurs, ct qui a,·ait fait admettre pa•· les anciens chirurgiens
une perte de substance. Un demicr degré consiste dan· le prolongement
de la fi sure jusque dans la narine correspondante ,
cc qui change la forme du nez, l'élargit ct lui donne l'aspect
épnté : plus rarement. comme dans un cas signalé par M. Droca,
la fissu•·c de' ie en dehors et gagne le sillon naso-labial.
Le hec-de-lièvre bilatéral est celui dans lequel la ll•v•·c supérieure
prô cnte dcu:. fis ures, l'une à droite. l'autre à gauche. Il
reste encore dans les conditions de la simplicité, quand les pièces
o:::scusc sous-jacentes consonent leur intégrite. ous préféron
cette expression il celle de bt::c-de-lièvrc double, qui, dans les
ela sifications de quelques auteurs (Demarquay), oflrc l'inconvénient
d'associer des qualifications contradictoires lorsqu'ils
décrivent par exemple le hec-de-lièvre double-simple. La fissure
bilatérulc décompose la lè\'re supérieure en trois languettes,
deux extcmcs, qui sc continuent vers les jours, et une moyenne
dont la face anté•·ieurc cutanée offre la trace de la dépression
sous-nasale, dont la postérieure muqueuse montre les ''cstiges
du frein médian de la lèvre. Sa base adhère à la sous-cloison du
ucz, ct 'incèrc ordinairement assez en avant de cette saillie.
Dupuytren a m