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Oeuvres complètes. Tome 2

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IU Montpellier<br />

MALADIE DE LA TJSTE ET DU COU 321<br />

La surface qui a fourni l'emprunt reste ra•·emcnt exposée. Le<br />

de,oir du chirur·gicn étant de l'effacer par le I'approchcmcnt ct<br />

la réunion de bords au moyen des agglutinatifs, de la su•urc ou<br />

de serre-fines, la plaie s'efface à la fa, eur de l'élasticité propre<br />

de la peau ct de la laxité des tissus sous-jaccnts. li est des ca<br />

tou tefois où le chirurgien se résigne à laisser ces surfaces it l'état<br />

ÙoJ liberté, comme lorsqu'on pratique les incisions libératrices<br />

de Thévenin, ou lorsque la fo rme donnée au lambeau aussi bien<br />

que l'insuffisance des tissus attaqués pat· l'emprunt du lambeau,<br />

ne permettent pas de •·a pprocher les bords et laissent ;, l'état de<br />

plaie exposée, des surfaces triangulaires ou de forme indéterminée,<br />

comme rcla arrive dans les procédés cheiloplastiques<br />

appliqués par Dieffenbach, par Buchanan et autres à la lèvre<br />

inférieure. Dans ces cas, la surface est forcément livrée à la suppuration,<br />

elle se couvre bientôt de bourgeons charnus ct exige<br />

pour la guérison un temps proportionné à l'étendue de la perte<br />

ùc substance ou à la disposition du sujet . .\près la guérison , il<br />

reste une cicatrice permanente. L'habileté du chirurgien consiste<br />

à la faire conespondre autant que possible à l'un des sillons<br />

ou des ride naturelles de la face.<br />

La fo rme obtenue pour la hauteur de la lèvre ou pour l'aspect<br />

de l'orifice buccal ne reste pas constamment telle qu'on l'observe<br />

immédiatement après l'opération. C'est en cela surtout que la<br />

valeur rcspccti\'e des méthodes réparatrices s'accuse le mieux.<br />

Les lambeauil. mentonniers à migration latérale s'adaptent mieux<br />

ct plus sùremcnt que les lambeaux cervicaux ascendants. Ceuxci<br />

s'abaissent fréquemment, soit par leur propre poids , soit par<br />

l'infidélité des moyens d'adaptation , soit surtout par rétraction<br />

cicatricielle ultérieure. Les lambeaux mentonniers n'ayant<br />

aucune tendance à s'abaisser et étant généralement plus épais,<br />

I'Cstcnt mieux fixés et représentent mieux la lèvre naturelle qu'ils<br />

remplacent du reste par des tissus analogues , souvent pourvus<br />

de revêtement muqueux. A la longue, la lèvre nouvelle plaquôc<br />

sur· la surface arrondie de l'os maxillaire et de l'arcade dcnlai,·c<br />

s'harmonise avec les rapports et reproduit plus fidèlement la<br />

fo•·mc normale. La cicatrisation du bord libre rappelle aussi plus<br />

exactement l'oq:;anisation du contour de la bouche, surtout si<br />

l'ourlet muqueux a pu être effectué. JI survient de ces modifica-<br />

T. ll 21

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