Oeuvres complètes. Tome 2

IU Montpellier
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MALAOŒS DE LA TTE ET DU COU
tourc garantie contre l'hémorrhagie. D'après une sLatistique
comparative dressée par Otto Just, sur vingt-et-une amputations
par l'écraseur, il y a eu huit fois hémorrhagie , ct encore deux
foi on a\•ait imprimé à l'instrument une marche trop rapide;
sur quatre opérations de même nature , fa ites avec l'appareil
galvano· cnustique, on à observé trois bémorrhagies, deux immédiates
et une survenue au huitième jour. Ces chilfrcs ne sont
pas ufflsants pour autoriser un jugement définitif; mais ils démontrent
tout au moins que, par· la cautérisation électrique, les
chances de l'hémorrhagie ne sont pas sensiblement diminuées.
Cette considération justifie la préférence que nous accordons ù
l'écrasement linéaire.
Toutefois , malgré les promesses de cette demière tsntative
de la chirurgie modeme , la ligature progressive est encore la
méthode opératoire qui met le mieux à l'abr·i de l'hémorrhagie.
Elle fait acheter, il est vrai , cet avantage par divers inconvénients
qne nous ne saurions passer sous silence , quoique leur
gravité nous paraisse avoir été singulièr·ement exagérée. On l'n
signalée comme moyen très douloureux qui s'accompagne dès
les premiers jours d'une inflammation et d'un gonflement de
la langue pouvant causer l'asphyxie; on lui reproche aussi la
lenteur de son action pour amener l'ulcér·ation de tous les
sillons occupés par les fils et la suppuration fêtide qui résulte de
la chute des eschares , et qui peut produire une intoxication ou
infection putride , malgré les injections détersives fréquemment
répétées ; mais elle résout souvent le double problème de la
diérèc et de l'hémostasie. L'écrasement linéaire agit d'une
rnnnirre plus rapide, puisque , d'après Chassaignac , vin::;t-cinq
rninutes peuvent suffire à la section complète de la langue ; la
plaie contuse qu'il occasionne se cicatrise vile sans donner lieu
il des détritus putréfiés , susceptibles de prodnire l'empoisonnement
putride; mais ses effets hémostatiques ne sont pns constants,
comme le prouve la statistique d'Otto Just. J'ai cu recours
tians un cas d'hypertrophie linguale très considérable, à la
ligature p1·ogressive par le procédé ordinaire. 11 n'y a pas cu
d'hémorrhagie et il m'a été très facile de combattre l'odeur
g:-ngreneuse et d'amener la détersion du moignon pa1· C(uelques
injections chlorurées; aucun symptôme d'intoxication putride
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