Oeuvres complètes. Tome 2

IU Montpellier
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TRmUT A LA CRIRURGlE
chirurgiens et milite en faveur de l'opération pratiquée de bonne
heure. La réunion opératoire des portion· labiales séparées par
la fente anormale assure leur participation à la nutrition collective
et fa\'orise leUJ·développement ultér·ieur dans des proportions
convenables.
Nous avons vu qu'on peut réussir à tout ùge ; mai
il s'agit
moins de mettre en regard des possibilités de succès depui le
moment de la naissance jusqu'à l'adolescence, que de détenniner
parmi les précautions qui peuvent aboutir au succès , colle qui ,
au point de vue de l'âge, y conduit avec le moins d'inconvénient.
Pour simplifier cette question, il convient de classer les principales
époques de l'opération. Celle-ci peut être l'ai tc immédiatement
après la naissance, pendant la première année de la vic,
à l'àge de trois ou quatr·e ans, et dans les annees qui suivent
jusqu'il l'adolescence. En d'autres termes, l'opération peut être
hâtive, différée ou tardive.
Ramenée en ces termes, la question nous parait pouvoir sc
résoudre en faveur de l'opération hùtiYe, c'est-à-dire de celle
qu'on pratique immédiatement après la nais ance ou dans le
premières semaines qui la suivent. L'opération différée ou celle
qui s'étend depuis le commencement de la dentition ju que vers
la quatrième année, prépare plus d'embarras ct de danger
toute autre. A cette époque de la vic, en effet, il n'existe pa
que
assez de r·aison chez ces enfants pour supporter patiemment l'eécution
ou le suites. Les cris, les pleurs, les éternuements, les
impatiences, ne peuvent ètr·e maitrisés par la raison; ct en supposant.
que le bénéfice du sommeil anesthésique ait permis de
fa ire sans douleur l'avivement des bords et la suture du bec-delièvre,
les effets immédiats de l'opération sont compromis par
l'indocilité dos enfants qui, par des contractions intempestives
des muscles de la face, doués alors d'énergie, déchirent la cicatrice
au moment de l'ablation des épingles. Le non-succès de
l'opération arrive presque toujours à cet âge par une pareille
cause, ct nous nous croyons fondé à déclarer, malgré des asscr·­
tions contraires , que c'est une époque véritablement ingrate
pour· l'opération. Des motifs d'une autre nature nous empêchent
de proposer d'une manière générale l'epoque de l'adolescence
ou de l'àge adulte. Si cet àge se prête, en raison de l'état des