Oeuvres complètes. Tome 2

IU Montpellier
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TRJBUT il. Lil. CHIRURGIE
indication absolue, de nos jours, où gt·àcc l la ré cction temporaire
du maxillait·c inférieur, on peuL sc frayer une \Oie jusqu'à
des parties autrefois hors d'atteinte ; mais il faut s'ab Lcnir lorsque
les parties profondes sont altérées, quand le pilict·s du \Oilc
du palais, l'isthme du gosier sont envahis par la dégénérc ccncc
morbide, ou quanù une tumeur ganglionnaire, trop considérable
pour êLrc enlevée, rend imminente une rept·od uction. Dans Lous
ces cas, le médecin doit se borner à un traitement palliatif. Des
ga rga ris mes au chlora te de potasse, des injections dé sin fcctan tes
avec le coaltar saponiné, l'acide phénique étendu rendent des
sc•·viccs réels en cntrainant la sanie infecte qui remplit la cnvité
buccale et en neutralisant l'odeur repoussante qui s'en C,\hnle.
Les narcotiques sont toujours utiles, celte période avanc6o,
pour rendre supportables les douleurs atroces qu'éprouvent los
malades ct leur procurer quelques instants de sommeil.
On a, depuis peu, préconisé contre ce symptome une opération
peu gra\'C par elle-même et qui a été spécialement essa) l·o on
Angleterre : je veux parler de la section du nerf lingual, filite
pou•· la première fois en ·1850, pnr le docteur Hilton.
Cette opération, encore peu répandue, a été l >•·aLiquéc cinq fois
en 1864-, par le docteur )loo re •, de l'hopi tai de lliddlcse.\, cL une
fois en 186:.>, pat· le docteur Collin •. llilton coupait le netf sut·
le plancher buccal immédiatement au-dessous de la muqucu c,
à rùté de la glande sub-linguale . .'llooro cl Collin ont préféré en
faire la section en arrière, contre la branche de la mùrhoirc.
Voici quoi est le pr·océdé de Collin : une incision de 3 centimè-tres
allant jusqu'à l'os, est dit·igée dans le sens de l'anf,;IC de la mù ·
choin it 1 centimètre ·f/z de la derni(·t·e molaire, cl à 2 ccniJ
mètres au-dessous de son niveau. Le nerf lingual est néccs. airement
intéressé dans l'incision, sans danger do lésion d'aucun
o•·gane important.
L'opél'ation ost simple, ct dans un casd'ulcémtion linguale, si
douloureuse qu'elle en était devenue inl'upportablc, Collin a
obtenu, non-seulement la cessation des douleurs, mais cnro•·c
la cicatrisation rapide de la plus grande partie de l'ulcération
t llrcll. aiJn. de mée!., G• série, t. Ill, p. 88; 18GL
2 Dulllin Quarter!. Jow·n. of med. sc., fé vrier 1 81;;·, ,