SolutionS aux problèmeS de bruit aux abords ... - Ville de Longueuil
SolutionS aux problèmeS de bruit aux abords ... - Ville de Longueuil
SolutionS aux problèmeS de bruit aux abords ... - Ville de Longueuil
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Les liens et relations entre DASH-L et la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Longueuil</strong> témoignent par ailleurs <strong>de</strong> nombreuses<br />
contradictions. Ainsi, DASH-L accuse un déficit d’exploitation pour 2010 et 2011 et compte vendre à la <strong>Ville</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Longueuil</strong> certains terrains pour financer ses coûts d’exploitation, mais dans un protocole d’entente<br />
intervenu en avril 2005, l’organisme s’est engagé à cé<strong>de</strong>r à la <strong>Ville</strong> ses actifs immobiliers à titre <strong>de</strong> garantie<br />
moyennant une ai<strong>de</strong> financière éventuelle.<br />
Bien que cette question précise dépasse les limites du mandat <strong>de</strong> consultation publique, mentionnons que<br />
plusieurs aspects <strong>de</strong> l’administration aéroportuaire semblent paralysés par l’absence d’une vision claire et<br />
d’un engagement ferme à l’égard <strong>de</strong> la vocation <strong>de</strong> l’aéroport Montréal / Saint-Hubert / <strong>Longueuil</strong>. Ainsi, bien<br />
que l’aéroport soit géré par une entreprise privée <strong>de</strong>puis 2004, on attend <strong>de</strong> DASH-L qu’il consente au<br />
développement <strong>de</strong> ses infrastructures les mêmes moyens et investissements qu’un organisme public<br />
fédéral.<br />
D’autre part, <strong>de</strong>s b<strong>aux</strong> ont été prolongés, dont ceux <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux écoles <strong>de</strong> pilotage, certains pouvant aller<br />
jusqu’en 2048, et ce, bien avant que la vocation définitive <strong>de</strong> l’aéroport ne soit décidée. De la même façon,<br />
<strong>de</strong>s frais d’atterrissage ont été imposés selon le poids <strong>de</strong>s appareils tandis qu’une formule forfaitaire<br />
s’applique <strong>aux</strong> posés-décollés, 22 ce qui, par sa structure même, oriente les intentions <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong><br />
l’aéroport.<br />
Dans tous les cas <strong>de</strong> figure, aucune <strong>de</strong>s parties prenantes ne semble en mesure d’exercer le lea<strong>de</strong>rship<br />
nécessaire au coup d’envoi <strong>de</strong>s trav<strong>aux</strong> et à la réalisation <strong>de</strong>s projets déjà sur la table. Dans les<br />
circonstances, l’impatience <strong>de</strong>s citoyens à l’égard <strong>de</strong>s avions à pistons qu’utilisent les écoles <strong>de</strong> pilotage<br />
constitue un obstacle <strong>de</strong> plus à la réflexion sur la vocation <strong>de</strong> l’aéroport, qui tire présentement 30 % <strong>de</strong> ses<br />
revenus <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> ces écoles.<br />
L’inaction <strong>de</strong> DASH-L et son mépris à l’égard <strong>de</strong>s plaintes <strong>de</strong>s citoyens ont d’ailleurs largement contribué à<br />
envenimer le climat social et politique au cours <strong>de</strong> l’été 2009. La politique interne <strong>de</strong> gestion du <strong>bruit</strong> adoptée<br />
par DASH-L en juillet 2009 et l’incapacité <strong>de</strong> celle-ci à produire <strong>de</strong>s résultats perceptibles pour la population<br />
s’ajoutent à l’absence d’une procédure <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s plaintes qui répon<strong>de</strong> adéquatement <strong>aux</strong> attentes <strong>de</strong>s<br />
citoyens pour faire en sorte que les Hubertois, à juste titre, ont perdu toute confiance envers l’autorité<br />
aéroportuaire. Non seulement les gens n’ont-ils pas compris la portée <strong>de</strong> la politique interne <strong>de</strong> gestion du<br />
<strong>bruit</strong> <strong>de</strong> DASH-L, ils ont décrété que c’était trop peu, trop tard.<br />
Invités à contribuer à la recherche <strong>de</strong> solutions avec le sous-comité créé par la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Longueuil</strong>,<br />
Transports Canada et NAV CANADA se sont contentés <strong>de</strong> présenter les directives et procédures 23 prévues<br />
ailleurs au Canada en cas <strong>de</strong> nuisance par le <strong>bruit</strong>, alimentant le sentiment d’impuissance <strong>de</strong>s représentants<br />
du CAPA-L.<br />
Sans moyens financiers pour boucler son budget d’exploitation, sans vision d’avenir quant à sa vocation,<br />
sans partenaires pour défendre ses intérêts sur la place publique, sans marge <strong>de</strong> manœuvre pour contenir<br />
l’expansion <strong>de</strong> ses locataires, DASH-L peine à revoir son modèle d’affaires, à rencontrer ses obligations et à<br />
maintenir sa crédibilité.<br />
Écoles <strong>de</strong> pilotage<br />
Cargair, Air Richelieu, CPAQ Aéro et l’École <strong>de</strong> pilotage Saint-Hubert sont les quatre écoles établies à<br />
l’aéroport Montréal / Saint-Hubert / <strong>Longueuil</strong>. Les <strong>de</strong>ux premières accueillent à elles seules 70 % <strong>de</strong>s<br />
étudiants, soit au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 500 apprentis pilotes par année, dont les <strong>de</strong>ux tiers sont <strong>de</strong> provenance étrangère.<br />
CPAQ Aéro et l’École <strong>de</strong> pilotage Saint-Hubert se distinguent par la formule « club d’aviation », la première<br />
22<br />
Manœuvre consistant à simuler l’atterrissage et le décollage d’un avion, partie intégrante <strong>de</strong>s vols d’entraînement à l’apprentissage et<br />
au maintien <strong>de</strong> la certification <strong>de</strong> pilote.<br />
23<br />
Ces renseignements seront présentés dans les sections décrivant respectivement Transports Canada et NAV CANADA.<br />
22