SolutionS aux problèmeS de bruit aux abords ... - Ville de Longueuil
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Modifier la restriction <strong>de</strong> poids <strong>de</strong>s appareils <strong>de</strong> 5 000 à 2 500 livres sur la piste 24G<br />
(<strong>de</strong> façon à contraindre les appareils Cesna 210 et 150, plus bruyants, à utiliser la piste<br />
24D).<br />
Favoriser l’utilisation <strong>de</strong> la piste 28 lorsqu’il y a <strong>de</strong>s vents traversiers.<br />
Interdire l’utilisation <strong>de</strong> la piste 24G pour le décollage avant 8 h.<br />
Interdire les posés-décollés avant 8 h.<br />
Exiger <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> pilotage et <strong>de</strong> NAV CANADA une meilleure répartition du trafic<br />
aérien entre les pistes en fonction <strong>de</strong>s conditions climatiques (interdire la piste 24G<br />
lorsque la température au sol excè<strong>de</strong> 25 C) dans le cadre d’une mesure d’atténuation<br />
du <strong>bruit</strong>.<br />
Relocalisation <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> pilotage<br />
Des quelque 44 mémoires déposés par <strong>de</strong>s citoyens lors <strong>de</strong>s audiences publiques, plus <strong>de</strong> la moitié<br />
réclament la relocalisation <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> pilotage. Il nous est donc apparu important d’examiner en priorité la<br />
faisabilité et les obstacles <strong>de</strong> cette option.<br />
Les municipalités ont effectivement <strong>de</strong>s pouvoirs d’expropriation qui leur ont été délégués par le<br />
gouvernement du Québec. Ces pouvoirs ne permettent pas d’exproprier <strong>de</strong>s « entreprises », mais plutôt <strong>de</strong>s<br />
immeubles. Nos recherches indiquent que les terrains occupés par les écoles <strong>de</strong> pilotage ne leur<br />
appartiennent pas et que celles-ci sont en fait <strong>de</strong>s locataires <strong>de</strong> DASH-L. Les écoles <strong>de</strong> pilotage sont<br />
cependant propriétaires <strong>de</strong> certains hangars qui ont été érigés sur ces terrains. Pour forcer la fermeture <strong>de</strong>s<br />
écoles <strong>de</strong> pilotage ou leur déménagement, la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Longueuil</strong> <strong>de</strong>vrait donc exproprier non seulement les<br />
hangars appartenant <strong>aux</strong> écoles <strong>de</strong> pilotage, mais aussi les terrains appartenant à DASH-L afin <strong>de</strong> mettre fin<br />
accessoirement <strong>aux</strong> b<strong>aux</strong> <strong>de</strong>s écoles sur ces terrains.<br />
La véritable question juridique qui se pose ici est cependant <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si ces pouvoirs d’expropriation<br />
peuvent être exercés pour régler un problème <strong>de</strong> <strong>bruit</strong> causé par <strong>de</strong>s avions, alors que tout ce qui concerne<br />
l’aéronautique est un domaine <strong>de</strong> compétence législative exclusivement fédérale.<br />
En effet, les pouvoirs qu’une municipalité peut exercer en matière d’expropriation lui sont attribués par une<br />
législation provinciale. Pour que l’expropriation puisse avoir lieu légalement, il faut que cette expropriation<br />
soit faite pour une fin que la municipalité a le droit <strong>de</strong> poursuivre légalement. Ceci implique que la fin<br />
véritable <strong>de</strong> l’expropriation doit être une matière qui est <strong>de</strong> compétence provinciale et non une matière <strong>de</strong><br />
compétence fédérale exclusive. De plus, aucune loi provinciale ne peut jouer <strong>de</strong> manière à toucher à une<br />
partie « essentielle » ou « intégrante » d'une entreprise qui est du ressort fédéral sous peine d’être déclarée<br />
illégale ou inapplicable.<br />
Le <strong>bruit</strong> causé par les avions <strong>de</strong> même que le droit d’exploiter <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> pilotage sont <strong>de</strong>s matières <strong>de</strong><br />
compétence exclusivement fédérales et il n’est pas possible d’invoquer un pouvoir d’expropriation accordé<br />
<strong>aux</strong> municipalités par le gouvernement provincial pour mettre en échec la compétence fédérale sur ces<br />
matières.<br />
En conséquence, la seule manière <strong>de</strong> fermer ou <strong>de</strong> déménager les écoles <strong>de</strong> pilotage est <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r par<br />
voie <strong>de</strong> négociation <strong>de</strong> gré à gré, pourvu que les écoles <strong>de</strong> pilotage veuillent bien se prêter à un tel exercice<br />
et que les parties puissent s’entendre sur les conditions financières applicables.<br />
Nous avons aussi examiné les options qui se présentent <strong>aux</strong> écoles <strong>de</strong> pilotage qui souhaiteraient quitter<br />
volontairement l’aéroport <strong>de</strong> Saint-Hubert. À l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong>s aéroports publics et privés du Québec,<br />
nous avons i<strong>de</strong>ntifié plusieurs sites potentiels où pourraient se relocaliser les écoles <strong>de</strong> pilotage<br />
présentement installées à l’aéroport <strong>de</strong> Saint-Hubert. Nous avons tenté <strong>de</strong> restreindre ces déplacements à<br />
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