SolutionS aux problèmeS de bruit aux abords ... - Ville de Longueuil
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mais plus éloignés <strong>de</strong> l’aéroport. Trois étu<strong>de</strong>s ont été effectuées pour dresser le constat <strong>de</strong> la situation. La<br />
première, la plus générale, consiste à comparer trois indices différents pour chacun <strong>de</strong>s rôles d’évaluation<br />
2006 et 2010 entre le secteur i<strong>de</strong>ntifié « C » dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>bruit</strong> <strong>de</strong> Dessau 45 et la moyenne générale <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Saint-Hubert. Selon cette étu<strong>de</strong>, les nuisances sonores <strong>de</strong> l’aéroport n’affectent en rien la valeur<br />
marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la zone C concernés. En fait, le secteur a quand même connu une croissance<br />
économique <strong>de</strong> son marché immobilier équivalente à la tendance <strong>de</strong>s autres secteurs <strong>de</strong> la ville. Toutefois,<br />
cette première étu<strong>de</strong> étant trop générale pour établir une conclusion finale éclairée, une secon<strong>de</strong> étu<strong>de</strong> a été<br />
menée.<br />
Cette fois-ci, on a choisi d’analyser la tendance <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> vente en établissant les indices pour les<br />
propriétés <strong>de</strong> type plein pied <strong>de</strong> tout genre (détachées et attachées). 46 Alors qu’en juillet 2004 le prix <strong>de</strong><br />
vente ajusté était sensiblement plus cher dans la zone C que dans les secteurs comparables, la situation du<br />
marché en janvier 2010 permet <strong>de</strong> constater qu’une rési<strong>de</strong>nce unifamiliale plein pied se vend encore un peu<br />
plus cher aujourd’hui que la tendance <strong>de</strong>s autres secteurs comparables.<br />
Poussant l’analyse un peu plus loin, la <strong>de</strong>rnière étu<strong>de</strong> compare les statistiques <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s propriétés pour<br />
les années 2007, 2008 et 2009 entre les secteurs rési<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong> référence. Selon ces observations, on<br />
constate que le nombre <strong>de</strong> ventes <strong>de</strong> la zone C a même augmenté au cours <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rnières années, et<br />
ce, plus que la moyenne <strong>de</strong>s autres secteurs comparables, au prorata bien sûr du nombre d’unités<br />
d’évaluation <strong>de</strong> chaque zone.<br />
On y apprend également que la proportion <strong>de</strong> maisons transigées y est proportionnellement plus élevée, ce<br />
qui n’est sans doute pas étranger <strong>aux</strong> nombreuses plaintes déposées en 2009. Malgré cette augmentation,<br />
ni la valeur <strong>de</strong>s propriétés ni les délais <strong>de</strong> vente ni aucun <strong>de</strong>s indices notables ne semblent démontrer une<br />
inci<strong>de</strong>nce négative sur les valeurs marchan<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s propriétés situées à proximité <strong>de</strong> l’aéroport. Au contraire,<br />
les valeurs transigées dans la zone C ces <strong>de</strong>rnières années ont été vendues à un prix légèrement supérieur<br />
à la moyenne <strong>de</strong>s secteurs comparables <strong>de</strong> Saint-Hubert.<br />
Considérations juridiques et politiques<br />
L’un <strong>de</strong>s enjeux d’un dossier aussi complexe que celui-ci est d’établir les zones <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> chacun<br />
<strong>de</strong>s organismes en présence et la capacité d’agir <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres. Au point <strong>de</strong> départ, un<br />
regroupement <strong>de</strong> citoyens excédés par <strong>de</strong>s nive<strong>aux</strong> <strong>de</strong> <strong>bruit</strong> et une fréquence <strong>de</strong>venus intolérables. Sa<br />
cible : les écoles <strong>de</strong> pilotage. Son levier <strong>de</strong> pouvoir : la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Longueuil</strong>. Cette <strong>de</strong>rnière a refusé <strong>de</strong> se<br />
porter acquéreur <strong>de</strong>s infrastructures aéroportuaires en 2004, préférant créer un organisme sans but lucratif,<br />
Développement aéroport Saint-Hubert <strong>de</strong> <strong>Longueuil</strong> (DASH-L), pour gérer celles-ci et en assurer la<br />
croissance. Par ailleurs, et comme toute activité aéronautique au Canada, le transport aérien relève du<br />
gouvernement fédéral et <strong>de</strong> son ministère <strong>de</strong>s Transports. Celui-ci a aussi cédé à une société sans capitalactions<br />
du secteur privé, NAV CANADA, le système <strong>de</strong> navigation aérienne civile (SNA) du Canada ainsi<br />
que la responsabilité du contrôle et <strong>de</strong> la surveillance du trafic aérien. Lorsqu’il y a violation du Règlement <strong>de</strong><br />
l’aviation canadien, NAV CANADA en avise les enquêteurs <strong>de</strong> Transports Canada. Tous les pilotes doivent<br />
respecter le Règlement <strong>de</strong> l’aviation canadien, obtenir la certification selon les exigences <strong>de</strong> ce ministère et<br />
s’assurer <strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong>s appareils <strong>aux</strong> normes édictées par Transports Canada.<br />
À chaque palier correspond un niveau d’intervention : le Ministère fixe la réglementation, l’autorité<br />
aéroportuaire définit un cadre <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> ses installations, l’industrie adopte <strong>de</strong>s normes volontaires et se<br />
soumet à la réglementation et <strong>aux</strong> décisions <strong>de</strong> gestion, la ville administre les affaires <strong>de</strong> compétence<br />
municipale.<br />
45<br />
Soit le secteur le plus gravement touché par le <strong>bruit</strong> <strong>de</strong>s aéronefs.<br />
46<br />
Plutôt que pour l’ensemble du secteur.<br />
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