Mesure des prestations soignantes dans le système de ... - HEdS-FR
Mesure des prestations soignantes dans le système de ... - HEdS-FR
Mesure des prestations soignantes dans le système de ... - HEdS-FR
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
66<br />
d'informations soit é<strong>le</strong>vée <strong>dans</strong> la mesure où <strong>le</strong>s informations servent <strong>de</strong> base pour déterminer<br />
<strong>le</strong> traitement à instaurer, si possib<strong>le</strong> avec l'adhésion du patient et <strong>le</strong> soutien <strong>de</strong> son entourage.<br />
Les compétences réclamées aux infirmières <strong>dans</strong> cette récolte d'information sont é<strong>le</strong>vées car<br />
el<strong>le</strong>s doivent éga<strong>le</strong>ment <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur approche se montrer très professionnel<strong>le</strong>s pour établir une<br />
alliance avec la personne soignée qui souvent n'a pas envie <strong>de</strong> par<strong>le</strong>r avec un "psy".<br />
Maintenant lorsqu'on observe la pratique du traitement <strong>de</strong> l'information sous l'ang<strong>le</strong> plus<br />
pointu <strong><strong>de</strong>s</strong> variab<strong>le</strong>s: pratique <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l'information (A) et pratique <strong>de</strong> récolte <strong>de</strong><br />
l'information (B), on constate que la première varie beaucoup non seu<strong>le</strong>ment au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> 10<br />
institutions (F (9 ;60) = 2.637; P = .012) mais aussi au niveau <strong>de</strong> chaque institution<br />
(remarquez <strong>le</strong>s écarts-types) alors que la secon<strong>de</strong> ne change pas <strong>de</strong> manière significative (F<br />
(9 ; 60) = 1.441; P =.192) mais varie beaucoup pour <strong>le</strong> CIT (patients nouveaux, situations plus<br />
comp<strong>le</strong>xes, avec <strong>de</strong> nombreuses données à récolter, nombreux entretiens au sein <strong>de</strong> l'équipe<br />
pluridisciplinaire). Pour <strong>le</strong> SAD la même variation est constatée. On suppose qu'il y a <strong>de</strong><br />
nombreux contrô<strong>le</strong>s médico-délégués, et <strong><strong>de</strong>s</strong> bilans <strong>de</strong> santé réguliers.<br />
Quels sont <strong>le</strong>s facteurs qui créent cette variation <strong>dans</strong> la pratique <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l'information ?<br />
Qu'y a-t-il <strong>de</strong> plus ou <strong>de</strong> moins, quels jours, à quels moments et pourquoi ? Face à ces<br />
nombreuses questions qui ne trouvent réponses que sous forme d'hypothèses, <strong>le</strong>s chercheurs<br />
regrettent <strong>de</strong> n'avoir pas eu plus <strong>de</strong> temps pour co<strong>de</strong>r plus finement cette activité et préparer<br />
<strong>le</strong>s observateurs. Bien qu'excessivement comp<strong>le</strong>xe, il est vrai qu'il aurait été fort intéressant<br />
<strong>de</strong> pouvoir décrire <strong>de</strong> manière détaillée cette pratique <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens où el<strong>le</strong> représente une part<br />
importante <strong>de</strong> l'activité soignante.<br />
De plus, la question <strong>de</strong> recherche parlait <strong>de</strong> mesurer combien <strong>de</strong> temps passe l'infirmière à<br />
rendre service au SC1, SC2 et SC3 mais, <strong>de</strong>vant la comp<strong>le</strong>xité du codage du traitement <strong>de</strong><br />
l'information et en lien avec la métho<strong>de</strong> d'observation choisie (saisir en quelques secon<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>le</strong><br />
type d'activité faite par l'infirmière), nous n'avons pu atteindre cet objectif <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens où il<br />
aurait fallu, bien souvent, avoir accès aux réf<strong>le</strong>xions <strong>de</strong> l’infirmière pour savoir si la culture à<br />
laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> faisait référence pour traiter son info était plutôt <strong>de</strong> type "SC1", "SC2" ou "SC3"<br />
(parfois, <strong>le</strong>s 2 ou <strong>le</strong>s 3 en même temps)<br />
En outre, il <strong>de</strong>vient évi<strong>de</strong>nt avec <strong>le</strong>s résultats ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus qu'il aurait peut-être été judicieux <strong>de</strong><br />
choisir différemment <strong>le</strong>s lieux observés pour mieux comprendre <strong>le</strong>s variab<strong>le</strong>s créant <strong>le</strong>s<br />
différences <strong>de</strong> pratiques entre services mais nous <strong>de</strong>vions d'une part, nous adapter aux<br />
capacités financières et logistiques <strong><strong>de</strong>s</strong> institutions (il aurait été impossib<strong>le</strong> <strong>de</strong> prendre par<br />
exemp<strong>le</strong> 3 services <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, 3 services <strong>de</strong> chirurgie, … <strong>dans</strong> une même institution) et<br />
d'autre part, l'idée <strong>de</strong> la recherche se voulait <strong>dans</strong> un premier temps plus <strong><strong>de</strong>s</strong>criptive<br />
qu'analytique: el<strong>le</strong> concernait plus l'activité soignante <strong>dans</strong> sa globalité indépendamment <strong>de</strong> la<br />
culture qui habite <strong>le</strong>s spécialités médica<strong>le</strong>s. Il n'empêche que d'autres recherches pourront se<br />
faire sur ce thème et il est à parier que <strong>le</strong> traitement <strong>de</strong> l’information fera l’objet <strong>de</strong> plusieurs<br />
étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s années qui viennent.<br />
En résumé, si nous ne pouvons dire précisément <strong>le</strong> pourcentage <strong>de</strong> temps passé à faire tel<strong>le</strong>s<br />
ou tel<strong>le</strong>s actions <strong>dans</strong> la pratique <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l'information, nous connaissons tout <strong>de</strong><br />
même <strong>le</strong>s éléments qui la composent. Nous savons éga<strong>le</strong>ment qu'el<strong>le</strong> représente une part nonnégligeab<strong>le</strong><br />
du travail <strong>de</strong> l'infirmière <strong>dans</strong> toutes <strong>le</strong>s institutions observées. Au début <strong>de</strong> cette<br />
étu<strong>de</strong>, nous avions postulé qu'une partie <strong>de</strong> la comp<strong>le</strong>xité du rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'infirmière était<br />
justement due à ce traitement d'information.<br />
En effet Bancel-Charencol L., Delaunay J.-C, et Joug<strong>le</strong>ux (1999) renforcent ce point <strong>de</strong> vue.<br />
Selon ces auteurs, c’est toujours l’usager <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>prestations</strong> qui fournit l’information nécessaire à<br />
Laboratoire <strong>de</strong> médiologie <strong>de</strong> la santé/HES S2/Nadot 2002©