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UNE IMPOSTURE IDENTITAIRE : L'« ODINISME » (L'arnaque de l ...

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Ces vers préfacent certain « gai savoir <strong>»</strong> ou « Science joyeuse <strong>»</strong>…<br />

Les « odinistes <strong>»</strong>, qui osent se prétendre « nietzschéens <strong>»</strong> 130 feraient bien<br />

d’apprendre à rire <strong>de</strong> leurs « dieux <strong>»</strong>, <strong>de</strong> leur coté sectaire, <strong>de</strong> leur pseudo-<br />

« érudition <strong>»</strong> ; c’est alors seulement que nous pourrions les prendre au<br />

sérieux sur ces plans : parce qu’ils s’assassineraient, parce qu’ils se<br />

suici<strong>de</strong>raient, parce qu’ils prouveraient ainsi être à même <strong>de</strong> jouer leur vie<br />

en dansant. C’est cela qui est aristocratique : c’est l’amour <strong>de</strong> la réalité. Mais,<br />

comme l’ensemble <strong>de</strong>s petites gens, ils sont bassement manichéens, ces<br />

plébéiens : ils considèrent que rire cruellement <strong>de</strong> ses idées est les dénigrer ;<br />

alors que toute âme aristocratique les renforce ainsi : la Mort crée la Vie. Cet<br />

oxymore vital, celui <strong>de</strong> l’Éternel Retour, est aussi le Mystère aristocratique <strong>de</strong><br />

la Passion (la souffrance physique et morale) du Christ et <strong>de</strong> sa<br />

Résurrection…La Croix comme dérision <strong>de</strong> soi-même…Le Catholicisme sait<br />

avoir <strong>de</strong>s remugles nietzschéens…ou est-ce plutôt l’inverse : Nietzsche qui se<br />

révèle souvent en définitive…catholique ?<br />

Il est donc évi<strong>de</strong>nt que la vanité, la suffisance, l’arrogance et surtout<br />

l’anonymat voulu qui accompagnent chaque affirmation « intellectuelle <strong>»</strong> <strong>de</strong>s<br />

membres <strong>de</strong> l’association prouve <strong>de</strong> manière irréfragable une nullité sociale,<br />

une basse extraction. L’on n’entre donc aux Fils d’Odin que pour se donner<br />

une impression d’existence. J’ignore toutefois lequel <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

analphabètes, Gimli le Nain, Ubu le Crétin, s’imagine le plus arnaquer<br />

l’autre, en tirer le plus grand profit à son insu. Se bluffer réciproquement à<br />

ce point est innommable mais ne nous regar<strong>de</strong> pas. Ce qui nous concerne<br />

est leur prétention à se présenter comme « païens <strong>»</strong> et « spécialistes <strong>»</strong> <strong>de</strong><br />

culture norroise, viking, et avec quelle arrogance ! Ce qui nous concerne est<br />

l’agressivité dont ils font preuve face aux adversaires intellectuels,<br />

considérés immédiatement ennemis mortels.<br />

En dix pages, la seule affirmation que put faire ce pauvre niais fut : « le<br />

paganisme est antérieur au Christianisme <strong>»</strong>. Tout le mon<strong>de</strong> le sachant<br />

pertinemment, il l’affirma sur un mo<strong>de</strong> péremptoire, faisant semblant d’être<br />

original, et nous <strong>de</strong>s ignorants. Pour le reste, il nous fit la grâce <strong>de</strong> nous<br />

offrir son rien ordurier.<br />

C’est en effet une habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Fils d’Odin, et notamment d’Ubu qui a pris le<br />

tour, que <strong>de</strong> traiter ses interlocuteurs <strong>de</strong> « pauvre mec paumés sur un<br />

forum <strong>»</strong> ! Sous-entendu : moi, Ubu, je suis membre d’une association<br />

sérieuse. Or, que sont Les Fils d’Odin, comme nous l’avons vu dans les<br />

essais précé<strong>de</strong>nts ? Une association ne faisant l’objet d’aucune<br />

reconnaissance <strong>de</strong> sa qualité intellectuelle par l’État, le fondateur s’étant<br />

Der nicht sich selber ausgelacht.<br />

Über meiner Haustür.“<br />

Frierich Nietzsche, Die fröhliche Wissenschaft „La gaya Scienza“, Goldmann Verlag, 1994, s. 7.<br />

130<br />

Cf. mon analyse <strong>de</strong>structive du Troisième Appendice, consacré à une étu<strong>de</strong> comparative <strong>de</strong> la pensée <strong>de</strong><br />

Nietzsche et <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>s « païens <strong>»</strong> i<strong>de</strong>ntitaires.<br />

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