UNE IMPOSTURE IDENTITAIRE : L'« ODINISME » (L'arnaque de l ...
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Le texte <strong>de</strong> Saint Paul s’inscrit ainsi dans cette polémique : l’apôtre a<br />
toujours défendu que le Christianisme était une religion au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s<br />
particularisme nationaux, une religion « universelle <strong>»</strong> (« catholicos <strong>»</strong>) qui<br />
savait réunir tous les hommes par leur libre arbitre. Le libre arbitre signifie<br />
que les hommes doivent faire l’effort <strong>de</strong> tendre vers Dieu en respectant et en<br />
s’appuyant sur leurs racines culturelles, qui est l’essence <strong>de</strong> leur âme, afin<br />
<strong>de</strong> trouver ce qui en eux, est supérieur à eux-mêmes : les Vertus suprêmes,<br />
qui les réunissent par-<strong>de</strong>là le Bien et le Mal, - ces <strong>de</strong>ux notions étant prises<br />
dans le sens <strong>de</strong> catégories sociales, <strong>de</strong> la morale du jour, nécessairement<br />
fondée sur <strong>de</strong>s contingences raciques et donc fugitive. Ces Vertus éternelles,<br />
réunissent les hommes, instaurant ainsi une Paix spirituelle, fondée sur<br />
l’estime spirituelle réciproque, la fraternité, - et ce, quelques soient les aléas<br />
<strong>de</strong> la politique qui les sépare, laquelle ne concerne plus Dieu mais seulement<br />
les Hommes et leurs racines culturelles. Le Christ, lui, est le tronc <strong>de</strong> l’arbre<br />
humain, le Prêtre éternel, l’Intercesseur. Les branches les plus hautes et les<br />
feuillages sont l’âme <strong>de</strong>s Hommes qui se fon<strong>de</strong>nt en Dieu. Ce <strong>de</strong>rnier est le<br />
Soleil qui les dore. Mais la sève vient bien <strong>de</strong>s racines.<br />
Le propre <strong>de</strong> la pensée chrétienne est <strong>de</strong> considérer que la Vérité étant Dieu,<br />
elle est impossible à connaître. Mais la dignité <strong>de</strong> l’Homme est <strong>de</strong> la<br />
rechercher : éternelle quête du Saint Graal. Comment ne pas se tromper ? Il<br />
faut alors évoquer succinctement le jardinier <strong>de</strong> cette forêt humaine.<br />
Le propre du Catholicisme est en effet <strong>de</strong> refuser la libre interprétation <strong>de</strong><br />
chacun, cette anarchie du premier venu. Au contraire, l’interprétation <strong>de</strong> la<br />
religion doit être reconnue aux plus nobles cerveaux. Ce ne sont pas<br />
toujours ceux à la mo<strong>de</strong> du jour. D’où la nécessité <strong>de</strong> prendre son temps<br />
avant que <strong>de</strong> reconnaître un génie : l’humilité première est <strong>de</strong> se défier <strong>de</strong><br />
soi-même. L’Église a donc pour principe <strong>de</strong> n’être jamais mo<strong>de</strong>rne, mais<br />
inactuelle. C’est-à-dire possé<strong>de</strong>r toujours au moins un siècle <strong>de</strong> retard sur<br />
les mo<strong>de</strong>s du jour, afin d’éviter d’y succomber. Un homme à la mo<strong>de</strong> est<br />
illisible et profondément ennuyeux vingt ans après sa mort. Trois<br />
générations et il n’existe plus même dans le souvenir. Au fur et à mesure <strong>de</strong>s<br />
siècles, se sont donc révélés <strong>de</strong>s penseurs (théologiens), <strong>de</strong>s poètes, <strong>de</strong>s<br />
historiens, <strong>de</strong>s scientifiques qui ont accompli une œuvre qui reste. Celle-ci<br />
doit être intégrée à terme dans la théologie, qui recherche la Vérité, qui est<br />
Dieu. Les siècles ont prouvé que certaines pensées, certaines croyances se<br />
retrouvaient chez tout grand génie. Elles sont l’expression <strong>de</strong> la Nature<br />
profon<strong>de</strong> dont l’Homme est partie. L’Église a traduit ces principes éternels<br />
dans sa langue. Ce sont les « dogme <strong>»</strong>. Par exemple, le culte d’une certaine<br />
féminité dans son caractère humble, doux et maternel à travers l’adoration<br />
mariale. Ou la transsubstantiation. L’institution <strong>de</strong>s dogmes catholique n’est<br />
donc pas une flicaille visant à rétrécir le cerveau, mais au contraire à diriger<br />
l’âme vers les hauteurs, comme le bon jardinier, pour reprendre notre<br />
métaphore sylvestre, élague les branches et protège les racines pour assainir<br />
la vitalité <strong>de</strong> son arbre : c’est la volonté <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong> chaque arbre<br />
humain dont l’Église est le jardinier institué par le Christ : « Pierre, tu es<br />
pierre, et c’est sur cette pierre que je bâtirai mon Église <strong>»</strong>. Et l’apôtre Pierre<br />
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