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UNE IMPOSTURE IDENTITAIRE : L'« ODINISME » (L'arnaque de l ...

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et la théologie ! On ne saurait conseiller assez à ce monsieur et à ses fans<br />

d’étudier quelque peu l’augustinisme et le thomisme, théologies<br />

fondamentales du Catholicisme…Il y aurait découvert que tout le<br />

Catholicisme condamne le manichéisme 214 .<br />

Enfin, suprême délice, la question politique :<br />

« Dans le chapitre V <strong>de</strong> son ouvrage, Hippolyte Simon tente une analyse <strong>de</strong>s<br />

renaissances mo<strong>de</strong>rnes du paganisme et cite <strong>de</strong>s auteurs connus : Pierre Vial,<br />

Alain <strong>de</strong> Benoist, Jean Mabire, tous trois plus ou moins liés à la nouvelle-droite<br />

ou à l’extrême-droite. L’optique s’en trouve déséquilibrée, car on n’apprend<br />

214 Nous l’avons déjà explicité dans notre essai. Bien que potentiellement « abomination <strong>de</strong> la désolation <strong>»</strong>, la<br />

bêtise bien utilisée, le Mal bien analysé, peut aussi être la salvation <strong>de</strong> l’Humanité. Le Mal est part <strong>de</strong> Dieu dans<br />

la théologie catholique, qui a toujours, <strong>de</strong>puis Saint Augustin, condamné unanimement le Manichéisme<br />

(hérétiques cathares et albigeois le furent, par exemple). En conséquence, le Mal est Dieu. Personne mieux que<br />

Saint Thomas d’Aquin et Maître Eckhart ne le comprit mieux. Il va <strong>de</strong> soi que cette théologie est héritière directe<br />

du Paganisme antique. C’est donc non seulement à une analyse <strong>de</strong> dimension catholique que la non-manichéenne,<br />

mais surtout d’essence païenne, le Catholicisme, rappelons-le, résultant d’un immense et impérial syncrétisme<br />

romain étendu à l’ensemble <strong>de</strong> l’Europe, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s mesquineries provinciales. Je cite Guillaume Faye, païen<br />

i<strong>de</strong>ntitaire notoire, dont la qualité intellectuelle est reconnue au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s milieux i<strong>de</strong>ntitaires. Interview <strong>de</strong><br />

Guillaume Faye par Christopher Gérard, en février 2007 : « (…) le Christianisme et l’Islam furent <strong>de</strong>s sectes<br />

apocalyptiques qui ont réussi, profitant du chaos pour prospérer, remplacer les religions naturelles et <strong>de</strong>venir<br />

<strong>de</strong>s cultes institués. Bien entendu, le Catholicisme romain ou l’Orthodoxie gréco-slave, par une sorte <strong>de</strong><br />

compromis historique, <strong>de</strong> syncrétisme avec le Paganisme ont profondément rompu avec le Judéo-Christianisme<br />

<strong>de</strong>s origines — vers lequel l’Église <strong>de</strong>puis Vatican II veut revenir, au prix, comme par hasard, d’une<br />

phénoménale perte d’audience auprès <strong>de</strong>s Européens…Je ne suis pas historien, mais j’avance l’hypothèse que la<br />

gran<strong>de</strong> rupture historique ne fut pas tant la séparation du Judaïsme stricto sensu et du Christianisme<br />

universaliste initiée par Paul <strong>de</strong> Tarse que l’élaboration d’un judéo-christianisme paganisé (le catholicisme et<br />

l’orthodoxie) au cours du Moyen Âge. C’est ce qui a permis au Christianisme <strong>de</strong> s’implanter en Europe. La<br />

<strong>de</strong>uxième gran<strong>de</strong> rupture, en sens inverse, est intervenue dans les années 60 du XXe siècle, quand le<br />

catholicisme, suivant la voie funeste du protestantisme, s’est « dépaganisé <strong>»</strong> et laïcisé. Le résultat ne s’est pas<br />

fait attendre : désaffection massive, brutale et généralisée. On entend dire que le Catholicisme s’est<br />

« rejudaïsé <strong>»</strong>. Non ! Le Judaïsme est une vraie religion nationale et affirmative, qui n’a rien à voir avec le<br />

dépouillement rituel et l’humanitarisme profane du corpus et du discours catholiques actuels, avec ce concept<br />

flou d’Amour proféré avec une insistance névrotique, et qui n’évoque rien pour les fidèles. Je n’éprouve aucun<br />

ressentiment contre le Catholicisme, qui est un réalité un Polythéisme déguisé, mais qui s’est sabordé en tant<br />

que religion avec Vatican II, par l’abandon <strong>de</strong> sa langue sacrée et <strong>de</strong> ses rites, et qui, en en revenant à un<br />

Monothéisme absolu, <strong>de</strong>vient une copie qui ne peut plus lutter contre les originaux : l’Islam et le Judaïsme. Au<br />

fond, le <strong>de</strong>stin du Christianisme est dramatique. Il s’est implanté au prix d’une paganisation, d’un reniement<br />

d’un certain nombre <strong>de</strong> ses principes. Puis, voulant retrouver ses principes, il a effectué un <strong>de</strong>uxième<br />

syncrétisme (Vatican II) avec les idées <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité, celles <strong>de</strong>s Lumières, mais qui provenaient précisément<br />

<strong>de</strong> ses propres principes laïcisés ! Ainsi, au terme <strong>de</strong> cet implacable mouvement dialectique, le Christianisme<br />

s’est désacralisé en re<strong>de</strong>venant réellement lui-même et s’est aboli dans son assomption même. L’idée <strong>de</strong> divin,<br />

dans l’Église d’aujourd’hui, se résume à <strong>de</strong>s incantations sur le Christ et son Amour, à l’affirmation d’une<br />

morale sociale (celle, très floue, <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme et d’un altruisme abstrait et extrémiste, d’un pacifisme<br />

convenu) qui n’est que la vulgate <strong>de</strong> l’idéologie profane hégémonique. Le Christianisme est <strong>de</strong>venu un discours<br />

idéologique que n’éclaire plus aucune transcendance ni aucune gran<strong>de</strong> politique, comme l’a vu le penseur<br />

catholique Thomas Molnar. On est loin <strong>de</strong> la foi <strong>de</strong>s cathédrales. Dans mon essai L’Archéofuturisme, je me suis<br />

pris à rêver d’un retour <strong>de</strong>s Européens à ce type <strong>de</strong> Pagano-Catholicisme médiéval, tandis que les élites<br />

conscientes adopteraient un Néo-Paganisme à la fois marc-aurélien et prométhéen. Peut-être le <strong>de</strong>stin nous<br />

concoctera-t-il cette solution ? <strong>»</strong> Le Catholicisme est donc un syncrétisme païen, selon Guillaume Faye. Ai-je<br />

jamais prétendu autre chose. Les grands esprits se rencontrent.<br />

http://guillaumefayearchive.wordpress.com/2007/07/19/entretien-avec-guillaume-faye/<br />

Mais nous croyons que Guillaume Faye se révèle une lecture d’un niveau déjà trop élevé pour ces pauvres gens,<br />

les « païens i<strong>de</strong>ntitaires <strong>»</strong>.<br />

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