UNE IMPOSTURE IDENTITAIRE : L'« ODINISME » (L'arnaque de l ...
UNE IMPOSTURE IDENTITAIRE : L'« ODINISME » (L'arnaque de l ...
UNE IMPOSTURE IDENTITAIRE : L'« ODINISME » (L'arnaque de l ...
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Commentaire : « The Odinic Rite <strong>»</strong> est un groupuscule « odiniste <strong>»</strong><br />
britannique, le plus important outre-Manche. Donc l’équivalent anglais <strong>de</strong><br />
l’association Les Fils d’Odin, <strong>de</strong> la Libre Assemblée Païenne Francophone<br />
(LAPF), <strong>de</strong> l’Union Païenne, et <strong>de</strong> toutes les petites communautés qui<br />
gravitent dans l’orbe <strong>de</strong> ces trois sœurs, <strong>de</strong> cette Sainte Trinité « odiniste <strong>»</strong>.<br />
Analyse LFO : Dans la préface l’auteur nous explique qu’avant l’arrivée du<br />
christianisme en Europe, « jamais les païens n’ont suscité <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
religion <strong>»</strong>, comme je le dis souvent quant on me dis que le christianisme a<br />
apporté les paie chez les peuples « barbares <strong>»</strong>.<br />
Commentaire : Le Christianisme aurait inventé les guerres <strong>de</strong> religion ! Il est<br />
chaque jour plus fou <strong>de</strong> constater combien ce préjugé est répandu.<br />
Ceci n’est pas vrai. « Rends à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est<br />
Dieu <strong>»</strong>. Cette phrase christique célèbre résonnait comme un cri<br />
révolutionnaire dans le mon<strong>de</strong> antique juif et païen ; il consacrait la<br />
séparation inouïe entre les puissances temporelles et le pouvoir spirituel, et<br />
l’indépendance absolue <strong>de</strong> celui-ci vis-à-vis <strong>de</strong> celui-là.<br />
En effet, le mon<strong>de</strong> antique (païen et juif) n’opérait aucune séparation entre<br />
les souverainetés spirituelle et temporelle. Celles-ci étaient indéfectiblement<br />
liées. Ce qui signifie que les dieux représentaient la Cité et inversement. Par<br />
conséquent, la guerre effectuée par la Cité incluait <strong>de</strong> manière implicite une<br />
guerre <strong>de</strong> religion. D’où aussi les habitu<strong>de</strong>s génocidaires <strong>de</strong>s peuples non<br />
chrétiens : il faut éliminer les dieux néfaste <strong>de</strong> l’ennemi en massacrant le<br />
peuple qui les incarne charnellement.<br />
Ainsi prenons l’exemple <strong>de</strong>s récits d’Homère. L’Ilia<strong>de</strong> commence lorsque<br />
Pâris, fils du roi <strong>de</strong> Troie, ville d’Asie Mineure, se rend en ambassa<strong>de</strong> à<br />
Sparte, et en revient avec la femme du roi <strong>de</strong> Sparte comme sienne. C’est<br />
bien entendu la guerre pour rapt et adultère.<br />
L’Ilia<strong>de</strong> voit s’affronter <strong>de</strong>ux cultures. D’une part celle <strong>de</strong>s envahisseurs<br />
aryens achéens, originaires <strong>de</strong> Grèce (Spartiates, Mycéniens, et leurs alliés)<br />
soutenus par Héra, par Athéna Victoire (et les Achéens vaincront), par Mars.<br />
D’autre part, celle <strong>de</strong>s Pélasges, soutenus par Apollon, dieu du Soleil, <strong>de</strong> la<br />
divination et <strong>de</strong>s arts, qu’Ilion vénère, par Aphrodite qui ai<strong>de</strong> les couples<br />
amoureux (Hélène enlevée par Pâris), longtemps par un Zeus libidineux. Les<br />
dieux participent aux combats pour ou contre les Troyens asiatiques. En<br />
définitive Zeus, qui hésita longtemps, pencha pour la paix matrimoniale car<br />
la violation <strong>de</strong> l’Ordre social effectuée par Pâris déséquilibrait l’Ordre divin !<br />
Ainsi, la guerre <strong>de</strong> Troie s’analyse en définitive…comme une guerre <strong>de</strong><br />
religion au sens propre. Mais cette <strong>de</strong>rnière est si évi<strong>de</strong>nte, si intrinsèque, si<br />
intime à l’ordre social et politique païen, qu’elle ne porte plus même <strong>de</strong> nom<br />
propre : car elle ne prend plus la peine <strong>de</strong> s’en distinguer.<br />
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