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la neuropathie auditive / désynchronisation auditive - Collège ...

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( Dossier20(voir chapitre IX). La morphologie du PMCpouvant être extrêmement variable d’unindividu à l’autre, il convient de prendre unesérie de précautions pour s’assurer de <strong>la</strong>nature de l’activité enregistrée. Le PMadopte une morphologie oscil<strong>la</strong>toire, debrève (< 0.5 msec) <strong>la</strong>tence, de durée variablede quelques msec, volontiers prolongéejusqu’à 8-10 msec dans <strong>la</strong> NA/DA. Il inversesa po<strong>la</strong>rité électrique avec <strong>la</strong> phase acoustiquedu stimulus, et sa <strong>la</strong>tence ne s’allongepas lorsqu’on réduit l’intensité du clic.Quelques situations peuvent créer desconditions dans lesquelles il est nécessairede réaliser l’une ou l’autre épreuve d’identificationpour s’assurer de <strong>la</strong> nature del’activité enregistrée.Lorsque <strong>la</strong> cochlée est morte et qu’aucuneréponse biologique n’est présente à forteintensité, il est toujours possible d’obtenir,par coup<strong>la</strong>ge électromagnétique entre letransducteur et l’ensemble du circuit d’enregistrement,un artefact de stimu<strong>la</strong>tionissu de l’activation du transducteur. Parailleurs, dans certaines surdités endocochléairesc<strong>la</strong>ssiques avec perte sévère surles hautes fréquences, les PEAP peuventadopter une allure oscil<strong>la</strong>toire en oppositionde phase selon <strong>la</strong> po<strong>la</strong>rité acoustiquedu clic (Coats et Martin, 1977 ; Deltenre etMansbach, 1995). Enfin dans les affectionsaltérant les ondes centrales des PEAP touten préservant l’onde I et donc échappant à<strong>la</strong> définition de <strong>la</strong> NA/DA, (certains neurinomesde l’acoustique, <strong>la</strong> sclérose enp<strong>la</strong>ques, certaines leukodystrophies…) ilpeut s’avérer difficile de faire <strong>la</strong> distinctionentre l’onde I et le PMC.De manière à pouvoir maîtriser chacune deces situations, nous recommandons d’adopterquelques précautions et d’utiliser certainesmanœuvres d’identification assezfaciles à mettre en œuvre (voir aussi à ceteffet Starr et al., 1991).1. L’usage systématique de transducteursde type « tube-phone » introduisant lestimulus acoustique dans le conduitauditif externe via un bout de tuyau dont<strong>la</strong> longueur est calculée pour introduireun dé<strong>la</strong>i acoustique d’environ une msec,permet une séparation temporelle entretout artéfact électromagnétique et lemoment de l’impact de l’onde sonore sur<strong>la</strong> membrane tympanique. En cas dedoute persistant, il est facile d’occlure letuyau en le col<strong>la</strong>bant à l’aide d’une pincesans mors de manière à bloquer lepassage du son, ce qui permet de vérifiersi l’activité enregistrée est bien dépendantede l’impact de l’onde sonore sur letympan, un artéfact de coup<strong>la</strong>ge électromagnétiquen’étant en rien supprimé parcette manœuvre.2. En enregistrant le PMC à différentesintensités, de son seuil d’apparition ausommet de <strong>la</strong> dynamique disponible, ilest facile de vérifier l’invariance de sa<strong>la</strong>tence, une caractéristique majeure quile différencie des activités neurales. Lafigure 1 illustre, à partir d’enregistrementsréalisés chez un enfant porteurd’une NA/DA, les principales caractéristiquesdu PMC enregistré dans les conditionshabituelles des PEAP et illustre lerésultat de <strong>la</strong> manœuvre d’occlusion dutuyau du transducteur.3. Lorsque l’on suspecte <strong>la</strong> coexistenced’un PMC et d’ondes neurales dans <strong>la</strong>même fenêtre de <strong>la</strong>tences, <strong>la</strong> réalisationd’une épreuve d’adaptation permet deséparer les deux types de réponse. Enélevant le rythme de stimu<strong>la</strong>tion de savaleur usuelle (20-30 Hz) à 100 Hz voiredavantage si l’équipement le permet, onassiste à un effondrement de l’amplitudedes ondes neurales qui se désynchronisentet dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>tence s’accroît par effetd’adaptation tandis que l’activité micro-Figure 1 : étude de PM isolés issus de l’oreille droite d’un enfant de 2,5 ans atteint de NA/DA. Transducteur de type « tube phone » GSItip-50. Les tracés sont synchronisés avec le moment de l’impact du son sur le tympan. Le moment correspondant à l’activation électromagnétiquedu transducteur n’est donc pas incorporé dans l’époque de mesure.(a) Comparaison, par superposition, des tracés évoqués par des clics de Raréfaction (R) et Condensation (C) à différentes intensités afinde mettre l’opposition de phase de <strong>la</strong> réponse en évidence.(b) PM évoqués par des clics de raréfaction uniquement : si l’amplitude se réduit avec l’intensité, <strong>la</strong> <strong>la</strong>tence reste fixe sur toute <strong>la</strong> dynamiqueexplorée.(c) L’occlusion du tuyau par pincement bloquant mécaniquement le passage du stimulus alors que le transducteur reste activé abolit<strong>la</strong> réponse démontrant qu’elle dépend bien de l’application du stimulus au tympan et n’est pas un artéfact électromagnétique.Les Cahiers de l’Audition - Vol. 20 - n°6 - Novembre/Décembre 2007

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