Mastère COMADIS Lois de comportement non linéaires des matériaux
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Introduction 9dèle fait appel à un ensemble d’équations qui doivent ensuite être étalonnées pour unmatériau donné à l’ai<strong>de</strong> d’une base expérimentale constituée d’essais mécaniques, et,éventuellement, d’observations microstructurales.1.1.2. Modéliser pour concevoirLa bonne connaissance <strong>de</strong>s matériaux et leur bonne utilisation font donc intervenirtrois domaines d’activité.1. Le développement du matériau lui-même (ce secteur étant absent dans le cas <strong>de</strong>sgéomatériaux). Là se jouent l’évolution du matériau, la découverte <strong>de</strong> nouvellesmicrostructures, qui concourent à l’amélioration <strong>de</strong>s performances intrinsèques.2. La caractérisation <strong>de</strong>s propriétés d’emploi. Ce point a pour but d’apporter unemeilleure connaissance d’un matériau existant, (mécanismes physiques qui provoquentou accompagnent la déformation, effets mécaniques macroscopiques),donc <strong>de</strong> réduire les incertitu<strong>de</strong>s et d’augmenter la fiabilité <strong>de</strong>s modèles utilisés.3. Le travail sur les modèles numériques permet d’améliorer la représentation <strong>de</strong>spièces, structures ou domaines calculés (par amélioration <strong>de</strong>s algorithmes, quiautorisent le traitement <strong>de</strong> modèles numériques plus importants, par exemple3D au lieu <strong>de</strong> 2D).Le point (1) est le domaine <strong>de</strong>s métallurgistes et <strong>de</strong>s chimistes. Le point (2) celui <strong>de</strong>la mécanique <strong>de</strong>s matériaux (soli<strong>de</strong>s pour ce qui nous concerne ici). Le point (3) celui<strong>de</strong> la mécanique <strong>de</strong>s structures. C’est au carrefour (2)–(3) que se situent les chapitresqui suivent. La figure 1.1 schématise par ailleurs les différents environnements, lesdifférentes opérations industrielles auxquels se rattachent les ensembles <strong>de</strong> modèlesqui vont être exposés.La phase <strong>de</strong> conception (figure 1.1a) met en œuvre une approche synthétique duproblème, qui est en fait résolu par métho<strong>de</strong> inverse, soit : «quelle forme donner àla pièce, en quel matériau la construire pour qu’elle répon<strong>de</strong> au cahier <strong>de</strong>s charges».Dans la mesure où les éléments extérieurs sont nombreux, et parfois <strong>non</strong> scientifiques,il n’y a en général pas d’autre solution que <strong>de</strong> choisir <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scriptions simples <strong>de</strong>smatériaux, et d’appliquer <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s ou règles simplifiées. Dans la plupart <strong>de</strong>s cas,cette approche est suffisante.Il peut subsister parfois <strong>de</strong>s cas litigieux (pièces <strong>de</strong> haute sécurité,. . .) qui nécessitentla mise en place d’une procédure <strong>de</strong> justification (figure 1.1b). Au contraire <strong>de</strong>la précé<strong>de</strong>nte, cette démarche est analytique, puisque la géométrie, les charges, le matériau,etc. . . sont figés, et qu’il s’agit simplement, par un calcul direct, <strong>de</strong> caractériserla bonne tenue. Cette procédure peut être employée à la construction, ou encore longtempsaprès la mise en route d’une installation, afin d’obtenir une requalification quiprolonge la durée <strong>de</strong> vie : un système (par exemple une centrale nucléaire) dont ladurée <strong>de</strong> vie garantie est <strong>de</strong> 30 ans, en utilisant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dimensionnement