Qualité Références n° 76
BPM/GED au service du responsable qualité p.26
BPM/GED au service du responsable qualité p.26
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
BILLET<br />
ISO 9001 § 8.2.2.b : Lost in translation ?<br />
Olec Kovalevsky<br />
© DR<br />
Après avoir lu les explications de l’ISO/TS 9002 sur l’exigence<br />
8.2.2.b, un doute sur la traduction française est né. Après<br />
analyse, j’ai envoyé le mail suivant à l’AFNOR et à l’ISO le<br />
15/11/2016 :<br />
«Bonjour,<br />
Ayant pris connaissance du texte de l’ISO/TS 9002 récemment<br />
publié, j’ai découvert l’interprétation faite pas les auteurs de<br />
l’exigence 8.2.2.b de l’ISO 9001.<br />
Exigence en anglais :<br />
« the organization shall ensure that b) the organization can meet<br />
the claims for the products and services it offers»<br />
Exigence en français :<br />
«l’organisme doit s’assurer que b) l’organisme peut répondre aux<br />
réclamations relatives aux produits et service qu’il propose»<br />
Alors que si l’on suit l’explication de texte anglaise (cf. ISO/TS<br />
9002 page 23) on devrait avoir une traduction<br />
qui dise :<br />
«l’organisme doit s’assurer que b) l’organisme<br />
peut respecter les caractéristiques déclarées sur<br />
les produits et services qu’il propose»<br />
Si l’interprétation donnée dans l’ISO/TS 9002<br />
est bien la bonne, n’y aurait-il pas lieu de faire<br />
une mise à jour ou un communiqué pour<br />
corriger la version française ?<br />
…..»<br />
Le 21/11/2016, le chef de projet concerné chez AFNOR, m’a<br />
répondu ceci :<br />
«Bonjour Monsieur,<br />
Il semble s’agir d’un problème de cohérence effectivement entre<br />
les traductions des versions françaises de l’ISO TS 9002 et de<br />
l’ISO 9001.<br />
L’utilisation du mot claim ne semble pas forcément judicieux ;<br />
Je vais relayer, car cela signifie si j’ai bien compris un problème<br />
au niveau de la traduction de l’ISO 9001.<br />
L’organisme doit être en mesure de répondre aux déclarations<br />
qu’il fait sur les caractéristiques de ses produits et services.»<br />
« Pourquoi priver<br />
les utilisateurs<br />
francophones de l’ISO<br />
9001 de cette exigence<br />
vertueuse dans la<br />
relation client ? »<br />
Depuis, rien : silence de la part d’AFNOR et de l’ISO !<br />
Un contact avec le BNQ (Bureau de Normalisation du Québec)<br />
le 4/01/2017 apporte cette confirmation :<br />
« Bonjour Monsieur,<br />
Vous avez parfaitement raison : la traduction de claim ici<br />
devrait être « caractéristiques déclarées ». On parle aussi d’«<br />
allégations » dans certains domaines de certification.<br />
Nous avons transmis ces renseignements à notre collègue<br />
membre du comité ISO/TC 1<strong>76</strong> Management et assurance de<br />
la qualité, responsable notamment des normes<br />
ISO 9000, ISO 9001 et ISO 9002.<br />
Un grand merci pour votre vigilance.<br />
Salutations cordiales, »<br />
De plus, il est aisé de constater que les traductions<br />
allemandes et espagnoles sont en phase<br />
avec la version de langue anglaise et le sens<br />
donné par l’ISO/TS 9002.<br />
Qu’attendent l’ISO et l’AFNOR pour réagir ?<br />
Quel intérêt à maintenir une version française<br />
différente des autres versions officielles de l’ISO, qui plus est<br />
sur une exigence nouvelle de l’ISO 9001 ?<br />
La maîtrise de la promesse client, faite en amont de toute<br />
offre ou contrat, sans être révolutionnaire, est au moins une<br />
exigence actuelle, adaptée à notre économie ouverte où l’information<br />
et la communication prennent une place prépondérante<br />
!<br />
Pourquoi priver les utilisateurs francophones de l’ISO 9001<br />
de cette exigence vertueuse dans la relation client ?<br />
Envie de réagir ?<br />
@kova<strong>76</strong><br />
© iStock<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES • N°<strong>76</strong> • Février-Mars 2018 I25