AUTOINSIDE Ausgabe – Juin 2019
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GESTION D’ENTREPRISE<br />
pides. D’autre part, la majeure partie des véhicules continueront d’être<br />
dotés de moteurs à combustion qu’il faut entretenir : il s’agit là d’une<br />
opportunité pour les petits garagistes et les garages indépendants.<br />
Aujourd’hui déjà, les propriétaires de voitures qui ne sont plus toutes<br />
neuves ne vont pas forcément chez un concessionnaire de marque,<br />
mais souvent chez un garagiste indépendant, ou un garage affilié à un<br />
concept. De manière générale, les entreprises qui connaîtront des difficultés<br />
sont celles qui ne parviendront pas à trouver une main-d’œuvre<br />
adéquate, ou qui ne prêteront pas assez attention à la formation et au<br />
perfectionnement.<br />
Dans le commerce des voitures neuves, Figas conseille « d’unir les<br />
efforts » pour atteindre les objectifs des importateurs en matière de<br />
volumes. Le processus de concentration se poursuivra-t-il dans la<br />
branche automobile suisse ?<br />
Depuis plus de 30 ans, la part de voitures neuves se situe au même<br />
niveau. Cependant, nous prévoyons une transformation de la branche<br />
automobile plus dynamique et rapide que par le passé : on parle « d’environnement<br />
dynamique », ou de « marché d’éviction ». Il deviendra<br />
de plus en plus important d’atteindre les objectifs des constructeurs.<br />
Ainsi, il est imaginable, voire prévisible, que la concentration au sein<br />
de grands groupes de concessionnaires se poursuivra. Je pense à des<br />
centres de compétences régionaux dans des domaines comme l’électrification,<br />
l’administration, la formation ou la logistique. Nous constatons<br />
aussi depuis peu que des investisseurs étrangers commencent à<br />
s’implanter dans la branche automobile en Suisse. Pour les PME, toute<br />
la difficulté sera de parvenir à faire les investissements nécessaires<br />
elles-mêmes, sans quoi il leur sera plus profitable de s’associer pour<br />
bénéficier d’effets de synergie. À plus ou moins long terme, les petites<br />
entreprises pourraient quitter le marché des voitures neuves et s’affilier<br />
à un concept d’atelier.<br />
influencée par l’approvisionnement électrique disponible, la politique<br />
des transports et les mesures politiques incitatives. La mobilité électrique<br />
connaîtra certainement un essor prochainement, mais à côté<br />
des véhicules « tout électriques », nous verrons apparaître un nombre<br />
croissant de véhicules hybrides. Outre leur moteur électrique, ces véhicules<br />
possèdent toujours un moteur à combustion devant être entretenu.<br />
Nous partons de l’hypothèse que le moteur à combustion restera<br />
encore longtemps la technologie dominante. La mobilité électrique<br />
prendra-t-elle un jour complètement le dessus, et quand ? C’est impossible<br />
à dire aujourd’hui. Néanmoins, le gros défi des garages consistera<br />
à s’adapter et à embaucher les professionnels adéquats. Aujourd’hui,<br />
l’avancée de l’électrification fait disparaître certains postes qui généraient<br />
des marges importantes comme les huiles moteur ou différentes<br />
pièces de rechange : il faut donc<br />
développer de nouveaux champs<br />
d’activité pour les compenser.<br />
Mais avant d’en arriver là, des<br />
sujets comme la réduction<br />
des coûts ou l’optimisation<br />
des structures d’achat et de<br />
vente continueront à jouer un<br />
rôle croissant. <<br />
Jvan Hutter est économiste et responsable<br />
Business Management chez Figas.<br />
Les recettes issues des travaux d’atelier n’ont cessé d’augmenter<br />
depuis 2014. Les bénéfices bruts dans le domaine de l’après-vente<br />
ont progressé eux aussi. Quand l’électrification fera-t-elle pâlir<br />
ces chiffres ?<br />
Cela dépend de différents facteurs, mais en premier lieu, bien sûr,<br />
de l’évolution de la part de marché des véhicules électriques, elle-même<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Juin</strong> <strong>2019</strong>25