AUTOINSIDE Ausgabe – Juin 2019
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FORMATION<br />
Cours de gestionnaire d’entreprise dans la branche automobile<br />
Une base solide pour l’avenir<br />
En tant que gestionnaire d’entreprise, on possède le savoir-faire idéal pour diriger une entreprise. Mais les cursus dédiés<br />
à la branche automobile, qui présentent différents avantages pour les futurs gérants de garages, font face à une demande<br />
étonnamment limitée. <strong>AUTOINSIDE</strong> vous explique pourquoi. Jürg A. Stettler<br />
En tant que gestionnaire d’entreprise diplômé dans la branche automobile,<br />
on remplit parfaitement les conditions nécessaires pour diriger<br />
un garage, ou certains départements d’un garage, avec toutes les prestations<br />
que cela implique. Un défi extrêmement intéressant et diversifié.<br />
Au cours de cette formation de 2 ans, les diplômés acquièrent les outils<br />
nécessaires pour définir les stratégies d’entreprise, gérer les finances et<br />
le contrôle de leur garage, positionner les produits et services, analyser<br />
les besoins en infrastructure (y compris informatique), rédiger les spécifications<br />
internes, gérer les processus dans l’entreprise et effectuer des<br />
revues de performance. Étonnamment, l’intérêt pour cette formation de<br />
gestionnaire d’entreprise diplômé dans la branche automobile reste toutefois<br />
limité. « De très nombreuses personnes participent aux soirées<br />
d’information parce qu’elles s’intéressent à cette formation. Mais en fin<br />
de compte, très peu d’entre elles s’inscrivent effectivement à un cours »,<br />
concède Beat Geissbühler, responsable de la technique automobile à<br />
l’école technique suisse de Winterthour (STFW).<br />
Une pléthore d’offres de cours<br />
La demande portant sur le cursus de gestionnaire d’entreprise diplômé<br />
dans la branche automobile est faible à l’échelle suisse, et ce, dans<br />
toutes les écoles. À l’heure où la branche automobile est en pleine mutation<br />
et traverse un phénomène de numérisation galopante, les élèves<br />
auraient-ils perdu tout intérêt à se hisser à la pointe du progrès ? Beat<br />
Geissbühler rejette cette hypothèse et explique : « L’un de nos plus gros<br />
problèmes est que la STFW n’est plus, depuis longtemps, la seule école<br />
à proposer des cursus de gestionnaire d’entreprise. Si l’on cherche sur<br />
Internet, on trouve une pléthore d’offres. » Pour la STFW, parvenir à se<br />
distinguer dans cette multitude infinie n’est pas chose aisée, malgré<br />
des efforts de communication accrus. « En outre, nombreux sont les<br />
élèves qui optent pour une formation de gestionnaire d’entreprise non<br />
rattachée à une branche. Et là, l’offre est encore plus variée ! » Pourquoi ?<br />
Beat Geissbühler le devine : « Nombreux sont ceux qui se disent qu’ils<br />
ne savent pas encore ce qu’ils feront dans cinq à dix ans et qui portent<br />
donc de préférence leur choix sur un cours non rattaché à une branche.<br />
Pour nous qui nous concentrons sur le secteur automobile, c’est très<br />
regrettable, car nous avons adapté et modernisé depuis longtemps l’aspect<br />
autrefois très technique du cursus. »<br />
Le prix fait-il peur ?<br />
Le prix de la formation, qui s’élève à près de 13 000 francs, peut-il faire<br />
peur ? « Non, je ne le pense pas », répond Beat Geissbühler. « La STFW<br />
n’est pas une école plus chère que les autres, et le prix de notre formation<br />
continue se situe tout à fait dans la moyenne. » En revanche, il arrive<br />
souvent que les personnes intéressées ne sachent pas ou ne prennent pas<br />
en considération le fait que la Confédération accorde un soutien financier<br />
substantiel à la formation continue. Si la demande est déposée après<br />
l’obtention du brevet fédéral, 50 % des frais du cours sont remboursés<br />
(informations à ce sujet sur www.sbfi.admin.ch). Tout aussi injustifiée<br />
est la crainte de se retrouver sans rien en cas d’échec au brevet fédéral,<br />
après deux ans de formation continue et près de 630 leçons : « Notre offre<br />
comprend désormais un cours de rattrapage pour les personnes qui ne<br />
réussissent pas du premier coup », souligne Beat Geissbühler. « Et puis<br />
nous avons plusieurs exemples d’élèves qui ont réussi, et qui occupent à<br />
présent des postes à responsabilités au sein de leur entreprise. »<br />
Des expériences positives<br />
L’un d’entre eux est Corsin Rietiker, qui a achevé le cursus de gestionnaire<br />
d’entreprise diplômé dans la branche automobile en 2018.<br />
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<strong>Juin</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>