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Burkina Faso - Forest Carbon Partnership

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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />

des projets accrédités dans un registre constitue un outil de suivi des projets et des initiatives<br />

nationales en matière de REDD utile pour le suivi/évaluation de la mise en œuvre de la stratégie<br />

nationale. Le Gouvernement pourrait utiliser cet outil pour connaître les projets, notamment si les<br />

règles du futur mécanisme international REDD demandent de compter les paiements reçus par les<br />

marchés du carbone dans la rétribution nationale pour ainsi éviter le double comptage. Ce registre<br />

permettrait donc d‟effectuer une comptabilité nationale des crédits-carbone. Enfin, les données du<br />

registre pourront permettre des échanges d‟information d‟autant plus que l‟application pourrait être<br />

accessible via internet.<br />

Pour pouvoir accréditer un projet, il est nécessaire de définir une série de critères pour que les projets<br />

REDD soient reconnus comme tels au <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong>. La normalisation (standards) des projets REDD+<br />

au <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> sera développée pendant la phase de préparation à la REDD par les experts de la<br />

Coordination nationale assistés de consultants en utilisant les références internationales en la matière<br />

et en les adaptant au contexte particulier du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong>. Les propositions des experts seront<br />

soumises au processus national de concertation. Enfin, les aspects juridiques de la normalisation<br />

(arrêté fixant les exigences, critères et indicateurs des standards nationaux) seront aussi traités par un<br />

juriste sous la supervision de la Coordination nationale.<br />

En parallèle à la définition des standards nationaux, le <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> développera aussi un registre qui<br />

servira d‟outil d‟enregistrement des projets REDD accrédités par le Gouvernement. L‟élaboration de<br />

la procédure pour enregistrer un projet et le développement de l‟outil seront confiés pendant la phase<br />

de préparation à un analyste de système et à un développeur informatique sous la supervision de la<br />

Coordination nationale.<br />

E. Mécanisme de financement et de redistribution<br />

Dans le cadre du mécanisme REDD international, ce sont les pays en développement qui se verront<br />

rétribués pour leurs efforts de réduction des émissions forestières. Toutefois, on sait bien que ce sont<br />

les actions des acteurs de terrain, individus ou communautés, qui produiront les résultats concrets<br />

mesurés à l‟aide de la télédétection. D‟où la nécessité, au cours de la période de préparation, de<br />

définir sur la base d‟un large consensus national, un mécanisme de redistribution des bénéfices.<br />

Le paiement ex-post à des individus, communautés, ou organismes publics, pour des réductions<br />

d‟émissions mesurables, pose certains problèmes d‟application. Premièrement, pour procéder à un<br />

paiement pour un service environnemental sur la base des résultats, il faudrait que chaque projet, qu‟il<br />

soit privé, gouvernemental, décentralisé ou non, ou de l‟initiative d‟une ONG, ait son propre système<br />

de mesure (MRV), ce qui constitue un investissement important et une procédure technique lourde.<br />

Comme les périodes (vintages) correspondant aux réductions d‟émissions donnant lieu à des crédits<br />

ne sont pas nécessairement annuelles, cela occasionnerait une comptabilité nationale compliquée si on<br />

voulait être juste et équitable envers tous pour redistribuer les recettes nationales d‟une période<br />

donnée. C‟est pour cela, et aussi pour stimuler les activités de la REDD, que le <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> préfère<br />

mettre en place un mécanisme de préfinancement dont les sommes accordées seraient considérées<br />

comme des avances pour service environnemental. D‟ailleurs, dans les cas de paiement ex-post, il y a<br />

généralement aussi un organisme financier (banque) qui finance les déboursés initiaux quitte à se<br />

rémunérer sur la base d‟intérêts ou de commissions d‟engagement.<br />

Il s‟avère donc que la redistribution des bénéfices nationaux serait plus facilement réalisable par la<br />

voie du financement de projets. Il s‟agirait en fait d‟avances sur des résultats escomptés en termes de<br />

réductions d‟émissions. Enfin, cette option règle en quelques sortes la question de la propriété des<br />

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