Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
L‟effet de cette régression sur le couvert végétal se traduit par :<br />
� Une réduction du potentiel de production de biomasse : cette réduction est particulièrement<br />
importante en région sahélienne où la dégradation est encore amplifiée par le surpâturage ;<br />
� Une évolution de la composition phyto-sociologique des formations naturelles avec, par exemple,<br />
une forte mortalité de certaines espèces d‟arbres (exemple : apparition de cimetières de<br />
Pterocarpus lucens en région sahélienne durant les grandes sécheresses des années 70s).<br />
Les principaux facteurs d‟origine humaine à la base du déboisement et de la dégradation des forêts au<br />
<strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> sont examinés ci-après. Pour des commodités de présentation, on distingue<br />
généralement les facteurs directs et les facteurs indirects. Pour les facteurs directs, il existe des liens<br />
de cause à effet entre le facteur incriminé et l‟impact sur la forêt, par exemple une coupe de bois, un<br />
défrichement agricole, une surcharge de bétail dans la forêt, etc. Par contre, les causes indirectes sont<br />
immatérielles. Elles résultent d‟interactions complexes entre facteurs démographiques, économiques,<br />
technologiques, politiques et culturels. Il s‟agit de causes sous-jacentes qui créent des conditions<br />
favorables pour les facteurs directs. Par exemple, l‟extrême pauvreté limite les options technologiques<br />
pour l‟intensification de l‟agriculture; le producteur compense par des pratiques extensives qui<br />
peuvent conduire à l‟empiètement de défrichements agricoles sur l‟espace forestier.<br />
Facteurs directs<br />
� L’expansion agricole<br />
Le tableau 14 montre l‟évolution des superficies cultivées (cultures vivrières et cultures de rente)<br />
durant les saisons agricoles 2001/2002 à 2007/2008. Durant la saison agricole 2007/2008, la<br />
superficie totale des cultures vivrières a porté sur près de 3,5 millions ha et celle des cultures de rente<br />
sur environ 850 000 ha, soit une superficie totale d‟environ 4,3 millions d‟ha de terres emblavées. Les<br />
superficies couvertes par les céréales, estimées à 2 661 304 ha en 2000 sont passées à 3 840 969 ha en<br />
2008, soit une augmentation de 30,7% avec un taux d‟accroissement annuel moyen de 3,4% durant la<br />
période. Au niveau des régions, la Boucle du Mouhoun est la première région productrice de céréales<br />
en produisant 16,7% de la production nationale. Elle est suivie par le Centre Ouest (11,1%), les Hauts<br />
Bassins (10,3%), le Sahel (10,2%), et le Nord (10,1%).<br />
Tableau 14 : Évolution des superficies cultivées en hectares entre 2001 et 2007<br />
Nature de la culture 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 2006/2007 2007/2008<br />
Cultures vivrières<br />
Céréales, (Mil, Sorgho,<br />
Riz, Maïs, Fonio)<br />
Autres (Patate, Niébé,<br />
Vouandzou, Igname)<br />
3 212 574 3 308 691 3 561 651 2 818 321 3 237 581 3 057 130 3 320 950<br />
94 946 94 703 74 081 95 955 112 061 115 004 135 170<br />
Total cultures vivrières 3 307 520 3 403 394 3 635 732 2 914 276 3 349 642 3 172 134 3 456 120<br />
Cultures de rente<br />
Coton 345 578 412 138 443 739 521 466 621 748 569 858 378 536<br />
Arachide 330 904 342 637 404 110 352 528 274 603 310 597 415 171<br />
Sésame 60 921 26 076 30 945 24 913 46 294 47 337 55 058<br />
Soja 2 922 2 278 4 941 2 142 5 913 5 141 7 355<br />
Total cultures de rente 740 325 783 129 883 735 901 049 948 558 932 933 856 120<br />
Superficies totales 4 047 845 4 186 523 4 519 467 3 815 325 4 298 200 4 105 067 4 312 240<br />
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