Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
cadre des quatre axes stratégiques. On y tient compte que la réduction des émissions forestières nettes<br />
peut se faire par deux voies :<br />
- En s‟attaquant efficacement aux facteurs de déboisement, on réduit le rythme et l‟ampleur du<br />
déboisement et de la dégradation des forêts, ce qui conduit à la réduction des émissions;<br />
- En augmentant directement le potentiel ligneux (reboisement, plantations agro-forestières, RNA,<br />
etc.), on accroît le potentiel de séquestration, et donc la réduction des émissions nettes.<br />
Dans le cadre de l‟évaluation du potentiel de réduction des émissions, nous avons utilisé les<br />
hypothèses et les bases de calcul suivantes :<br />
- Stock de carbone. Selon les estimations de la FAO (SP/CONEDD, 2011), le carbone total de la<br />
biomasse vivante des formations forestières (biomasse aérienne + biomasse souterraine) en 2010<br />
était estimé à 292 Millions de tC sur une superficie de 5 540 000 ha, soit un stock d‟environ 53<br />
tC/ha.<br />
- Taux de déforestation. Selon le PRONAGREF (MECV, 2009) il est de 107 626 ha/an. La<br />
dégradation, plus difficile à mesurer, est largement supérieure à la déforestation.<br />
Les hypothèses et les bases de calcul spécifiques aux résultats escomptés, en termes de<br />
réduction/gains en carbone, sont présentées ci-après pour chacun des résultats attendus.<br />
� Expansion agricole contenue<br />
L‟affectation de terres dédiées à la production agricole dans le cadre de l‟aménagement du territoire,<br />
ainsi que la sécurisation foncière de ces terres agricoles créeront des conditions favorables pour que<br />
les producteurs investissent dans l‟intensification de l‟agriculture. Cette vision est conforme à<br />
l‟approche de la Stratégie nationale de développement rural qui vise l‟intensification des productions<br />
rurales.<br />
L‟objectif stratégique proposé pour la REDD est de réduire de 50% la progression annuelle des<br />
superficies agricoles sur le territoire forestier. À terme, l‟objectif est que l‟augmentation des<br />
rendements par unité de surface puisse contenir totalement l‟expansion et l‟empiètement agricoles sur<br />
les forêts. Selon l‟étude diachronique sur l‟occupation des terres 1992-2002, les superficies agricoles<br />
ont augmenté annuellement de 105 000 ha alors que les superficies forestières ont diminué<br />
annuellement de 107 626 ha au cours de la même période. En raison de la sévérité des défrichements<br />
agricoles sur le couvert forestier, l‟expansion agricole est traitée comme un facteur de déboisement (et<br />
non de dégradation), entraînant donc la perte d‟un stock (équivalent) d‟environ 53 tC/ha/an, soit un<br />
total de 105 000 ha X 53 = 5,565 millions équivalent tC/an. L‟objectif REDD est de réduire ces<br />
émissions de moitié, soit environ 2 782 500 tC/an.<br />
� Surpâturage contenu<br />
De la même manière que pour la production agricole, l‟affectation de terres dédiées à l‟élevage dans<br />
le cadre de l‟aménagement du territoire, ainsi que la sécurisation foncière de ces aires pastorales<br />
créeront des conditions favorables pour la réduction des pratiques de l‟élevage extensif et du<br />
surpâturage en forêt. L‟hypothèse REDD est qu‟à terme, l‟intensification de l‟élevage contribuera à<br />
contenir le surpâturage en forêt.<br />
L‟objectif envisagé pour la REDD est de réduire de moitié les superficies qui subissent une surcharge<br />
pastorale en forêt. En l‟absence de données crédibles sur l‟intensité, la localisation et les superficies<br />
concernées par le surpâturage, on peut poser l‟hypothèse que le surpâturage entraîne une perte de 40%<br />
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