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Burkina Faso - Forest Carbon Partnership

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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />

l‟instant établie, mais devrait être de l‟ordre de 5 ans pour i) prendre en compte les tendances dès<br />

qu‟elles se manifestent, et 2) amortir le coût de l‟opération de mesure et de vérification.<br />

Pour capitaliser sur son deuxième inventaire forestier national (IFN2) et tenir compte que des BDOT<br />

dont la nomenclature est compatible avec celle de 2010 existent pour 1992 et 2002 et permettront de<br />

déterminer un scénario de référence sur les mêmes bases méthodologiques que celles du MRV, le<br />

<strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> entend développer un système MNV basé sur la mesure périodique des stocks de<br />

carbone forestier à partir d’une cartographie fine des strates forestières et des données sur le<br />

carbone séquestré dans chaque strate. Cette méthodologie veut dire qu‟une nouvelle cartographie<br />

sera faite périodiquement (aux 5 ans) à un coût relativement faible 10 , et qu‟on appliquera comme<br />

constante, les contenus en carbone des différentes strates qui auront été mesurés en 2012.<br />

Cette façon de procéder rend toute imprécision sur l‟estimation du contenu en carbone de chaque<br />

strate peu significative. En effet, puisque les mêmes contenus en carbone seront appliqués à chaque<br />

mesure, et que le scénario de référence sera aussi établi à partir de ces contenus en carbone, les<br />

contenus en carbone deviendront une constante de l‟équation et c‟est sur la différence (�) des<br />

superficies des strates (BDOT) que l‟analyse de la précision devra porter.<br />

Pour appliquer cette méthodologie, on devra cependant rajouter à la nomenclature de la BDOT de<br />

2010, des indices de dégradation pour certaines strates forestières, et des indices de densité-hauteur<br />

pour les strates agro-forestières et de plantations. Cela s‟appliquera aux BDOT futures destinées à<br />

quantifier les phénomènes de déboisement et de dégradation des forêts, de même que les efforts de<br />

séquestration (nouvelles plantations) qui permettront d‟évaluer les émissions forestières nettes du<br />

pays. Le fait de rajouter des subdivisions (sous strates) aux strates utilisées précédemment ne pose<br />

aucun problème méthodologique.<br />

La méthodologie proposée par le <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> respecte les principes de la REDD qui ont été<br />

largement débattus et convenus dans le cadre des discussions tenues dans les différentes assises de la<br />

CCNUCC (COP, GIEC, IPCC) :<br />

� On doit démontrer l‟additionnalité des réductions d‟émissions forestières;<br />

� On doit démontrer qu‟il n‟y a pas de déplacement d‟émissions;<br />

� Les réductions d‟émissions doivent être mesurables;<br />

� Les réductions d‟émission doivent être permanentes.<br />

La question de l‟additionnalité est traitée dans le cadre de l‟élaboration d‟un scénario de référence. La<br />

méthodologie qu‟entend développer le <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> pour son MNV réduit à zéro le risque de mesurer<br />

des bons résultats qui cacheraient un déplacement d‟émission par ailleurs. En effet, la reprise à chaque<br />

période d‟une cartographie forestière complète pour l‟ensemble du pays fera en sorte que tous les<br />

phénomènes de déboisement, de dégradation des forêts et aussi de séquestration seront pris en<br />

compte. Il s‟agira donc d‟une mesure des émissions forestières nettes. Le risque de double comptage<br />

est aussi éliminé. Par exemple, on ne pourrait pas compter d‟une part l‟augmentation du stock de<br />

carbone due à des plantations agro-forestières, et compter une deuxième fois l‟effet « théorique » de<br />

ces plantations sur la diminution de la dégradation des formations forestières naturelles dans une forêt<br />

10 Le coût normal de l’opération serait de 300 000 € pour l’acquisition des images et du logiciel et de 80 000 €<br />

pour leur traitement (interprétation). Dans le cadre de l’IFN2, les images ont été acquises pour seulement<br />

54 000 € en tant que licence complémentaire à celle déjà obtenue par l’IGB.<br />

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