Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
de la biomasse des formations forestières après 10 ans de parcours intensifs, soit 4% par année. Il est<br />
par ailleurs prévu d‟effectuer des recherches sur cette question en phase de préparation dans le cadre<br />
des projets du PIF.<br />
Avec une emprise actuelle de 1,74 millions d‟hectares des zones de parcours, la stratégie REDD<br />
proposée permettra donc de soustraire de la dégradation liée à la surcharge pastorale en forêt,<br />
l‟équivalent d‟un déboisement de 3 4 800 ha/an et d‟éviter ainsi l‟émission de 1,85 millions tC/an.<br />
� Exploitation anarchique minière contenue<br />
L‟exploitation minière est considérée comme étant à la fois un facteur de déboisement (emprise des<br />
carrières) et de dégradation (diverses activités liées aux installations humaines). En plus des<br />
superficies actuellement soumises à ces déboisements et dégradations, on dénombre chaque année une<br />
dizaine de nouveaux sites additionnels d‟orpaillage.<br />
Les effets combinés de l‟aménagement du territoire et les meilleures pratiques (réglementation par<br />
cahiers de charges) permettent d‟établir l‟objectif de contenir l‟expansion annuelle des<br />
déboisements/dégradations dus à l‟augmentation du nombre de sites. Cette augmentation est<br />
actuellement d‟environ 1 000 ha/an (une dizaine de sites d‟1 km 2 ). Il s‟agit donc de soustraire environ<br />
1 000 ha/an de superficies forestières au déboisement/dégradation malgré l‟augmentation du nombre<br />
de sites d‟orpaillage chaque année, soit 1 000 ha/an x 53 tC/ha = 53 000 tC/an.<br />
� Feux de brousse contenus<br />
Chaque année, environ 3,9 millions d‟hectares sont brûlés à la fois par des feux précoces et des feux<br />
tardifs. On peut poser l‟hypothèse d‟une perte annuelle de 5% de la biomasse sur les superficies<br />
brulées (perte directe et perte due à la diminution du potentiel productif actualisée à long terme). Cette<br />
dégradation peut être estimée comme l‟équivalent d‟un déboisement annuel de 195 000 ha (3,9<br />
millions d‟ha x 5%) correspondant à un potentiel d‟émission de 10,3 millions tC/an.<br />
L‟objectif de la REDD sera de réduire cet impact de moitié sur un horizon de 10-20 ans, c'est-à-dire<br />
de limiter la dégradation à l‟équivalent d‟une superficie 97 500 ha, ce qui correspondra à une<br />
réduction d‟émission de 5,2 millions de tC/an.<br />
� Aménagement des forêts classées actuelles<br />
On estime qu‟une forêt non aménagée perd 2% de sa biomasse (déboisement + dégradation). L‟effort<br />
d‟aménagement envisagé dans le cadre de la REDD est d‟aménager la totalité des forêts classées<br />
existantes non encore aménagées, et de classer de nouvelles forêts au profit des collectivités<br />
décentralisées (régionales et surtout communales) pour porter le total de la superficie forestière<br />
classée du pays à 30% de la superficie du territoire national.<br />
Les forêts de l‟État couvrent actuellement 14% du territoire national, soit environ 3,9 millions d‟ha<br />
dont seulement 800 000 ha sont aménagés. Il reste donc 3 millions d‟ha en termes d‟effort<br />
d‟aménagement des forêts classées existantes. L‟aménagement des forêts classées existantes permettra<br />
donc d‟éviter la perte annuelle de 2% des 53 tC/ha sur 3 millions d‟ha, soit 3,2 millions de tC/an.<br />
� Aménagement de nouvelles forêts classées<br />
En complément de l‟aménagement des forêts classées actuelles, il est proposé de classer et de mettre<br />
en aménagement 4 millions d‟ha de nouvelles forêts pour pérenniser leur vocation forestière (16% du<br />
territoire national) et de focaliser l‟effort de classement sur les forêts des collectivités territoriales. Le<br />
classement de nouvelles forêts est une activité hautement sensible qui doit être faite en consultation<br />
avec la participation active des populations locales selon le principe du consentement préalable et<br />
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