Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Tableau 23: Points forts et points faibles de la gouvernance du secteur forestier du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
No Problème Solutions proposées<br />
Transparence, contrôle et participation générale<br />
1 De l‟avis général, les autorités compétentes avisent la population en temps voulu de<br />
la plupart des mesures, programmes, lois et projets envisagés. Les populations locales<br />
sont généralement au courant des règlements concernant la propriété, l‟accès et<br />
l‟exploitation des terres forestières. Cependant, dans bien des cas, les moyens de<br />
communication normalement utilisés pour aviser la population ne sont pas<br />
appropriés, vu la forte proportion d‟analphabètes dans la population rurale. En outre,<br />
les collectivités locales sont mal informées et les représentants de l‟État ne tiennent<br />
pas toujours dûment compte de leurs vues.<br />
2 Certains participants ont reconnu que la législation n‟est pas discriminatoire et que<br />
tous les groupes tributaires des forêts ont légalement accès (gratuitement ou<br />
moyennant une redevance) aux ressources qui assurent leurs moyens de subsistance.<br />
Cependant, les représentants du secteur privé et des organisations de la société civile<br />
ont indiqué que ces droits n‟étaient pas entièrement respectés, ce qui tenait en partie<br />
au décalage entre le droit coutumier et le droit moderne.<br />
3 Sur la question de la liberté d‟expression des intéressés et des médias, de l‟avis<br />
général, les populations peuvent facilement s‟exprimer et le pays respecte la liberté<br />
des médias, mais les articles sur le secteur forestier sont rares, superficiels et pas<br />
toujours dans les langues locales.<br />
4 Les fonctionnaires de l‟administration forestière sont normalement tenus de rendre<br />
compte de leurs actes. De fait, divers textes de loi et arrangements institutionnels<br />
engagent la responsabilité de ces agents. Le détournement des fonds des projets est<br />
cependant un problème grave.<br />
La participation doit être renforcée et les parties prenantes doivent jouer un rôle dans<br />
le suivi et l‟exécution des projets, surtout au niveau local. Il convient de prévoir des<br />
mécanismes assurant la libre circulation de l‟information, vers l‟amont comme vers<br />
l‟aval. (Il faut aussi améliorer le taux d‟alphabétisation.)<br />
i) le droit coutumier et le droit écrit doivent être harmonisés et les textes de loi<br />
doivent être élaborés en tenant pleinement compte du droit coutumier applicable ; et<br />
ii) il convient de revoir les lois adoptées entre les années 60 et 80 afin de les adapter à<br />
la situation actuelle dans le secteur forestier.<br />
La couverture médiatique du secteur forestier doit être améliorée (profondeur de<br />
vues, fréquence des articles et publication dans les langues locales) et plus souvent<br />
suivie de mesures concrètes.<br />
Il importe de mettre en place des mécanismes officiels de responsabilisation et<br />
d‟assurer la libre circulation de l‟information sur les stratégies, les projets, les<br />
investissements, les plans de gestion, etc. On devrait envisager de créer un solide<br />
système de suivi des flux financiers. La politique nationale de lutte contre la<br />
corruption devrait mettre l‟accent sur les problèmes de gouvernance propres au<br />
secteur forestier. On devrait aussi assurer la protection des personnes qui dénoncent<br />
des manquements pour renforcer le rôle de contrôle exercé par la société civile.