Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
Il est d‟ores et déjà admis que dans le secteur AFAT, les émissions s‟estiment sur la base des<br />
changements d‟activités constatées au niveau de l‟occupation des terres. Toutefois si on associe à<br />
chaque occupation des terres des données d‟activité (par exemple en hectares) et que l‟on calcule la<br />
différence du taux d‟émission pour chacun des changements, on procède à un exercice plus compliqué<br />
en utilisant des données peu précises. Par exemple, pour 100 ha que l‟on aurait constatés (par<br />
télédétection) passés de la forêt à l‟agriculture, on poserait la formule suivante :<br />
100 ha X (taux d’émission d’une forêt/ha – taux d’émission de l’agriculture/ha).<br />
Or il n‟est pas évident de déterminer le taux annuel d‟émission d‟une forêt ni celui de l‟agriculture. En<br />
fait, dans cet exemple, l‟émission vraiment significative s‟est produite lors de la coupe (ou du feu)<br />
pour permettre le passage de la forêt à l‟agriculture, et les taux d‟émission de la forêt et de<br />
l‟agriculture ont peu d‟intérêt. Appliquer ce principe à un système MNV impliquerait de présenter les<br />
modifications intervenues dans les différentes catégories de terres forestières dont on devrait connaître<br />
les « facteurs d‟émission ». Mais le problème fondamental réside dans le fait qu‟il faudrait associer<br />
« données d‟activités » et « catégories de terre ». En effet, contrairement aux activités humaines, il est<br />
difficile d‟associer un facteur d‟émission à une categorie de terre. Tout le monde sait qu‟il est difficile<br />
d‟établir un facteur d‟émission pour une catégorie de terre. Il est évident qu‟une terre agricole a un<br />
facteur d‟émission différent d‟une terre forestière. Contrairement à l‟agriculture qui est une activité,<br />
les différentes formations forestières ne correspondent pas à des activités. Même si les formations<br />
forestières ont une dynamique naturelle de croissance, d‟évolution, de transformation, cela ne<br />
constitue pas des facteurs d‟émission d‟origine anthropique, ou si l‟on préfère, du déboisement ou de<br />
la dégradation des forêts. Par exemple :<br />
� On peut au moyen de la télédétection, cartographier une superficie qui a été brulée à un moment<br />
donné. Mais une superficie brulée émet une certaine quantité de carbone puis, si le feu n‟est pas<br />
répété, il n‟y a plus d‟émission. Ce n‟est pas une activité permanente;<br />
� On peut au moyen de la télédétection, cartographier les zones de plantation. Mais il peut y avoir<br />
une grande variabilité d‟émission ou de séquestration dans une plantation (reboisement) en<br />
fonction de l‟âge, de la densité de plantation et de l‟essence;<br />
� Une zone sous aménagement forestier devrait être neutre en carbone si le prélèvement respecte la<br />
possibilité forestière, c‟est à dire qu‟il correspond à la croissance annuelle. Mais une zone sousaménagement<br />
forestier ne s‟identifie pas de façon objective à partir d‟images satellitaires ou de<br />
photos aériennes.<br />
� Le fait de mettre une zone de forêt sous conservation la soustraira à une possible dégradation et<br />
la réduction d‟émission se calculera par la différence entre le facteur d‟émission d‟une forêt en<br />
conservation et le facteur d‟émission d‟une forêt qui est susceptible de se dégrader. Mais on ne<br />
connaît pas les facteurs d‟émission de ces deux types de tenure et ces tenures ne se détectent pas<br />
au moyen de la télédétection. Enfin, la zone de conservation a peut-être induit un déplacement<br />
d‟émissions parce que l‟exploitation (dégradation) sera dorénavant plus forte ailleurs.<br />
De façon beaucoup plus simple et logique, la mesure des émissions forestières nettes (émission et<br />
séquestration) peut se faire en comparant le stock de carbone forestier à un temps t1 par rapport à un<br />
stock de carbone forestier à un temps t0. Pour quantifier les émissions forestières dans le cadre de la<br />
REDD, le <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> entend donc développer une méthodologie basée sur la variation de son stock<br />
de carbone forestier qui sera mesuré à partir d‟une cartographie des formations forestières et du<br />
contenu en carbone de chacune de ces formations tel que présenté dans la figure 16.<br />
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