Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
concernant les dispositions de la loi n°034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural au<br />
<strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong>.<br />
L‟insécurité foncière, principalement en zone rurale, est un autre facteur indirect de dégradation des<br />
forêts<br />
Le foncier est un facteur de production essentiel ; sa sécurisation constitue donc une condition de base<br />
nécessaire pour promouvoir l‟investissement et la gestion durable. Le gouvernement du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
fait un effort considérable dans le sens des réformes dans le domaine foncier et forestier. Les récentes<br />
relectures du code forestier en 2011 et de la création de la loi foncière rurale en 2009 montrent une<br />
volonté de remettre à niveaux les différentes limites et injustices que des secteurs divers de ces codes<br />
et des acteurs ont connues à travers les anciens codes.<br />
Cependant, malgré les nouvelles lois, toutes les questions foncières ne sont pas résolues et les<br />
questions foncières au <strong>Burkina</strong> débouchent très souvent sur les conflits. En l‟absence de cartographie<br />
des tenures et des types de droit existant, ces conflits irrésolus provoque l‟existence de zones de flou<br />
juridique propices à la déforestation.<br />
A noter qu‟il importe également de noter la distinction entre les droits sur la terre et les droits sur les<br />
arbres, fréquente dans le système coutumier burkinabè. Cette distinction justifiée dans ce système par<br />
la reconnaissance des fruits du travail passé est à prendre compte d‟autant qu‟elle est source de<br />
conflits tant au sein des communautés entre autochtones et migrants lorsque ces arbres constituent une<br />
source privilégiée de revenus (karité, néré, etc.).<br />
Les politiques publiques du secteur forestier et les difficultés de la gouvernance forestière constituent<br />
également une catégorie de causes indirectes de déboisement.<br />
Le régime forestier détermine qui peut utiliser quelles ressources, à quels endroits, pendant combien<br />
de temps et dans quelles conditions, ce qui en fait la base des politiques de protection et<br />
d‟aménagement des forêts.<br />
Dans le contexte des problèmes de déboisement et de dégradation des forêts au <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong>,<br />
plusieurs causes de déboisement sont liées aux politiques publiques en vigueur. Il s‟agit, entre autres,<br />
des phénomènes suivants :<br />
� la faible application de la réglementation forestière : La législation forestière du <strong>Burkina</strong> est<br />
jugée adéquate dans l‟ensemble, mais elle n‟est pas systématiquement appliquée. Comme indiqué<br />
précédemment, une quarantaine de villages administrativement reconnus et de hameaux de<br />
cultures dont la population varie entre 200 et 3 200 habitants et dont certains ont plus de 30 ans<br />
d‟existence ont été répertoriés dans des forêts classées. De telles situations qui sont des causes<br />
importantes de déboisement montrent les insuffisances en matière de gouvernance forestière;<br />
� le manque de coordination des interventions sectorielles : Plusieurs causes de déboisement et de<br />
dégradation des forêts comme l‟expansion agricole ou le surpâturage se situent en dehors des<br />
forêts. La réalité est connue, mais les mécanismes d‟engagement intersectoriels requis pour<br />
régler le problème font défaut.<br />
Des avancées importantes ont été enregistrées récemment, mais elles ne sont pas encore suffisamment<br />
opérationnelles. Une loi portant régime foncier rural ainsi que plusieurs décrets d‟application ont été<br />
adoptés en 2009 (Loi n°034-2009-AN du 16 Juin 2009). De même, d‟importants efforts sont en cours<br />
pour créer les conditions d‟une approche intégrée en matière de développement rural. Les trois<br />
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