Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
éclairé afin d'être efficace et durable. Les propositions de classements additionnels prennent ces<br />
précautions en compte et font reposer expressément cette activité sur les collectivités territoriales et<br />
non l‟Etat. La proposition de classement de 4 millions d‟ha de nouvelles forêts est ambitieuse, mais<br />
réaliste. En effet, le <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> compte 13 régions qui totalisent 351 communes dont 302<br />
commune rurales axuquelles le code général des collectivités territoriales reconnaît des compténces<br />
étendues en matière de gestion des ressources forestières. Au terme du processus de décentralisation,<br />
il est prévu que ce soient les CT qui aient la maîtrise d‟ouvrage effective de la gestion des forêts<br />
publiques non classées au profit de l‟État. La question du classement de nouvelles forêts sera prise en<br />
compte lors des vagues de concertations prévues dans la première section.<br />
Cet objectif ne saurait être atteint sans un transfert des ressources aux collectivités locales dans<br />
l‟esprit de la décentralisation, et sans un appui pour effectuer un zonage du territoire par des mesures<br />
concrètes (Schémas régionaux d‟aménagement du territoire et Plans Communaux de Développement<br />
« spatialisés »). Non seulement cet exercice permettra d‟identifier les forêts à classer au profit des<br />
communes mais il permettra aussi de déterminer des forêts pouvant être gérées par des communautés<br />
avec la sécurisation que permettent les chartes foncières rurales.<br />
Toujours selon l‟hypothèse qu‟une forêt aménagée évite la perte annuelle de 2% de 53 tC/ha, le<br />
classement et l‟aménagement de forêts régionales (500 000 ha) et communales (3 250 000 ha) ainsi<br />
que la mise en aménagement de forêts concédées à des communautés avec titre de propriété (250 000<br />
ha) permettront d‟éviter l‟émission de 530 000 tC/an pour les forêts régionales, 3,445 000 millions de<br />
tC/an pour les forêts communales, et 265 000 tC/an pour les forêts communautaires. En plus de cet<br />
effort, le classement et l‟aménagement de 250 000 ha de nouvelles forêts classées au profi de l‟État<br />
permettra d‟éviter la perte de 2% de 53 tC/ha sur cette superficie chaque année, soit 265 000 tC/an.<br />
� Économie en bois énergie<br />
Selon la FAO (2010), le déficit national en bois énergie en 2002 était de 2 627 642 m 3 . Réduire de<br />
50% ce déficit permettra de soustraire l‟équivalent de 1 millions de tC/an 3 . Ces économies de bois<br />
doivent être attribuées pour la majeure partie à la promotion de meilleures techniques de<br />
carbonisation, à l‟utilisation de foyers améliorés ou d‟énergie alternative. La réduction d‟émission<br />
équivalente n‟intervient donc pas en double comptage par rapport à la création de nouvelles<br />
plantations forestières ou par rapport à l‟impact de l‟aménagement forestier.<br />
� Reboisements forestiers<br />
Les données relatives à la productivité des plantations forestières disponibles actuellement portent<br />
surtout sur Eucalyptus camaldulensis, essence par excellence pour la production ligneuse. En outre,<br />
l‟essentiel de ces données porte sur des parcelles expérimentales (élimination ou sélection de<br />
provenance, etc.). Dans la région du Centre (Ouagadougou), les productivités moyennes obtenues de<br />
plantations forestières varient de 1,38 à 3,71 m 3 /ha/an. Compte tenu du fait que la très grande majorité<br />
des plantations forestières de production ligneuse est située dans les régions méridionales, on peut<br />
raisonnablement considérer une productivité moyenne de 4 m 3 /ha/an pour les plantations.<br />
Le niveau actuel des superficies reboisées au <strong>Burkina</strong> est de l‟ordre d‟un équivalent de 10 400 ha/an.<br />
La stratégie REDD fera doubler cette superficie pour la porter à environ 21 000 ha/an sur un horizon<br />
de 10-20 ans. Les reboisements dont il est ici question sont le fait de plantations diffuses, de microboisement,<br />
d‟arbres d‟alignement, etc. Ils ne sont donc pas en double comptage avec la restauration<br />
3 Selon l’hypothèse que 1 m3 = 700 Kg dont 50% en carbone.<br />
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