Burkina Faso - Forest Carbon Partnership
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Plan de préparation à la REDD du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong><br />
Stabilité des institutions forestières et gestion des conflits<br />
5 Il existe des conflits entre l‟État et les parties prenantes, et entre différentes<br />
populations et groupes d‟utilisateurs, concernant l‟exploitation des forêts et l‟accès à<br />
celles-ci (p. ex., occupation illégale des zones boisées, conflits entre éleveurs et<br />
agriculteurs, exploitation minière sauvage). Bien que ces activités perturbent parfois<br />
l‟exploitation des forêts, les participants ont indiqué qu‟il ne s‟agissait pas de conflits<br />
« graves » bien que certains aient été particulièrement violents..<br />
Les conflits sont résolus plus ou moins facilement : certains sont rapidement réglés à<br />
l‟amiable par des voies informelles, d‟autres sont longs à régler et persistent même<br />
après une procédure pénale et une décision du tribunal. Ces conflits empêchent<br />
parfois une exploitation durable des forêts.<br />
6 L‟immigration et la migration de retour (mouvements transfrontières et d‟une région<br />
à une autre du pays) mettent à rude épreuve les ressources forestières.<br />
Qualité de l’administration forestière<br />
7 Les participants ont attribué une note élevée au <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> pour son attachement à<br />
la protection de l‟environnement. Le pays a signé et ratifié toutes les grandes<br />
conventions relatives aux forêts et applique ces conventions et traités de manière<br />
jugée satisfaisante. Certains problèmes demandent cependant une attention<br />
particulière.<br />
Bien qu‟il existe des mécanismes de collaboration intersectorielle et interorganisations,<br />
notamment entre le SP/CONEDD, qui relève du Ministère chargé des<br />
forêts, et le SP/CPSA, qui relève du Ministère de l‟agriculture, ils ne fonctionnent pas<br />
bien. En outre, ces organismes s‟occupent uniquement des activités dans leur secteur,<br />
sans coordination intersectorielle.<br />
8 Les autorités forestières manquent de ressources humaines, matérielles et financières.<br />
En particulier, on a estimé que les agents forestiers ne disposaient pas des ressources<br />
voulues pour faire un travail efficace, tant au niveau de l‟administration centrale qu‟à<br />
celui des collectivités locales.<br />
9 Les autorités ne disposent souvent pas des informations nécessaires pour prendre des<br />
décisions en connaissance de cause et fonctionnent donc avec des moyens très<br />
limités. Ainsi, le dernier inventaire des ressources forestières nationales date du début<br />
des années 80 et ne contient aucune information sur des essences importantes comme<br />
le karité, le néré et l‟acacia, qui fournissent des produits forestiers non ligneux.<br />
Le Programme national pour le secteur rural (PNSR) exprime la volonté politique de<br />
s‟attaquer aux problèmes du secteur, grâce à des interventions plus structurées, et de<br />
coordonner les nombreux programmes prévus. Il importe de voir comment les<br />
activités forestières peuvent être expressément intégrées au PNSR, notamment pour<br />
aider à résoudre les conflits intersectoriels. (Voir également le point 7.)<br />
Au niveau local, il convient d‟établir un mécanisme ou une entité spécialement<br />
chargés des conflits entre les populations locales et les utilisateurs, afin que ces<br />
conflits puissent être réglés rapidement et équitablement.<br />
Il convient d‟améliorer les conditions de vie dans les zones d‟émigration (zones de<br />
départ des migrants) et des programmes de réinstallation dans les zones d‟accueil des<br />
migrants.<br />
La coordination inter-organisations doit être renforcée et le PNSR peut jouer un rôle<br />
important à cet égard. (Voir également le point 5 ci-dessus).<br />
Les crédits budgétaires alloués à la gestion des forêts doivent être à la hauteur des<br />
besoins. Il convient d‟effectuer une étude détaillée sur la budgétisation, l‟efficacité<br />
des réformes, le contrôle des dépenses, etc. (Voir également le point 15 ci-dessous.)<br />
Pour être efficace, la stratégie de gestion forestière doit s‟appuyer sur un inventaire<br />
complet et à jour des ressources forestières. Le deuxième inventaire national<br />
actuellement en cours permettra dans une large mesure de combler cette lacune.<br />
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