Interior 2_2006.qxd - Oftalmologia.ro

) Il y est possible de trouver de petits trous dans
les dépressions entre deux reliquats de piliers (3,9).
Cela se conçoit lorsque l'on voit la coupe histologique
présentée par Boisdequin et coll. (3) où il existe un
tout petit pertuis entre deux reliquats de piliers .
Dans notre série nous n'avons jamais pu de façon
certaine trouver de trou de petite taille à l'emporte
pièce sans un redressement minime des bords. Il est
probable qu'ils aient échappés à notre examen.
c)Les déchirures irrégulières sont d'aspect variable.
Les groupes de piliers nous semblent devoir être
constamment présents.
d)Gottinger n'a pas trouvé dans ses études de
désinsertion à l'ora serrata, mais Byer (4) en
présente une observation semblable à la notre et
rappelle les observations de Vogt, Bartels et
Schepens. Notre cas n'est pas compliqué de décollement
de la rétine. Nous en retiendrons la rareté évidente.
e) Les déchirures complexes échappent à une
description précise. Il semble possible qu'en observant
plus attentivement des rétinoschisis-décollement
nous trouvions ce type de déchirure plus souvent.
f) Pour la rupture de la seule couche externe
d'une neuro-rétine ce qui est remarquable c'est la
présence d'enroulement du feuillet externe au bord
du "trou" sans présence de couche fibro-gliale.
D'autre part le soulèvement plan de la rétine se trouve
sans déhiscence du feuillet interne Ce sont ces
arguments qui nous ont incités à garder dans le
cadre nosologique cette déchirure.
En résumé Les déchirures que nous recensons
dans les rétinoschisis sont les suivantes:
1) déchirures à bords partiellement ourlés ou
soulevés:
- avec un bord concave vers l'ora
- avec un bord concave vers le pôle postérieur
- avec un bord concave vers les cotés
- arrondies irrégulières
2) déchirures arrondies ourlées ou soulevées sur
360° (cols blancs)
3) trous de petite taille
4) déchirures irrégulières
5) désinsertion à l'ora serrata
6) déchirures complexes
7) déchirure isolée des couches externes de la
neurorétine
OFTALMOLOGIA 2 - 2006
III) Hypothèses pathogéniques et classification
des déchirures
A) Les auteurs donnent plusieurs explications
pathogéniques pour les déhiscences du feuillet
externe. Ils font jouer un rôle:
*aux piliers qui tirent perpendiculairement. Des
déchirures à clapet (3) surviennent par la force de
traction du vitré transmise au feuillet profond par l'intermédiaire
de piliers gliaux persistants. Boisdequin
et coll. rendent les piliers responsables dans leur
observation numéro 19, de la formation d'une
déchirure à bords éversés.
*à la couche fibro-gliale rétractile qui tire tangentiellement.
Gottinger évoque une dégénérescence
localisée entre deux piliers. A ce niveau de moindre
résistance se produit une déchirure par traction horizontale
exercée par la couche fibro-gliale. La rétraction
finit par enrouler aussi les bords de la déchirure.
B) Selon que prédomine l'action des piliers ou de
la couche fibro-gliale, nous aurons des déchirures différentes.
La pression exercée par le liquide intra-kystique
soumis aux mouvements du globe oculaire
intervient également (10).
a) Déchirures irrégulières: les bandes de piliers
joints, véritables cloisons entre les feuillets, sont
apparemment nécessaires à la formation de ces
déchirures. En effet, nous les trouvons dans les 3 cas
de déchirures irrégulières tendues entre le clapet
d'une déchirure profonde et le feuillet interne. Le
vitré tire sur le feuillet interne et transmet sa force
aux "piliers" jusqu'à ce qu'ils arrachent un fragment
de feuillet profond. Nous avons vu que les piliers
regroupés entre eux avaient une force réelle. Elle
paraît compatible avec la formation de déchirures.
A l'opposé la force de traction sur des piliers
isolés parait trop faible même si il existe plusieurs
piliers épars comme dans les observations.
b) Déchirures à BOOS
On conçoit bien que la couche fibro-gliale tire
tangentiellement au feuillet profond et que cela
puisse déchirer puis éventuellement soulever ou
enrouler le bord des déchirures.
- Les trous à BOOS sur 360° sont situés plutôt au
milieu de la couche fibro-gliale. Les forces de rétractions
s'exercent tout autour du trou et forment un
ourlet circonférentiel.
- A la périphérie du schisis le tissu rétractile tire
vers le centre. La rupture se fait dans une zone de
moindre résistance c'est-à-dire à la limite extérieure
83