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La formation en soins palliatifs: passé, présent et futur
Articles originaux
Lorsque Dame Cicely Saunders s’engagea dans la tâche de transformer la prise
en charge des mourants, elle considérait déjà que la formation faisait partie
intégrante de cette entreprise. Elle avait donc l’intention que le St Christopher’s,
l’hospice qu’elle fonda à Londres, représente non seulement un lieu d’excellence
pour les soins prodigués, mais aussi une institution dédiée à la formation et à la
recherche, ce qui fit la renommée unique du St.Christopher’s et le définit comme
le premier des hospices «modernes».
Dans ces années pionnières, le défi consistait à faire reconnaître
la valeur des soins palliatifs et à s’assurer que
ses concepts, ses principes fondamentaux et ses pratiques
cliniques soient largement diffusés. Si, au Royaume-Uni,
les hospices se sont largement développés indépendamment
du système de santé d’état (National Health Service),
ils ont toujours été conscients de la nécessité de
age_ins_palliative 26.2.2008 15:04 Uhr Seite 1
Inserat
Wettbewerb
Age Award 2009
Gesucht
Lesley Adshead
La formation en soins palliatifs:
passé, présent et futur
Résumé
Hohe Lebensqualität bis zuletzt?
Gesucht wird eine stationäre Institution im Altersbereich, die mit einem Palliative-
Care-Ansatz auch im letzten Lebensabschnitt die Lebensqualität von Bewohnerinnen
und Bewohnern ins Zentrum ihrer Bemühungen stellt und auf überzeugende Art
lebt.
Preissumme: CHF 250 000
Informationen über die Wettbewerbsbedingungen unter
www.age-stiftung.ch
rester en contact avec le courant général de pensée et
de tenter de l’influencer. C’est ainsi que, sous l’influence
de Cecily Saunders et d’autres pionniers des soins palliatifs,
soutenus par le grand public, nous avons assisté au
développement impressionnant de prestations de soins
palliatifs aussi bien au Royaume-Uni que sur le plan international,
et que nous avons vu la médecine palliative
émerger en tant que spécialité parallèlement à l’éclosion
de la recherche et de la formation en soins palliatifs.
Aujourd’hui, les hospices sont à la croisée des chemins.
Certes, ils se sont montrés capables de remplir leur rôle
inspirateur et créatif, d’atteindre et de maintenir les meilleurs
standards de qualité en termes de contrôle des symptômes
et de prise en charge globale, mais ils n’échappent
pas aux critiques. En 1991, Douglas les accusait d’offrir
une «mort de luxe à quelques privilégiés», accusation farouchement
réfutée à l’époque. Plus de quinze ans plus
tard, l’on doit tout de même constater que la majorité
des citoyens du Royaume-Uni ne meurent pas dans les
hospices, mais dans les hôpitaux, les établissements pour
personnes âgées ou à la maison, c’est-à-dire dans des
endroits où les soins sont principalement prodigués par
des professionnels n’ayant pas de formation en soins palliatifs.
D’autres éléments sont également préoccupants.
Le mouvement des hospices ayant traditionnellement
mis l’accent sur la prise en charge des patients souffrant
de cancer, d’autres maladies graves sont restées à la
traîne; par ailleurs, certains patients, par exemple ceux
qui appartiennent à des minorités ethniques, sont sousreprésentés
parmi l’ensemble des patients adressés aux
hospices.
Les hospices ne sont pas épargnés par de pressants
impératifs démographiques, médicaux et sociaux
visant à réévaluer leur rôle en général et leur intégration
au sein du système socio-sanitaire en particulier. À
l’avenir, le défi consistera à renouveler leur engagement
pour l’objectif originel de Dame Cicely, à savoir assurer des
temps meilleurs aux personnes en fin de vie, où qu’elles
se trouvent, et faire progresser encore cet objectif. Cela
signifiera quitter le confort des murs de l’hospice, sans
s’écarter d’une philosophie de soins centrée aussi bien
sur un contrôle optimal des symptômes que sur une prise
en charge psychosociale aussi humaine que possible pour
les malades et leurs proches. En ce sens, le rôle pédagogique
des soins palliatifs n’a jamais été aussi crucial,
mais reste confronté aux tensions inévitablement liées au
caractère limité des ressources dans notre monde. Pour
porter plus loin le projet de Dame Cicely, il va falloir que
les responsables de la formation en soins palliatifs soient
aussi déterminés que les pionniers des premiers jours. Il va
falloir qu’ils soient capables d’auto-critique, d’innovation,
qu’ils souhaitent s’engager dans de nouveaux partenariats
et explorer de nouvelles approches pédagogiques. La
récompense ne sera peut-être pas immédiate mais, pour
de nombreux patients en fin de vie, les conséquences
pourraient être considérables.
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