10.09.2022 Aufrufe

Kunstbulletin Oktober 2022

Unsere Oktober Ausgabe für 2022 mit Beiträgen zu Nora Toratu, Monica Bonvicini, F+F Schule für Kunst und Design, Klodin Erb, uvm.

Unsere Oktober Ausgabe für 2022 mit Beiträgen zu Nora Toratu, Monica Bonvicini, F+F Schule für Kunst und Design, Klodin Erb, uvm.

MEHR ANZEIGEN
WENIGER ANZEIGEN

Erfolgreiche ePaper selbst erstellen

Machen Sie aus Ihren PDF Publikationen ein blätterbares Flipbook mit unserer einzigartigen Google optimierten e-Paper Software.

Ce qui devait être un événement ponctuel en 2020, revient pour<br />

une 2 e édition. ‹Dance First Think Later› rassemble les œuvres<br />

de plasticiens et chorégraphes dans trois lieux de Genève. Le<br />

parcours hybride entre exposition et festival pointe une interrogation<br />

des corps, glissement de la pensée vers une représentation<br />

vivante qui aurait pu plaire à Beckett. Nadia El Beblawi<br />

C’est parfois aussi le public et pas seulement les réactions des professionnels qui<br />

dynamisent un projet. Une perspective pas forcément envisagée lorsqu’entre deux<br />

confinements Olivier Kaeser inaugure ‹Dance First Think Later – Rencontre entre<br />

danse et arts visuels›. Compris par beaucoup comme le lancement d’une manifestation<br />

récurrente, l’événement a trouvé suffisamment de soutien pour renouveler son<br />

exploration transdisciplinaire. Il est porté par des œuvres de plasticiens travaillant<br />

sur le sujet de la danse, de chorégraphes imaginant des partitions pour des espaces<br />

d’exposition ou de performers au croisement des disciplines. Le format relativement<br />

petit du festival et la collaboration avec différentes institutions genevoises – Le Commun,<br />

Le Pavillon ADC dédié à la danse contemporaine et les cinémas du Grütli – servent<br />

ce projet ouvert sur un questionnement des corps. Une approche évidente pour<br />

l’ancien codirecteur du Centre culturel suisse à Paris qui a œuvré pendant dix ans à<br />

élargir l’éventail des pratiques artistiques contemporaines. Un développement qu’il<br />

poursuit aujourd’hui à travers Arta Sperto, une structure de curation et de production<br />

sans lieu fixe dont le nom, traduit de l’espéranto, signifie expérience artistique.<br />

Architecture dansée<br />

Le lieu de départ du projet est Le Commun qui a emménagé dans de nouveaux locaux<br />

en février dernier. Le premier niveau de plus de 200 m 2 est dévolu à l’exposition<br />

avec des installations, vidéos, sculptures, peintures et photographies, tandis que le<br />

second étage, tout aussi vaste, est dédié aux performances. Cet espace scénique est<br />

rejoué pour chaque prestation avec un montage spécifique. L’ouverture orchestrée<br />

par le chorégraphe Marco Berrettini donne le ton en réalisant une performance en<br />

lien avec des peintures de Yan Li sur la thématique ‹s’entraîner les dents›. Effets de<br />

lumière et bande-son accompagnent cet accrochage éphémère auxquels répondent<br />

les mouvements d’une quinzaine de danseurs amateurs. Une forme de « méthode<br />

chorégraphique » se référant notamment à l’expressionnisme abstrait.<br />

L’exposition comprend des œuvres d’Ulla von Brandenburg, d’Emilie Pitoiset, de<br />

Lara Dâmaso, de Samuel Pajand et d’Alice Anderson. Cette dernière nous emmène<br />

dans un processus où l’œuvre plastique procède d’un rituel, proche d’une pratique<br />

ancestrale, où le corps et les gestes interagissent avec l’espace dans un travail de<br />

mémorisation que restitue sa vidéo ‹Architecture dansée›. Une clé de lecture pour<br />

appréhender deux grandes pièces d’‹Ecosytem Processes, Calder’s Door› générées<br />

lors d’une résidence dans l’atelier Calder à Saché, près de Tours, en 2019. La capta-<br />

FOKUS // EXPOSITION-FESTIVAL<br />

61

Hurra! Ihre Datei wurde hochgeladen und ist bereit für die Veröffentlichung.

Erfolgreich gespeichert!

Leider ist etwas schief gelaufen!