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Kunstbulletin Oktober 2022

Unsere Oktober Ausgabe für 2022 mit Beiträgen zu Nora Toratu, Monica Bonvicini, F+F Schule für Kunst und Design, Klodin Erb, uvm.

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tantôt secouée par des forces invisibles. Dans la version de Laâbissi, les mouvements<br />

sont ralentis, étendus dans le temps pendant une demi-heure, seul le bruissement<br />

du costume en peau de serpent et le souffle de la danseuse constituent la bandeson.<br />

L’image transmise par une caméra circulaire la capte au plus près, le résultat est<br />

un regard cinématographique captivant et troublant.<br />

À l’issue des deux projections, une conversation est prévue avec les artistes, à<br />

l’exception de Shahryar Nashat retenu par une exposition à l’Art Institut de Chicago.<br />

Manon de Boer et Latifa Laâbissi, qui collaborent depuis 2016, seront présentes avec<br />

Adam Linder. Celui-ci, accompagné de trois danseurs, performera l’après-midi au<br />

Commun en présentant une forme d’exposition vivante d’une durée de trois heures.<br />

Initiée en 2020 au MoMA New York, c’est une première en Suisse.<br />

De la spontanéité à la réflexion<br />

La particularité de cette édition est une implication plus importante du Pavillon<br />

ADC, avec la coréalisation de trois pièces et la coproduction d’un nouveau projet de<br />

David-Christelle Sanvee. La lauréate du Prix suisse de la performance en 2019 ancre<br />

sa réflexion sur les bâtiments, leurs histoires et son histoire, celle d’un départ du<br />

Togo et d’une intégration en Suisse. L’une des maquettes installées dans le foyer<br />

lui servira de cache, avant d’interpréter des étapes de son parcours personnel sur<br />

scène. Une expérience nouvelle pour l’artiste habituée au contexte muséal. La danse,<br />

incluse dans presque toutes ses performances, traduit et poétise ses récits.<br />

Son approche, autant instinctive qu’intellectuelle, trouve écho au titre ‹Dance<br />

First Think Later›. Une formule popularisée sur toutes sortes d’objets au point de<br />

sonner comme un slogan. En choisissant cette citation écourtée d’un passage de Samuel<br />

Beckett dans ‹En attendant Godot›, Olivier Kaeser dit avoir aimé cette question<br />

du mouvement, puis du retour à la pensée, ce balayage d’une pratique humaine oscillant<br />

entre un simple divertissement et une discipline pointue. Sachant que l’œuvre<br />

de Beckett a éveillé l’intérêt de plusieurs chorégraphes, et que lui-même s’est intéressé<br />

à la danse durant l’entre-deux-guerres, nous pouvons supposer qu’il aurait<br />

apprécié cette exploration parfois déroutante des corps, au croisement de la spontanéité<br />

et de la réflexion.<br />

Nadia El Beblawi, critique d’art, web éditrice, vit à Bâle. nadia.elbeblawi@gmail.com<br />

→ ‹Dance First Think Later – Rencontre entre danse, performance et arts visuels›, divers lieux de<br />

manifestation, jusqu’au 9.10. ; catalogue à paraître fin <strong>2022</strong>, Les presses du réel ↗ www.artasperto.ch<br />

↗ www.ville-ge.ch/culture/lecommun ↗ www.pavillon-adc.ch ↗ www.cinemas-du-grutli.ch<br />

→ ‹57 points de rencontres› de Samuel Pajand, 1.–31.10., Collège Calvin, dans le cadre de<br />

la 3 e Biennale du parcours heART@geneva ↗ www.heartgeneva.ch<br />

FOKUS // EXPOSITION-FESTIVAL<br />

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