Dissertation - HQ
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Les modifications de la relation stock-recrutement 5<br />
Figure I.3 Gauche : relation entre la densité des larves colonisant le récif<br />
(settler density) et la densité des sub-adultes (sub-adult density) pour Dascyllus<br />
trimaculatus sur 180 jours. Pour des densités faibles de larves, la courbe est bien<br />
approximée par la droite en pointillés, qui représente un scénario de mortalité<br />
densité-indépendante. Droite : Histogramme des densités de larves colonisant<br />
le récif. Dans 58% des cas, les densités sont en dessous du seuil ou la densitédépendance<br />
se fait sentir. D’après Schmitt et al. 10 , reproduit par Doherty 2 .<br />
par recrutement 9 assouplit celle du recrutement limitant et clôt un débat<br />
très largement lexical. En réalité, les populations fluctuent entre une<br />
borne minimale (l’extinction) et une borne maximale (la saturation du<br />
milieu) et la part relative de la densité-dépendance augmente quand les<br />
effectifs s’approchent de la saturation, alors que celle de la limitation<br />
par le recrutement augmente quand les effectifs sont faibles.<br />
I.1.2<br />
Dynamique des abondances larvaires<br />
Dans tous les cas, la quantité de larves de poissons arrivant sur les lieux<br />
d’installation détermine, au moins en partie, l’abondance future de la<br />
cohorte. Mais ceci avait déjà été remarqué par Hjort, alors qu’avons nous<br />
appris depuis un siècle ? Tout d’abord, la phase larvaire a été reconnue<br />
aussi importante pour la plupart des organismes démersaux que pour<br />
les poissons (voir par exemple la revue de Levin 11 , principalement<br />
focalisée sur les animaux invertébrés). Ensuite, plusieurs hypothèses ont<br />
été examinées quant à l’explication des fluctuations dans l’abondance<br />
des larves.<br />
La première hypothèse a été émise par Hjort lui-même avant d’être<br />
détaillée par de nombreux travaux, notamment ceux de Cushing 12 . Il<br />
suppose que lors de la période larvaire, certaines phases sont critiques<br />
et que, notamment, la survie des larves au moment de leur première<br />
prise de nourriture dépend étroitement de l’abondance de leurs proies<br />
planctoniques. Les périodes de “bloom” planctonique varient d’année<br />
en année alors que la période de reproduction des adultes est plus<br />
constante. Une survie importante des larves serait associée à une synchronie<br />
entre les processus de ponte et d’enrichissement planctonique au<br />
printemps, alors que, lorsque les deux phénomènes sont désynchronisés,<br />
les larves subissent une mortalité massive. C’est l’hypothèse du “matchmismatch”.<br />
Outre la synchronie temporelle entre la multiplication du<br />
La synchronie<br />
spatio-temporelle des<br />
larves et de leurs proies<br />
détermine leur survie