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10 Introduction<br />

biologique simple. Hastings & Botsford 30 proposent une autre condition<br />

de persistance, détaillée ci-après, qui, elle, a une interprétation<br />

biologique.<br />

Considérons un ensemble de populations à générations non chevauchantes<br />

(le résultat peut être généralisé à des populations avec survie<br />

adulte). Sa dynamique est représentée par<br />

N t+1 = CN t<br />

(I.8)<br />

où N t est le vecteur des abondances au temps t. C est une matrice<br />

dont chaque élément c ij représente la contribution de la population j à<br />

l’effectif de la population i. Les termes de la forme c ii représentent donc<br />

l’auto-recrutement. Quand il existe un c ii ≥ 1, alors cette population est<br />

auto-suffisante et la métapopulation dans son ensemble est trivialement<br />

persistante (il restera toujours au moins la population auto-suffisante).<br />

Qui plus est, dans ce cas, certaines autres populations puits peuvent<br />

être maintenues. Hastings & Botsford 30 s’intéressent au cas non trivial<br />

où tous les c ii sont strictement inférieurs à un (i.e. toutes les populations<br />

sont localement des puits) et cherchent une condition de persistance<br />

pour la métapopulation dans son ensemble.<br />

Armsworth 31 avait déjà utilisé un raisonnement par l’absurde prouvant<br />

que, pour que la métapopulation persiste, il faut qu’il existe, pour<br />

chaque population, au moins un chemin de connexion fermé, la reliant<br />

à elle-même. C’est-à-dire, par exemple, que la population 1 émette des<br />

individus qui recrutent dans la population 2 et que la population 2, à<br />

son tour, émette des individus qui recrutent en 1. Hastings & Botsford 30<br />

arrivent au même résultat de façon algébrique en utilisant les propriétés<br />

de la matrice<br />

Q = C − I<br />

(I.9)<br />

où I est la matrice identité, i.e. les éléments de Q sont<br />

q ij =<br />

(<br />

cij quand i ≠ j,<br />

c ij − 1 quand i = j.<br />

(I.10)<br />

Les éléments |q ii| représentent donc le “manque à gagner” en autorecrutement<br />

(1−c ij) pour chacune des populations, lequel doit être compensé<br />

par les apports extérieurs pour que la population soit persistante.<br />

Dans le cas simple de deux populations, la condition de persistance<br />

pour la métapopulation dans son ensemble s’écrit finalement<br />

q 12q 21<br />

|q 11q 22| > 1 (I.11)<br />

C’est à dire que les apports indirects (q 12q 21) doivent être supérieurs au<br />

manque à gagner global en auto-recrutement (|q 11q 22|). Il est intéressant<br />

de remarquer que les seuls apports qui contribuent à la persistance<br />

de la population sont ces chemins de connexion fermés et que les flux<br />

unidirectionnels n’ont aucun effet. Par exemple, dans le cas de trois populations,<br />

q 12q 23q 31 intervient alors que q 12q 23q 32 (réseau qui ne retourne<br />

pas vers 1) n’a pas de rôle dans la persistance de la métapopulation.

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