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A propos de l'opération Yabassi-Bafang (Cameroun) - IRD

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Lors <strong>de</strong> notre rapport dfenquête <strong>de</strong> 1971, nous ntétions pas encore<br />

<strong>de</strong>vant une situation aussi alarmante. Nous avions même alors cherché<br />

à dédramatiser le choc psychologique produit inévitablement par les<br />

départs :<br />

if2431eds sont répartis entre le début <strong>de</strong> ltopération et le<br />

30 juin 1970, soit 21% <strong>de</strong>6 recrutés. Les étu<strong>de</strong>s portant sur <strong>de</strong>s<br />

zones dtimmigration présentent toujours un migrant hésitant 5<br />

se fixer définitivement. Ce <strong>de</strong>rnier préfère fréquenter plusieurs<br />

villages entre lesqueh il choisira. Dans la zone que nous &tu-<br />

dions, ltirnplantation dans un village n'est pas laissé au libre<br />

choix et la plantation est un élément <strong>de</strong> fixation. Le système<br />

pr6sente ainsi une certaine rigidité et le colon n'aura le choix<br />

qu'entre partir ou rester.<br />

Compte tenu <strong>de</strong>s difficultés que nous avons évoquées, les<br />

départs ne semblent pas atteindre un seuil alarmant. Le terne<br />

<strong>de</strong> Itd8serteur" attribué au partant manifeste la réaction d'une<br />

societé qui se sent atteinte dans ses valeurs par l'attitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> rejet <strong>de</strong> ces partants" (P. 157).<br />

En fait, la brusque augmentation <strong>de</strong>s départs résulte d'une modi-<br />

f ication dz.ns le recrutement.<br />

Au d8but nous avions une majorité d'hommes adultes, ayant déjà<br />

un passé dc migrant (à Douala et dans le Mungo) et désireux <strong>de</strong> se fixer<br />

définitivement. Un certain nombre dlentre eux était <strong>de</strong>s ex-gar<strong>de</strong>s civi-<br />

ques contraints <strong>de</strong> se reconvertir après la pacification <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers<br />

maquis up6cistes. Mais déjà lors <strong>de</strong> notre enquete, en 1971, nous avions<br />

signalé la plus gran<strong>de</strong> jeunesse <strong>de</strong>s plus récents villages : à Kouendou,<br />

par exemple, 65% <strong>de</strong>s pionniers avaient moins <strong>de</strong> 25 ans (contre 327; your<br />

les trois premiers villages, les Bges étant calculés à la date d'instal-<br />

lation).<br />

Le recrutement s'est également modifié par une plus gran<strong>de</strong> h6té-<br />

rogénéité. Les statistiques renforcent d'ailleurs cette hétérogénéité<br />

en util-isant <strong>de</strong>s catégories géographiques qui divisent le courant migra-<br />

toire d'origine bamiléké : les pionniers bamiléké peuvent en effet pro-<br />

venir <strong>de</strong> plusieurs provinces (l'ouest qui correspond aux départements<br />

bamilék6 et le Littoral avec le Mungo et la ville <strong>de</strong> Douala). Par ail-<br />

leurs, les effectifs en provenance du Littoral sont en gran<strong>de</strong> majorité

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