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A propos de l'opération Yabassi-Bafang (Cameroun) - IRD

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La pério<strong>de</strong> coloniale n'entraîna donc pas, au début, <strong>de</strong> :rands<br />

déplacements <strong>de</strong> population. L'administration alleman<strong>de</strong>, puis française<br />

se contenta <strong>de</strong> faire entretenir le réseau <strong>de</strong> pistes existantes, sans<br />

créer d'axe nouveau. Seule la fréquentation plus assidue d'une piste,<br />

au détriment d'autres pistes parallèles, pouvait entrainer quelques<br />

modifications dans la répartition géographique <strong>de</strong>s populations. C'est<br />

ainsi que les Français abandonnèrent la piste par Toumbassala, Bidjen<br />

et Mnkalcan, préférant franchir le Nkma entre Benga et Sahé au SM <strong>de</strong><br />

Nkondjok. Le Pays bat ndêm souffrit à la longue <strong>de</strong> ce délaissement et<br />

oe n'est qu'avec le nouvel axe routier <strong>Yabassi</strong>-<strong>Bafang</strong>, qui reprend<br />

en partie l'ancien itinéraire I1allemand", que cette région se réarticu-<br />

le avec l'extérieur.<br />

20)- L'adoption <strong>de</strong>s cultures d'exportation<br />

Du fait <strong>de</strong> leur relative proximité <strong>de</strong> la c8te et <strong>de</strong> leur r8le<br />

dtintermédiaires par rapport aux populations <strong>de</strong>s plateaux <strong>de</strong> l10uzst,<br />

les populations autochtones du Nkam (Diboum, Mbang, Ba8 Ndsin, etc.. . )<br />

participèrent activement au commerce <strong>de</strong> traite avant m&me la coloni-<br />

sation. La pren~ière gran<strong>de</strong> spéculation fut d'abord l'huile <strong>de</strong> palme,<br />

non plus seulement pour alimenter les plateaux <strong>de</strong> l'Ouest ( commerce<br />

locd) mais pour exporter sous forme d'huile <strong>de</strong> palme et <strong>de</strong> palmistes<br />

vers 1' Europe.<br />

La p&che a la baleine dans les mers australes et les oliveraies<br />

méditerranaennes, n'étaient plus suffisantes pour faire face aux be-<br />

soins croissants <strong>de</strong> l'Europe en corps gras. L'huile <strong>de</strong> palme prit au<br />

milien du XIXe siècle une telle importance que H. BRUNSCHViIG (1)<br />

n'hésita pas à parler d'une ffcivilisation" <strong>de</strong> l'Afrique caractérisée<br />

par ce produit :<br />

"L'Afrique, enfin, avait autre chose à offrir que <strong>de</strong>s produits<br />

<strong>de</strong> luxe, comme l'or, l'ivoire, les bois <strong>de</strong> teinture. Elle<br />

<strong>de</strong>venait un marché <strong>de</strong> matière première indispensable...<br />

L'huile, <strong>de</strong> palme a été le premier grand produit capable <strong>de</strong><br />

remplamer l'esclave dans lee relations commerciales entre<br />

l'Afrique et le mon<strong>de</strong>, le premier qui ne fat pas ùn luxe<br />

et dont la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> persistaff (p.52).<br />

(1) H. BRUNSCHWIG, op. déjà cité.

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