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A propos de l'opération Yabassi-Bafang (Cameroun) - IRD

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économiquement complémentaires : les plateaux <strong>de</strong> l'Ouest couverts<br />

dtune savane arborée qui est'en maints endroits organisée en bocage, et<br />

les forets du sud du Cgmeroun. Descen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s plateaux (en plus <strong>de</strong>s<br />

termes d'échange <strong>de</strong> l'économie d-e traite, c'est-à-dire <strong>de</strong>s esclaves<br />

et <strong>de</strong>s ivoires) <strong>de</strong>s outils en fer (houes pour la culture, cou.teaux<br />

pour le traitement <strong>de</strong>s palmiers à huile, etc...), <strong>de</strong>s poulets, et<br />

<strong>de</strong>s produits vivriers (haricots, arachi<strong>de</strong>s, etc.. .) ; ceci en échange<br />

principalement <strong>de</strong> l'huile <strong>de</strong> palme car les oléagineux manquent sur<br />

. .<br />

les plateaux.<br />

Les populations diboum profitaient directement <strong>de</strong>s échanges<br />

économiques avec les chefferies du plateau bamiléké. Ces échanges se<br />

faisaient sur <strong>de</strong>s marchés à proximité <strong>de</strong>s frontières, et parfois sous<br />

forme <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux que les chefs ou <strong>de</strong> grands notables bamiléké adres-<br />

saient à certains chefs <strong>de</strong> lignage importants <strong>de</strong> la zone forestière,<br />

et réciproquement. Les populations diboum se sont donc massées au bzs<br />

du plateau bamiléké et ce sont elles qui furent les principales pour-<br />

voyeuses <strong>de</strong>s chefferies voisines en huile <strong>de</strong> palme.<br />

Les populations mbang sont immédiatement plus au Sud et ('oivent<br />

transiter par les Diboum pour atteindre les chefferies bamileké. Par<br />

contre elles ont l'avantage <strong>de</strong> se situer le long d'une piste <strong>de</strong><br />

traite importante qui part <strong>de</strong> <strong>Yabassi</strong>, passe par Nkondjok, et se diri-<br />

ge par plusieurs ramifications vers les Plateaux <strong>de</strong> l'ouest. Il s'agis-<br />

sait dtun <strong>de</strong>s principaux axes <strong>de</strong> pénétration <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> traite<br />

<strong>de</strong> ltépoque car, ces produits empruntaient la voie fluviale du iyouri<br />

dontl'cmbouchure était aux mains <strong>de</strong>s Dwala dont nous avons d6ji signa-<br />

lé le r81e prépondérant dans les échanges avec les commerçants euro-<br />

péens. Cette voie fluviale était contrôlée à son terminus par les<br />

Basaa <strong>de</strong> <strong>Yabassi</strong>, et c'est précisément à cet endroit, qui est une rup-<br />

ture <strong>de</strong> charge car les produits ne peuvent remonter ni le Makombé<br />

(riv), ni le Nkam (rivr),lesquels sont pratiquepent <strong>de</strong>s torrents, que<br />

l'enjeu fut principal entre les groupes locaux: BalNd&m et Mbang en-<br />

trèrent en conflit à la fin du XIXe siècle dans leur course pour se<br />

rapprocher <strong>de</strong> <strong>Yabassi</strong>. Les ban^ ef f ectüèrent une vigoureuse avancée<br />

NE-SirI et avaient atteint la rivière Mahé à 18 km au Nord <strong>de</strong> <strong>Yabassi</strong><br />

lorsque les Allemands établirent le statut quo. Ceci confère au pays<br />

mbang un aspect geographique très étiré le long <strong>de</strong> la piste Nkondjok-<br />

<strong>Yabassi</strong>.

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